Cyclone à Mayotte: les vols commerciaux ont repris deux semaines après Chido

Les prémices d'un retour à la vie normale. Voilà comment est accueillie la reprise des vols commerciaux ce mercredi 1er janvier à l'aéroport de Mayotte. Deux semaines après le cyclone dévastateur Chido sur l'archipel, les civils vont pouvoir monter à bord d'avions pour quitter l'île. Jusqu'alors seuls des avions militaires ou affrétés par l'État, notamment pour acheminer de l'aide, étaient autorisés à desservir Mayotte.
"C’est une bonne nouvelle, premier cadeau pour cette nouvelle année après le passage du cyclone", s'est réjouie Carla Baltus, responsable du Medef Mayotte.
Un vol en provenance de Paris
Ce mercredi, plusieurs vols ont pu décoller ou atterrir à l'aéroport Marcel Henry de Mayotte-Dzaoudzi. Le premier vol en provenance de Paris, assuré par la compagnie Air Austral, a atterri mercredi matin peu avant 8 heures. Trois vols des compagnies Air Austral et Corsair à destination de l'île voisine de La Réunion étaient également prévus.
D'autres vols en direction de Paris et un autre en provenance de la métropole sont également annoncés. Cette fréquence va s'accélérer dans les prochains jours pour atteindre un rythme d'avant cyclone normal à la fin de la semaine.
À l'annonce de la réouverture, les vols ont été complets en l'espace de quelques minutes. "C’est un soulagement, tous les deux jours on nous annonçait la réouverture. Là, on est content que ça rouvre", réagit l'un de ces passagers. "C’était un peu long, on est content qu'ils rouvrent pour retrouver la famille", ajoute un autre.
Ces heureux passagers qui ont pu monter dans les avions sont décrits comme "fatigués" et voulaient "aller se reposer" après le passage meurtrier de Chido qui a tout ravagé sur l'île. "C’était plus qu’attendu car beaucoup de personnes se sont retrouvées coincées à Mayotte, pas forcément les habitants de Mayotte, confirme Carla Baltus, responsable du Medef Mayotte, évoquant des personnes avec des "obligations professionnelles" ou des personnes "malades" cherchant à aller se faire soigner.
La crainte d'un exode
La responsable redoute toute un "exode". "L'aéroport reste une porte de sortie, on espère que ça ne soit pas un exode massif, ou que des personnes utiles à la reconstruction de Mayotte quittent l'île", détaille Carla Baltus, et d'ajouter, "on a besoin de toutes les forces pour rester et reconstruire Mayotte".
Toutefois, un retour à la normale va prendre encore du temps. La responsable locale du Medef rappelle qu'il n'y a seulement deux "barges", deux "ferries", qui assurent la liaison entre la grande île et la petite île où se situe l'aéroport.