Marine Le Pen estime qu'une possible décision en appel à l'été 2026 est une "très bonne nouvelle"

L'ESSENTIEL
- Le tribunal de Paris a rendu son jugement dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national, devenu Rassemblement national. Marine Le Pen a été, entre autres, condamnée à 5 ans d'inéligibilité avec exécution immédiate. Lire l'article
- La cour d'appel de Paris envisage un procès "avec une décision à l'été 2026". Lire la brève
- Pour Marine Le Pen, il s'agit d'une "très bonne nouvelle". Lire la brève
- La députée d'extrême droite a aussi annoncé saisir le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’Homme. Lire la brève
- Le Rassemblement national organise ce dimanche à Paris un meeting "de soutien" à Marine Le Pen. Lire l'article
La cour d'appel de Paris envisage un procès "avec une décision à l'été 2026", "une très bonne nouvelle" pour Marine Le Pen
Au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen, la cour d'appel de Paris a indiqué dans un communiqué envisager un procès "avec une décision à l'été 2026". "Une très bonne nouvelle" pour la députée d'extrême droite qui a annoncé saisir le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’Homme.
Le Rassemblement national a annoncé la tenue d'un meeting "de soutien" à Marine Le Pen. L'événement aura lieu ce dimanche à Paris.
Ce direct est désormais terminé, merci de l'avoir suivi sur BFMTV.com.
Pour le député RN Jean-Philippe Tanguy, la censure du gouvernement "n'est pas liée au destin de Marine Le Pen"
Le député RN Jean-Philippe Tanguy a indiqué sur BFMTV "qu'il est très clair" que la condamnation de Marine Le Pen ne va pas encourager son parti à censurer le gouvernement.
"La censure, c'est l'intérêt des Français, c'est leur quotidien (...). Ce n'est pas lié au destin de Marine Le Pen", a précisé le député d'extrême droite.
Le député RN Jean-Philippe Tanguy "soutiendra" la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire pour les peines d'inéligibilité
Le député du Rassemblement National Jean-Philippe Tanguy a annoncé qu'il "soutiendra" la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire pour les peines d'inéligibilité.
Dans une interview au Parisien, Marine Le Pen s'est montrée pessimiste sur la possibilité que cette proposition soit votée.
"Est-ce que j’ai espoir que les politiques fassent preuve de courage? C’est un espoir ténu! Si on écoute leurs propos récents, il y a toute une série de groupes qui devraient le voter. Maintenant, il peut y avoir beaucoup d’absents", a-t-elle déclaré.
Pour le député RN Jean-Philippe Tanguy, un procès en appel en 2026 serait "une première victoire"
Sur BFMTV, Jean-Philippe Tanguy s'est "félicité" du communiqué de la cour d'appel de Paris qui envisage un procès "avec une décision à l'été 2026".
Le député du Rassemblement national a estimé qu'un procès en appel en 2026 serait "une première victoire".
"Si l'élection présidentielle peut se tenir, pour une fois, dans un climat où les affaires politico-judiciaires n'entachent pas la sincérité des débats, tout le monde pourra s'en féliciter", a poursuivi l'élu d'extrême droite.
Le Pen estime que Macron "pourrait rappeler le principe du double degré de juridiction, soit la possibilité de faire appel"
Marine Le Pen a déclaré au Parisien qu'Emmanuel Macron "pourrait rappeler le principe du double degré de juridiction, soit la possibilité de faire appel".
"C'est un sujet qui ne serait pas honteux", selon la députée d'extrême droite qui rappelle que "le Premier ministre l'a bien fait, lui".
"En principe de droit, toute décision pénale lourde de conséquences devrait être susceptible d'appel", a jugé François Bayrou plus tôt dans la journée.
Marine Le Pen annonce saisir le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’Homme
Marine Le Pen annonce "saisir le Conseil constitutionnel par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC)".
"Le but est de se prononcer sur l’incompatibilité qu’il y a entre une décision d’inéligibilité avec exécution provisoire, et la liberté des électeurs qui est inscrite dans la Constitution", s'est-elle justifiée dans un entretien au Parisien.
"Il faut désormais que la QPC que nous préparons soit validée, qu’elle soit transférée au Conseil constitutionnel", précise la députée d'extrême droite qui "n’ose imaginer que ça ne sera pas le cas".
Marine Le Pen a aussi partagé son souhait de "saisir en référé" la Cour européenne des droits de l’Homme.
Marine Le Pen affirme "qu'il n'y a pas de contradictions" avec ses anciennes déclarations sur l'inéligibilité
Pour Marine Le Pen, "'il n'y a pas de contradictions" avec ses anciennes déclarations sur l'inéligibilité, en 2013.
" Le détournement de fonds publics, ça a toujours été: 'je prends l’argent public et je le mets dans ma poche'. Et c’est impardonnable. Ce n’est pas le cas de l’affaire qui nous occupe", poursuit-elle dans un entretien au Parisien.
En 2013, Marine Le Pen se prononçait en faveur de l'inéligibilité à vie pour les femmes et hommes politiques condamnés pour détournement de fonds publics.
Une candidature de Bardella en 2027? Pour Marine Le Pen, "il n’est pas question aujourd’hui d’envisager un plan B"
Marine Le Pen estime dans une interview au Parisien "qu'il n’est pas question aujourd’hui d’envisager un plan B avant même d’être allé au bout du plan A".
"Nous sommes à deux ans de l’élection présidentielle, un certain nombre de recours vont être engagés. Nous croyons que nous allons les gagner", a déclaré l'élue d'extrême droite.
Marine Le Pen estime que la possibilité d'un procès en appel avec une décision à l'été 2026 est une "très bonne nouvelle"
Une enquête ouverte après des "propos répréhensibles" contre des magistrats
Une enquête a été ouverte par le parquet sur "les propos répréhensibles proférés à l’encontre des magistrats qui ont rendu collégialement la décision dans l’affaire de détournements de fonds publics au préjudice du parlement européen", indique Laure Beccuau, procureure de Paris.
"Cette enquête est dirigée par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne et confiée à la BRDP", a-t-elle précisé.
Pour Bruno Retailleau, les menaces contre les magistrats sont "absolument inacceptables"
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a estimé que les menaces contre les magistrats sont "absolument inacceptables".
Face à la presse, il a indiqué avoir échangé sur ce sujet avec Gérald Darmanin et a précisé "être prêt à la protection si jamais il le fallait".
Le président du Conseil supérieur de la magistrature dénonce "les menaces très importantes" sur des magistrats
Le Premier président de la Cour de cassation et président du Conseil supérieur de la magistrature Christophe Soulard a évoqué sur BFMTV "les menaces très importantes qui pèsent aujourd'hui à titre personnel sur un certain nombre de magistrats".
"Aujourd'hui, des juges d'instruction sont menacés dans leur cabinet par des personnes mises en examen", a-t-il notamment cité en guise d'exemple.
Christophe Soulard a pointé le rôle des réseaux sociaux où "on donne des noms, des photos, des adresses avec des menaces physiques".
"Il n'y a qu'un pas entre la menace verbale et l'agression physique", a-t-il prévenu.
Décision en appel envisagée en 2026 pour Marine Le Pen: le président du Conseil supérieur de la magistrature estime que "c'est une très bonne chose"
Le Premier président de la Cour de cassation et président du Conseil supérieur de la magistrature Christophe Soulard a déclaré sur BFMTV que "la justice française est capable de s'adapter" lorsqu'elle est "consciente des enjeux", estimant que l'institution judiciaire est "loin d'être déconnectée".
Christophe Soulard estime que "c'est une très bonne chose" qu'un procès en appel avec une décision à l'été 2026 puisse se tenir. "L'institution judiciaire adapte les délais en fonction d'un certain nombre d'enjeux", a-t-il précisé.
La cour d'appel de Paris envisage un procès "avec une décision à l'été 2026"
La cour d'appel de Paris a indiqué dans un communiqué avoir été saisie de "trois appels" à ce stade après les condamnations de Marine Le Pen et du Rassemblement national, et "examinera ce dossier dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l'été 2026".
Si ces délais sont tenus, cela voudrait dire que ce deuxième procès se tiendrait au plus tard début 2026, et que la décision serait donc rendue de longs mois avant l'élection présidentielle 2027, comme l'ont réclamé plusieurs responsables politiques.
INFO BFMTV. Le RN revendique 10.000 nouvelles adhésions depuis la condamnation de Marine Le Pen
Selon les informations de BFMTV, le Rassemblement revendique 10.000 nouvelles adhésions au parti, depuis la condamnation de Marine Le Pen.
La pétition lancée hier soir par le parti d'extrême droite a, elle, récoltée plus de 300.000 signatures.
Meeting en soutien à Marine Le Pen: Gabriel Attal y voit une attaque "contre l'indépendance de la justice"
Le Rassemblement national organise ce dimanche un meeting de soutien à Marine Le Pen.
Il aura lieu à Paris place Vauban dans le 7e arrondissement, à côté de l'Assemblée nationale.
"C'est un meeting contre l'indépendance de la justice", a jugé le chef des députés Renaissance Gabriel Attal qui organisera le même jour son propre rassemblement prévu de longue date à Saint-Denis.
Les Jeunes avec Macron lancent une campagne pour rappeler les propos de Le Pen qui défendait l'inéligibilité à vie en 2013
Après la campagne d'affichage et la pétition du RN pour défendre Marine Le Pen, déjà contrés par une pétition des socialistes, c'est au tour des Jeunes avec Macron d'entrer dans la danse.
Sur une affiche postée sur leur compte X, on peut y lire des propos tenus par Marine Le Pen en 2013.
"Ce qu'il faudrait, c'est rendre inéligible à vie ceux qui ont été condamnés", notamment pour détournement de fonds publics, expliquait-elle alors sur Public Sénat.
La députée a été condamnée pour ce motif hier.
Le RN organise un meeting de soutien à Marine Le Pen dimanche à Paris
Le Rassemblement national organise ce dimanche un meeting de soutien à Marine Le Pen.
Il aura lieu à Paris place Vauban dans le 7e arrondissement, à côté de l'Assemblée nationale.
Le patron du RN Jordan Bardella a annoncé hier "une mobilisation populaire et pacifique" pour dénoncer la condamnation de la présidente des députés du mouvement.
Après sa condamnation, Marine Le Pen a déposé son appel
La députée du RN Laure Lavalette a annoncé que Marine Le Pen a déposé son appel cette après-midi, après sa condamnation à 5 ans d'inéligibilité avec effet immédiat.
Compte tenu des délais habituels de la justice, on peut imaginer que son second procès se tiendra au mieux dans un an, soit au printemps 2026.
La décision des juges ne devrait cependant pas être rendue avant l'automne 2026, quelques mois avant la présidentielle de 2027.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin "souhaite personnellement" que le procès en appel de Marine Le Pen soit organisé dans un délai "le plus raisonnable" possible.
Le député macroniste Pierre Cazeneuve juge que "le seul débat à avoir" est "la démission de Marine Le Pen"
Pour le député Renaissance Pierre Cazeneuve, "le seul débat que nous devrions avoir" sur le cas de Marine Le Pen, condamnée à 5 ans d'inéligibilité avec effet immédiat, c'est "sur sa démission".
François Bayrou a tenu un tout autre discours, appelant à "une réflexion" parlementaire sur les peines d'inéligibilité avec exécution immédiate.
Outre cette peine, la présidente des députés RN a été condamnée à 4 ans de prison dont 2 ferme avec un bracelet électronique.
Le tribunal a estimé que le préjudice total était de 4,1 millions d'euros, en faisant "prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti" d'extrême droite.
Éric Ciotti veut déposer une proposition de loi pour supprimer les peines d'inéligibilité avec effet immédiat
Le président du groupe Union des droites Éric Ciotti, allié de Marine Le Pen, annonce vouloir déposer une proposition de loi pour supprimer les peines d'inéligibilité avec effet immédiat.
La mesure pourrait être débattue en juin prochain, lorsque les troupes d'Éric Ciotti auront la main sur l'agenda.
Les peines d'inéligibilité avec effet immédiat pour les élus existent depuis 2016 et le vote de la loi Sapin 2.
Quelques instants plus tôt, François Bayrou a ouvert la porte à "une réflexion" au Parlement pour faire évoluer cette loi.
Jordan Bardella pourrait-il remplacer Marine Le Pen en 2027? Ce qu'en disent les sondages
Avec une candidature à la présidentielle compromise, la présidente des députés RN pourrait pousser son poulain à se lancer dans la course. Plusieurs sondages montrent que Jordan Bardella a ses chances.
Pour l'instant, il a toujours fermé la porte à cette hypothèse.
On vous résume tout dans notre article ici.
François Bayrou a des "interrogations" sur les peines d'inéligibilité avec application immédiate
Le Premier ministre a évoqué ses "interrogations" sur la peine d'inéligibilité avec effet immédiat prononcée lundi contre Marine Le Pen.
"En principe de droit, toute décision pénale lourde de conséquences devrait être susceptible d'appel", a jugé François Bayrou.
Marine Le Pen a déjà annoncé son intention de faire appel mais il ne suspend pas son inégibilité qui s'applique immédiatement.
Concrètement, elle peut rester députée mais en cas d'élections, elle ne peut se présenter ni aux législatives ni à la présidentielle pendant 5 ans.
François Bayrou soutient "inconditionnellement les magistrats" et juge ne "pas avoir le droit" de critiquer leurs décisions
Interpellé par le président des députés PS Boris Vallaud sur les menaces dont est victime Bénédicte de Perthuis, la magistrate qui a prononcé la condamnation de Marine Le Pen, François Bayrou a défendu la justice.
Le Premier ministre a adressé "son soutien inconditionnel aux magistrats, jugeant "ne pas avoir le droit" en tant que chef du gouvernement de "critiquer" une décision de justice.
"Mettre en cause des magistrats, c'est exercer sur eux une pression inacceptable", a regretté de son côté l'élu PS.
Plus d'informations ici.
Darmanin "souhaite personnellement" que le procès en appel de Le Pen soit organisé dans un délai "le plus raisonnable"
Interpellé par le député RN Jean-Philippe Tanguy sur la condamnation de Marine Le Pen, le ministre de la Justice a indiqué "souhaiter personnellement" que le délai de jugement en appel "puisse être le plus raisonnable possible".
Bien décidée à pouvoir se présenter lors de la prochaine présidentielle, la députée, qui a fait appel de la décision du tribunal, espère en effet voir un nouveau procès rapidement s'organiser.
Mais le calcul n'a rien d'évident. Compte tenu des délais habituels de la justice, on peut imaginer que son second procès se tiendra au mieux dans un an, soit au printemps 2026.
La décision des juges ne devrait cependant pas être rendue avant l'automne 2026, quelques mois avant la présidentielle de 2027.
En novembre dernier, redevenu simple député, Gérald Darmanin avait expliqué que "combattre Marine Le Pen" devait "se faire par les urnes".
Retrouvez notre article ici.
Le syndicat de la magistrature rappelle que les juges appliquent "les lois votées par les représentants du peuple"
"Les juges appliquent à des cas particuliers les lois votées par les représentant·es du peuple, élu·es de la Nation", rappelle dans un communiqué le syndicat de la magistrature.
L'organisation syndicale dénonce les "nombreuses remises en cause de l’autorité judiciaire, des accusations de 'justice partiale', de 'décision politique contraire à l’État de droit' et de 'déni de démocratie'" après la condamnation de Marine Le Pen.
"Il convient de rappeler qu’aucun·e magistrat·e, aucune formation de jugement, ni individuellement ni collectivement, ne saurait être associé, assimilé, ou tenu comptable des prises de position passées ou à venir d’une organisation syndicale indépendante", précise également le syndicat de la magistrature, qui avait appelé en juin à se "mobiliser contre l'accession au pouvoir de l'extrême droite".
"Des millions de Français sont bâillonnés", estime le député RN Thomas Ménagé
"Des millions de Français sont bâillonnés" à cause de la décision du tribunal de rendre Marine Le Pen inéligible pendant cinq, estime le député RN Thomas Ménagé.
Tract, pétition, hashtag: comment le RN riposte
Tract, pétition, hashtag: le RN riposte et lance une grande campagne pour contester la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d'inéligibilité pour détournement de fonds public.
Pieyre-Alexandre Anglade (EPR) juge "indigne" que Marine Le Pen se compare à Alexei Navalny
Le député Pieyre-Alexandre Anglade (EPR) fustige "l'indignité" de Marine Le Pen au lendemain de sa condamnation.
"La violence des propos de Marine Le Pen devrait être dénoncée, la manière indigne qu'elle a eu de se comparer à Alexei Navalny, combattant infatigable de la liberté", déclare-t-il.
Malgré leur condamnation, Marine Le Pen et le RN toujours tournés vers 2027
KO debout? En dépit de sa condamnation ce lundi soir à cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate - qui ampute sur le papier ses chances de pouvoir se présenter à la présidentielle en 2027 -, Marine Le Pen se voit toujours un destin politique. Même si les prochains mois s'annoncent très compliquées.
Mélenchon se demande si l'"on va enfin comprendre que le danger dans ce pays, c'est l'extrême droite"
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon réagit aux menaces dont les magistrats ayant condamné Marine Le Pen sont victimes.
"Peut-être va-t-on comprendre, par exemple qu'un policier déchu qui m'agresse puis me filme entrant dans un immeuble mérite une sanction et non une relaxe. Qu'un autre qui mime le meurtre d'insoumis ne met pas en œuvre un "droit à caricature", et ne mérite pas la relaxe non plus. Bref, l'extrême droite est dangereuse", écrit le triple candidat à la présidentielle sur X.
En réaction à la condamnation de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon avait jugé lundi que "la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple", même si ce n'est pas exactement ce qu'a fait la justice.
Marine Le Pen est en effet toujours députée. Si elle a écopé d'une peine d'inéligibilité avec effet immédiat pour cinq ans, cela ne concerne pas son mandat national en cours.
Parlant d'une "blessure", Marine Le Pen appelle à en faire "un moteur de motivation"
"Quand l'injustice vient directement de ceux qui sont censés rendre la justice, il est évident qu'elle est plus insupportable encore que n'importe quelle autre injustice", dit Marine Le Pen en conclusion, s'en prenant à nouveau à la justice.
"Mais cette indignation, cette blessure, il faut s'en servir. C'est un moteur de motivation, de persévérance. Si nous ne tenons pas bon, si nous ne sommes pas ceux qui exprimons cette solidité et cette persévérance, qui le fera à notre place? Personne", poursuit-elle.
Et de promettre pour finir: "On sera là jusqu'au bout, on sera là jusqu'à la victoire."
Marine Le Pen juge "scandaleux" que les magistrats soient menacés
"C'est inadmissible." Après s'en être pris largement à la justice, Marine Le Pen juge "scandaleux" que les "magistrats" du tribunal de Paris l'ayant condamnée "fassent l'objet de menaces".
"Nous faisons tous l'objet d'injures et de menaces. Toute personne (...) aujourd'hui dans notre société qui prend une position quel qu'elle soit se fait menacer et injurier. Est-ce que l'on s'en félicite? Pas du tout, on le déplore. Mais, c'est hélas devenu d'une grande banalité", minimise-t-elle.
Marine Le Pen s'en prend au au "système" qui a "sorti la bombe nucléaire" selon elle
Marine Le Pen prend la parole à son tour après avoir été applaudie à l'issue de la prise de parole de Jordan Bardella. Dans des accents connus au Rassemblement national, elle s'en prend au "système", qui "a sorti la bombe nucléaire", selon elle.
"S'il utilise une arme aussi puissante contre nous, c'est parce que nous sommes sur le point de gagner les élections", dit-elle, promettant que son parti "ne se laissera pas faire", au lendemain de sa condamnation pour détournement de fonds publics, assortie d'une peine d'inéligibilité avec exécution immédiate.
Jordan Bardella affirme que la pétition du RN compte "des centaines de milliers de signatures"
À l'Assemblée nationale, au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d'inéligibilité, Jordan Bardella considère que "des millions de Français sont indignés" par une "décision d’injustice (...) disproportionnée."
Selon le député européen, la pétition lancée hier sur le site du Rassemblement national "a "déjà recueilli plusieurs centaines de milliers de signatures" et "des opérations de tractage et des points de rencontre" vont être organisés ce week-end "partout en France."
Qualifiant la journée d'hier comme étant "un jour très sombre pour la démocratie française, peut être le plus sombre que la démocratie française ait connu", il appelle les sympathisants RN à être "unis, soudés et mobilisés".
"Rien ne nous empêchera de nous battre pour que nous arrivions au pouvoir", assure le président du parti.
Pour Jordan Bardella, l'affaire des emplois fictifs qui a valu à Marine Le Pen sa condamnation est "un désaccord sur la façon dont travaillent des assistants de députés européens", le "seul tort" de la cheffe du parti ayant "été de se retrouver en capacité de gagner l’élection présidentielle."
Jordan Bardella dénonce une "tyrannie des juges"
Jordan Bardella s'exprime depuis l'Assemblée nationale aux côtés de Marine Le Pen. Ce lundi 31 mars, journée marquant la condamnation de la leader du RN à une peine d'inéligibilité de 5 ans, va "rester dans l'histoire de la démocratie française comme une date extrêmement sombre", dit le président du RN.
Il s'en prend à nouveau aux magistrats, parlant d'une "négation de l'État de droit" et d'une "tyrannie des juges".
Pour François Ruffin, Marine Le Pen "n'est pas innocente"
"Que Marine Le Pen soit condamnée, c’est pleinement justifié, elle n’est pas innocente, ça n’est pas un dérapage de la bureaucratie bruxelloise", prône François Ruffin sur BFMTV, au lendemain de la condamnation de la cheffe de file du RN à cinq ans d'inéligibilité.
"J’aurais préféré qu’elle soit battue par les électeurs et non pas par une décision de justice. Maintenant, c’est la loi", nuance l'ex-insoumis, qui critique la contre-attaque du RN.
"lls se font passer pour des victimes, alors que ce sont des coupables d’emplois fictifs. Je rappelle quand même que Marine Le Pen était la plus offensive pour réclamer de la probité et de l’exemplarité des élus", martèle François Rufin, qui appelle la leader du RN à "se conformer à ses propos".
Pour Jean-Philippe Tanguy, Marine Le Pen est "incapable de récidiver"
Au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen, François Bayrou a commenté la peine d'inéligibilité prononcée lors du petit-déjeuner du socle commun à Matignon, déclarant, selon des participants: "La France est le seul pays où on fait ça".
Une déclaration commentée par Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme, depuis l'Assemblée nationale. "Si monsieur Bayrou pense cela (...), qu'il dépose une proposition de loi qui permette d'éclaircir la loi", fait valoir l'élu.
Une loi qui pourrait, selon lui "faire strictement la différence entre des gens qui sont victimes d'une peine d'exécution provisoire parce qu'ils sont en situation de commettre des méfaits", contrairement à "Marine Le Pen, qui n'est plus députée européenne, qui n'est plus présidente de parti".
Elle est "incapable de récidiver même si elle était coupable de quoi que ce soit", martèle-t-il, évoquant "un abus de la loi" et s'en prenant à la juge ayant prononcé la peine de la cheffe du RN, mais "condamne toute menace, toute intimidation" de magistrat.
À Hénin-Beaumont, les soutiens de Marine Le Pen prêts à se mobiliser
Les sympatisants du RN vont-ils répondre à l'appel du parti après la décision de justice rendant Marine Le Pen, à ce stade, inéligible pour les cinq prochaines années et donc pour la présidentielle de 2027?
À Hénin-Beaumont, fief historique du Rassemblement national, les soutiens convaincus de Marine Le Pen prêts à se mobiliser pour dénoncer la peine prononcée à son encontre, à l'appel de Jordan Bardella.
"Je serai prête à manifester pour défendre Marine Le Pen, parce que c'est injuste", martèle une habitante de la ville au micro de BFMTV, quand une autre estime "que la punition est trop lourdre", bien qu'il faut qu'elle doit "punie" si "elle a fait des bêtises".
Sandrine Rousseau déplore une "minimisation du jugement" de Marine Le Pen
Sandrine Rousseau est interrogée par BFMTV sur les propos de François Bayrou, après que le Premier ministre est revenu sur la condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité, estimant que la France est "le seul pays où on fait ça".
"Je ne sais pas quoi répondre à cela, si ce n'est que la justice est indépendante dans notre pays, qu'elle fait partie des institutions importantes, vraiment fondamentales de notre démocratie", commence la députée écologiste, avant de poursuivre:
"Quand j'entends cette minimisation du jugement, je dis toute ma solidarité au contribuable européen qui a été spolié dans cette affaire."
Le RN dévoile un tract en soutien à Marine Le Pen
Après le verdict de Marine Le Pen, le RN organise la contre-offensive politique et médiatique en prenant l'opinion à témoin et en exigeant un procès en appel suffisamment rapide pour espérer maintenir sa candidature à la présidentielle.

Pour appuyer sa campagne baptisée "Sauvons la démocratie, soutenons Marine", le Rassemblement national dévoile un tract, accusant la justice de vouloir "empêcher par tous les moyens" l'accession de la cheffe de file du parti à l'Élysée.
"Nous appelons à une mobilisation populaire et pacifique", peut-on lire au dos d'une photo de Marine Le Pen en gros plan.
"Montrons à ceux qui voudraient contourner la démocratie que la volonté du peuple est plus forte", conclut le RN dans son tract, qui partage le lien de la pétition en ligne en ce sens.
"La France est le seul pays où on fait ça": François Bayrou revient sur l'inéligibilité de Marine Le Pen
Concerné par une affaire similaire à celle du RN, François Bayrou a commenté la condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité lors du petit-déjeuner du socle commun à Matignon, déclarant, selon des participants: "La France est le seul pays où on fait ça".
Rémi Heitz affirme que le jugement de Marine Le Pen "n'est pas une décision politique"
"La justice n'est pas politique, cette décision n'est pas une décision politique mais judiciaire, rendue par trois juges indépendants, impartiaux", dit l'un des deux plus hauts magistrats de France, Rémy Heitz, sur RTL, au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen.
Ce jugement est une "décision rendue à l'issue d'un débat contradictoire et conformément aux règles qui sont le socle de notre démocratie", souligne le procureur général près de la Cour de cassation.
Les termes utilisés par Marine Le Pen la veille sur TF1 sont "totalement excessifs", selon lui. "La décision a été rendue au terme d'un procès qui a tout d'un procès équitable, à la suite d'un débat contradictoire qui a duré deux mois, une instruction qui a duré des années", insiste Rémy Heitz.
François Ruffin invité de BFMTV
Le député François Ruffin sera l'invité de BFMTV à 10h30. "Marine Le Pen n'est pas victime, elle est coupable", a déclaré le Picard depuis l'Assemblée nationale lundi, comme le retrace la vidéo de LCP ci-dessous. "Elle est coupable d'avoir distribué des emplois fictifs comme des pains au chocolat à toute la petite famille."
François Ruffin, qui siégeait avec les insoumis à l'Assemblée de 2017 à 2024, fait partie du groupe écologiste depuis sa rupture avec le mouvement mélenchoniste aux dernières élections législatives.
Éric Coquerel affirme que "les juges ont appliqué tout simplement la loi"
Face à "des faits graves de détournement de fonds publics", "les juges ont appliqué tout simplement la loi" dans l'affaire des assistants parlementaires du RN (ex-FN), considère le député insoumis Éric Coquerel sur RMC.
Notant des "menaces par rapport aux juges", il appelle à "ne pas confondre les choses": "le coupable ce n'est pas le juge et la victime ce n'est pas le Rassemblement national."
L'insoumis, à l'image de son mouvement, plaide cependant pour "un recours possible sur tout", alors que la peine d'inéligibilité contre Marine Le Pen s'applique immédiatement, sans que l'appel ne soit suspensif. "Mais ce n'est pas le juge qui est responsable. Le juge applique la loi qui a été décidée par le législateur", souligne-t-il.
Comme le RN, mais aussi le Modem de François Bayrou, le mouvement mélenchoniste (en l'occurrence le Parti de gauche fondé en 2009) est visé par une information judiciaire sur des soupçons de détournement de fonds publics au Parlement européen.
Dans ce cadre, deux ex-assistants parlementaires de Jean-Luc Mélenchon à Bruxelles ont été placés sous le statut intermédiaire de témoin assisté fin 2022.
Louis Aliot juge que la France "n'est plus dans un État de droit"
"Je pense que nous ne sommes plus dans un État de droit", ose Louis Aliot, maire RN de Perpignan, sur BFMTV-RMC, au lendemain du jugement du tribunal de Paris dans le procès du RN.
"L'autorité judiciaire dans notre Constitution est un pouvoir, comme les pouvoirs exécutif et législatif. Il n'est pas en dessous des autres pouvoirs, mais il n'est pas au-dessus", déclare-t-il.
Jordan Bardella dénonce "la tyrannie des juges"
Après la condamnation de Marine Le Pen, la charge du Rassemblement national. Invité sur CNews-Europe 1, Jordan Bardella dénonce "la tyrannie des juges" à l'origine de la décision de justice rendue hier, mais condamne les menaces contre eux.
Depuis le verdict rendu dans l'affaire des assistants parlementaires, les magistrats sont violemment critiqués de toute part par des cadres du parti de Marine Le Pen.
Ce qui avait poussé le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à se fendre d'un rare communiqué, pour dire son "inquiétude" face "aux réactions virulentes", les jugeant "de nature à remettre en cause gravement l'indépendance de l'autorité judiciaire".
Louis Aliot "conteste le fond du jugement"
Reconnu coupable de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires du FN, devenu RN, Louis Aliot conteste "le fond du jugement" sur BFMTV-RMC.
"Il a été prononcé avec un dispositif qui ne me paraît pas juridique mais totalement politique", déclare le maire de Perpignan, qui peut rester en fonction, sa peine d'inéligibilité étant de trois ans, sans exécution immédiate.
Le tribunal l'a également condamné à une peine de 18 mois de prison dont 6 mois ferme sous bracelet électronique, avec une amende de 8.000 euros.
"Tout sera fait pour nous empêcher d'arriver au pouvoir": l'accusation de Jordan Bardella
"Tout sera fait pour nous empêcher d'arriver au pouvoir", a accusé Jordan Bardella au micro de CNews-Europe 1 au lendemain de l'inéligibilité décidée contre Marine Le Pen, faisant un parallèle entre "le climat" en France et la Roumanie où le candidat d'extrême droite a été privé d'une victoire potentielle par l'annulation de l'élection présidentielle.
Le président du RN, qui a annoncé "l'organisation ce week-end de distributions de tracts et mobilisations pacifiques".
Plus d'informations ici.
Marion Maréchal dénonce "un scandale"
Les cadres du Rassemblement national et soutiens de Marine Le Pen se succèdent pour remettre en cause la décision de la justice. Marion Maréchal, qui s'est à nouveau rapprochée du RN, après avoir choisi Reconquête et Éric Zemmour lors de la présidentielle 2022, dénonce "un scandale" sur TF1.
La députée européenne, qui a été exclue du parti zemmouriste après avoir tenté un rapprochement avec le RN aux dernières législatives, dit qu'elle sera "évidemment" aux "côtés" de sa tante.
"Ce qui se passe est non seulement une honte pour notre justice, mais aussi une honte pour nos institutions démocratiques. Une honte pour l'image de la France à l'étranger", déclare-t-elle.
Olivier Faure regrette que François Bayrou ait été "troublé" par le jugement de Marine Le Pen
Relaxé pour des faits similaires à ceux reprochés au RN mais en attente d'un second procès, François Bayrou s'est dit "troublé" lundi, selon son entourage. Une réaction dénoncée par Olivier Faure, premier secrétaire du PS, au micro de RTL.
"Je suis troublé par le trouble du Premier ministre", tacle-t-il, ajoutant: "Je crois que quand on est Premier ministre, que l'on a la charge des affaires d'État, de la défense de la République, on ne peut pas être troublé par une décision de justice."
Le chef du gouvernement "a pris ses précautions, il a fait passer le message par des biais détournés, mais le signe qu'il envoie n'est pas le bon", juge encore Olivier Faure.
57% des Français estiment que la décision de justice est normale au vu des faits reprochés
Après la condamnation de Marine Le Pen, la majorité des Français (42%) se disent satisfaits de cette décision judiciaire, contre 29% mécontents et 29% indifférents, d'après un sondage Elabe pour BFMTV.
Pour plus d'un Français sur deux (57%), il s'agit même d'une décision de justice normale, au vu des faits reprochés à Marine Le Pen. 42% des personnes interrogées jugent au contraire que cette peine a été influencée par la volonté de l'empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2027.
Deux Français sur trois (68%) estiment par ailleurs que la règle d'"exécution provisoire" en cas de condamnation pour détournement de fonds public, comme dans le cas de l'ancienne cheffe du Rassemblement national, est juste.
Trump a comparé la condamnation de Le Pen à ses propres affaires judiciaires
Donald Trump a comparé lundi 31 mars la condamnation de Marine Le Pen à ses propres affaires judiciaires aux États-Unis, estimant que l'inéligibilité pour cinq ans de la dirigeante du Rassemblement national était "une affaire très importante".
"Cela fait penser à notre pays, cela ressemble beaucoup à notre pays", a déclaré Donald Trump, lui-même condamné l'an dernier dans l'affaire des paiements cachés à une actrice de films X.
Toujours de la "stupéfaction" au RN
Au Rassemblement national, "on se réveille toujours avec cette stupéfaction", après la "décision politique d'hier", dit Laure Lavalette, porte-parole du groupe lepéniste à l'Assemblée nationale, sur BFMTV.
"On ne s'attendait pas à une décision si politique", dit-elle, reprenant les éléments de langage de sa formation.
"Un test pour la démocratie française": les réactions de la presse internationale
Les réactions de la presse internationale fusent depuis la condamnation de Marine Le Pen. Pour le journal d'information britannique The Guardian, ce jugement est "un séisme politique" qui "laissera des traces dans le paysage politique français". Une décision "lourde de conséquences potentielles", explique la BBC.
De l'autre côté du globe, en Amérique, plusieurs médias ont aussi vivement réagi à la peine de la cheffe de file du RN. Le Times qualifiant l'événement de "séisme qui risque de chambouler le paysage politique français".
Même son de cloche pour The New York Times qui a déclaré que cette affaire avait tout pour faire "éclater une crise politique majeure", au sein d'un gouvernement qui "montre de plus en plus des signes d’essoufflement".
La presse espagnole s'est également empressée de réagir, considérant le procès en lui-même comme "un événement colossal pour la vie politique française", selon le quotidien madrilène El País.
Des réactions plus conservatrices ont été aperçues dans certains journaux réactionnaires. À l'image de l'hebdomadaire britannique très conservateur The Spectator qui a remis en cause la notion de démocratie au sein de ce procès.
La presse française s'interroge sur les suites d'"un séisme politique"
La condamnation de Marine Le Pen "bouleverse la donne de l'élection présidentielle de 2027", réagit la presse française ce mardi matin.
"Marine Le Pen n'est pas victime d'un 'procès politique' ou d'un complot ourdi par le 'gouvernement des juges'", écrit le chef de la rédaction de Ouest France, Stéphane Vernay. Tout en prévoyant que "les idées et le programme du RN continueront à être proposés aux électeurs lors des prochaines élections."
Pour Vincent Trémolet de Villers du Figaro à l'inverse, "le maximalisme judiciaire est chirurgical et tombe toujours du même côté". "Quoi que l'on en pense, la campagne de la prochaine élection présidentielle a commencé par le dynamitage assumé de la candidature la plus populaire", met en avant le directeur délégué du quotidien.
Libération qui a mis en une pleine page le visage de Marine Le Pen barrée du mot "COUPABLE", évoque "un séisme politique".
"Celle qui incarne l'extrême droite en France depuis près de quinze ans pourrait bien dire adieu à son avenir politique", peut-on lire dans une analyse de Nicolas Massol, qui conclut "nul n'ignore, à l'extrême droite, que c'est pour Jordan Bardella que soupirent Bolloré et ses ouailles."
Quelles sont les prochaines étapes judiciaires?
Marine Le Pen ayant indiqué, par le biais de son avocat, son intention de faire appel de sa condamnation, la peine prononcée en première instance a été suspendue. La présidente du RN ne va donc pas se plier, dans l'immédiat, aux quatre ans d'emprisonnement dont deux sous bracelet électronique. L'inéligibilité s'applique cependant avec effet imédiat.
Pour que Marine Le Pen puisse se présenter à la prochaine élection présidentielle, en 2027, il faut impérativement que son procès en appel se tienne avant le premier tour cette l'élection, mais aussi que la décision ait été rendue d'ici là, et que le parquet lui soit cette fois plus favorable - en prononçant une relaxe, une peine plus clémente ou sans peine d'inéligibilité.
Au vu de l'ampleur du dossier et du nombre important de prévenus, un audiencement de la Cour d'appel durerait au minimum 18 mois et déboucherait sur un procès de plusieurs semaines. Auprès de BFMTV, plusieurs avocats et magistrats estiment donc "peu probable" que Marine Le Pen puisse être candidate en 2027.
Laure Lavalette et Louis Aliot invités de BFMTV
Laure Lavalette, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale répondra aux questions de "Première édition" sur BFMTV à 7h40.
Après la députée du Var, le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, sera l'invité du "Face-à-face" d'Apolline de Malherbe sur BFMTV-RMC à 8h30.
Également vice-président du parti d'extrême droite, ce dernier a lui aussi été condamné dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Mais pas à une peine d'inéligibilité immédiate. Ce faisant il garde ses fonctions d'édile.
Musk, Bolsonaro et l'extrême droite européenne crient à l'injustice
Hongrie en tête, de nombreuses voix se sont élevées lundi dans l'extrême droite européenne et au-delà pour dénoncer le sort de Marine Le Pen, condamnée, entre autres, à 5 ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics.
Le milliardaire Elon Musk, proche conseiller du président américain Donald Trump, s'est joint aux critiques en fustigeant un "abus du système judiciaire" et a mis en garde contre "un retour de bâton".
L'ex-président brésilien d'extrême-droite Jair Bolsonaro (2019-2022), lui-même condamné à une peine d’inéligibilité au Brésil, a lui dénoncé une "persécution" de Marine Le Pen.
Le Kremlin avait plus tôt déploré une "violation des normes démocratiques". Tandis que le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait écrit sur X: "Je suis Marine".
Gérald Darmanin dénonce des menaces "inacceptables" visant les magistrats
Dans la soirée, le premier président de la cour d'appel de Paris a dénoncé des "menaces" et "des attaques personnelles à l'encontre des trois magistrats" qui ont rendu le jugement du tribunal dans l'affaire des assistants parlementaires du FN.
Des menaces "inacceptables dans une démocratie et préoccupantes pour l'indépendance de l'autorité judiciaire", a dénoncé dans la foulée sur X le garde des Sceaux, Gérald Darmanin.
Jordan Bardella appelle à une "mobilisation populaire et pacifique"
Dénonçant une décision "brutale, injuste et démocratique", le président du RN Jordan Bardella a appelé à une "mobilisation populaire et pacifique" dans une lettre aux sympathisants du parti d'extrême droite.
"Nous serons partout sur le terrain au cours des prochaines semaines", a-t-il promis. Le parti a également lancé une pétition de soutien avec le mot d'ordre "sauvons la démocratie, soutenons Marine".
La défense de Marine Le Pen au 20h
Marine Le Pen a quitté la salle d'audience avant même la fin de la déclaration de la liste totale des peines ce lundi à la mi-journée. La cheffe de file du RN s'est finalement exprimée au 20h de TF1 où elle a parlé d'un "jour funeste pour notre démocratie" et dénoncé une "justice politique".
Assurant qu'elle ne se retire "en aucune manière" de la vie politique, la cheffe des députés RN va faire appel et a demandé une procédure rapide: "il faut que la justice se hâte", a-t-elle lancé.
Le jour d'après au RN
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce direct consacré à l'actualité politique de ce mardi 1er avril, au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires du FN, devenu RN.
La cheffe de file du parti d'extrême droite a écopé de quatre ans d'emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique (elle n'ira pas en prison), 100.000 euros d'amende et surtout 5 ans d'inéligibilité avec exécution immédiate.