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Dossier

Cyclone Chido à Mayotte

Bidonvilles détruits, hôpital endommagé, routes et télécommunications coupées: le passage meurtrier du cyclone Chido samedi 14 décembre 2024 a laissé place à la sidération et aux scènes de dévastation à Mayotte, où tout manque et où les secours tentent de retrouver des survivants dans les décombres. Les ministres démissionnaires de l'Intérieur et des Outre-mer Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que leur collègue mahorais Thani Mohamed Soilihi (Francophonie) se sont rendus lundi 16 décembre dans le département le plus pauvre de France, où les autorités redoutent "plusieurs centaines" de morts, peut-être "quelques milliers". "Le bilan, il va falloir des jours et des jours pour en avoir un", a averti Bruno Retailleau. Le décompte est compliqué par le fait que Mayotte est une terre de forte tradition musulmane et que, selon les rites de l'islam, de nombreux défunts ont vraisemblablement été enterrés dans les 24 heures suivant leur décès. Avec des rafales de vent à plus de 220 km/h, le cyclone Chido - le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans - a ravagé samedi ce petit archipel où environ un tiers de la population vit dans de l'habitat précaire, totalement détruit. La catastrophe est d'autant plus exceptionnelle que les cyclones sont rares localement à cette saison de l'année. Chido a probablement été favorisé par des eaux de surface proches de 30°C dans la zone, ce qui fournit plus d'énergie aux tempêtes, un phénomène de réchauffement climatique déjà observé. L'impact du cyclone a surtout été exceptionnel parce que son œil a percuté directement les terres.

Malgré les revendications de la gauche, le Conseil constitutionnel a validé ce jeudi la loi du gouvernement pour "refonder Mayotte", dont certaines mesures limitent les conditions d'obtention d'un titre de séjour.