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Le Pen condamnée: Bayrou apporte son "soutien" aux magistrats mais évoque une "réflexion" sur l'exécution provisoire

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François Bayrou a adressé "son soutien inconditionnel aux magistrats, jugeant "ne pas avoir le droit" en tant que chef du gouvernement de "critiquer" une décision de justice. Mais le Premier ministre a ajouté avoir des "interrogations" sur l’application immédiate de l’inéligibilité décidée à l'encontre de Marine Le Pen.

Le Premier ministre François Bayrou a adressé ce mardi 1er avril "son soutien inconditionnel aux magistrats", dont certains ont été menacés après la condamnation de Marine Le Pen lundi pour détournement de fonds publics.

"Il n'y a pas de possibilité pour un responsable gouvernemental de critiquer une décision de justice, j'estime même que nous n'en avons pas le droit", a-t-il déclaré lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Des "interrogations" sur l'inéligibilité

"Les décisions de justice doivent être soutenues et les magistrats protégés", a-t-il encore insisté, avant de confier ses "interrogations" personnelles sur l’application immédiate de la peine de cinq ans d'inéligibilité décidée par le tribunal à l'encontre de la leader du Rassemblement national.

"En principe de droit, toute décision pénale lourde de conséquences devrait être susceptible d'appel", a jugé François Bayrou, estimant parler en tant que "citoyen" français.

"Pour vous, la réflexion doit être conduite", a-t-il ajouté en s'adressant aux députés.

La démocratie n'est pas "mise à mal" par cette décision de justice, a également déclaré mardi François Bayrou, alors que le président du RN Jordan Bardella estime que la "démocratie française" a été "exécutée" et que l'extrême droite dénonce une décision "politique".

François Blanchard