Condamnation de Marine Le Pen: pour Jordan Bardella, "c'est la démocratie française qui est exécutée"

Jordan Bardella et Marine Le Pen à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre à Matignon, le 16 décembre 2024 - LOU BENOIST © 2019 AFP
Jordan Bardella crie à l'injustice. Ce lundi 31 mars, la cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, a été condamnée dans l'affaire des assistants parlementaires du RN à quatre ans de prison, dont deux ferme, et cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate pour l'ancienne finaliste des élections présidentielles de 2017 et 2022.
Cette décision de justice, notamment l'inéligibilité avec application provisoire, pourrait l'empêcher de se représenter en 2027. Une nouvelle qui a fait bondir le président du parti à la flamme Jordan Bardella:
"Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée c’est la démocratie française qui est exécutée. #JeSoutiensMarine", a-t-il écrit sur X à la lecture de la sentence.
Jordan Bardella n'est pas le seul à avoir donné de la voix pour dénoncer de cette situation. Éric Ciotti, allié du RN, a lui aussi fait part de son indignation. "La France est-elle encore une démocratie?", s'est-il interrogé sur X, qualifiant le procès de "cabale judiciaire indigne".
De son côté Louis Aliot, qui a lui-même été condamné à une peine de 18 mois de prison dont six mois ferme, directement aménagés sous bracelet électronique, et trois ans d'inéligibilité, a manifesté son indignation. Il a qualifié l'issue de ce procès d'"intrusion dans le jeu électoral", déplorant ce qu'il estime être une "tache indélébile dans l'histoire de notre démocratie".
Marine Le Pen n'a pas encore réagi
Dans le reste de l'échiquier politique, les réactions sont plus nuancées. Du côté de La France insoumise on regrette l'application provisoire de la peine d'inéligibilité, comme l'a expliqué Manuel Bompard.
"Nous prenons acte de cette décision de justice, même si nous refusons par principe que le recours soit impossible pour un justiciable quel qu'il soit", a mentionné le coordinateur du parti, sans oublier de rappeler son opposition "dans les urnes" au parti et à ses idées.
Une réaction se fait attendre, celle de l'intéressée. Marine Le Pen avait quitté le tribunal de Paris avant même que la totalité des peines ne soient prononcées.