Cotisations, aide d'urgence: les mesures du gouvernement pour soutenir les entreprises de Mayotte

Le gouvernement dévoile son plan pour la reconstruction de Mayotte, après le passage dévastateur du cyclone Chido. Arrivé ce lundi sur l'archipel de l'océan Indien, François Bayrou a égrené une série de mesures pour soutenir les entreprises locales.
Le nouveau Premier ministre a annoncé une "suspension des cotisations sociales" pour toutes les entreprises "jusqu'au 31 mars", ainsi qu'une "aide financière d'urgence" par "compensation de la perte de chiffre d'affaires à hauteur de 20% du chiffre d'affaires moyen", plafonnée à 20.000 euros. François Bayrou a également promis un "dispositif exceptionnel d'activité partielle pour préserver les emplois", promettant un "traitement en urgence sous 72 heures au lieu de quinze jours des demandes".
En outre, les "allocations et indemnités versées à l'employeur et aux salariés" seront "augmentées de manière exceptionnelle jusqu'au 31 mars 2025", tandis que les droits des bénéficiaires des allocations chômage seront prolongées "jusqu'au 31 mars 2025".
"Zone franche globale"
Le chef du gouvernement a également déclaré qu'une "zone franche globale" serait mise en œuvre à Mayotte "pour une durée de cinq ans" et "pour toutes les entreprises", afin de "relancer une économie sinistrée et passer d'une économie souterraine à une économie déclarée".
Du côté du secteur agricole, François Bayrou a annoncé un "soutien au développement des filières agriculture et pêche", la "fourniture de bâches pour la protection des installations agricoles", un "approvisionnement en nourriture pour les vaches laitières" ainsi qu'une "simplification administrative de l'entrée des semences". Par ailleurs, les fonds européens seront mobilisés "pour la reconstruction des installations agricoles" et "une partie de la redevance thonière" sera réorientée "pour financer des équipements" à Mayotte.
Un fonds de la Mutualité sociale agricole (MSA) sera également mis en œuvre avec un versement "au plus tard le 15 janvier de 1.000 euros pour les 1.350 exploitations affiliées".