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Marine Le Pen dénonce "un jour funeste pour notre démocratie" après sa condamnation

Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, au tribunal de Paris, le 31 mars 2025

Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, au tribunal de Paris, le 31 mars 2025 - Alain JOCARD © 2019 AFP

La cheffe de file de l'extrême droite a été condamnée à une d'inéligibilité immédiate pour cinq ans ce lundi 31 mars. Invitée du 20h de TF1 pour sa première interview après le prononcé de la peine, elle a dénoncé une "décision politique".

"J'ai parfaitement compris ce que la présidente expliquait, à savoir qu'elle rendait une décision politique". Après sa condamnation pour détournement de fonds publics ce lundi 31 mars, Marine Le Pen a dénoncé, au 20h de TF1, "un jour funeste pour notre pays et notre démocratie.

"Ce soir, il y a des millions de Français qui sont indignés en voyant qu'en France des juges ont mis en place des pratiques qui sont réservées à des régimes autoritaires", a-t-elle fustigé, estimant que "l'État de droit a été totalement violé". Les juges "se sont trompés, ils ont fait fi des explications données", a-t-elle encore déclaré.

La décision du tribunal a été prise pour "m'empêcher de me présenter à l'élection présidentielle", a jugé la cheffe de file de l'extrême droite. Elle a confirmé sa volonté de faire appel, "le plus vite possible" car "innocente".

"Je ne suis pas prête à me soumettre à un déni de la démocratie aussi facilement", a-t-elle ajouté, se disant confiante dans la "neutralité" d'une cour d'appel. "La cour suprême, c'est le peuple, aucun juge ne peut décider d'interférer dans une élection aussi importante qu'une élection présidentielle", a-t-elle encore expliqué, demandant à ce que "la justice se hâte".

Inéligibilité immédiate pour cinq ans

Marine Le Pen a été condamnée ce lundi 31 mars dans l'affaire des assistants parlementaires européens à une inéligibilité immédiate pour cinq ans, compromettant sa candidature à la présidentielle de 2027.

La cheffe de file de l'extrême droite a également écopé d'une peine d'emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, ce qui signifie qu'elle n'ira pas en prison, et d'une amende de 100.000 euros.

Son avocat, Me Rodolphe Bosselut, avait annoncé plus tôt dans la journée qu'elle allait faire appel. "Elle est combative (...) Elle est aussi profondément choquée par cette décision", a décrit sur BFMTV l'avocat, qui fustige la décision du tribunal d'avoir prononcé une inéligibilité avec exécution provisoire justifiée par "le risque de récidive".

Fanny Rocher