"C'est une évidence": pour Marine Le Pen, le gouvernement de Sébastien Lecornu "ne tiendra pas dans la durée"

Marine Le Pen quitte l'hôtel Matignon à Paris, le 30 avril 2025 - Bertrand Guay / AFP
Le Rassemblement national persiste et signe: le gouvernement est fragile et la solution réside dans la dissolution de l'Assemblée nationale. Invitée de France Inter ce mercredi 15 octobre, Marine Le Pen a martelé que le seul moyen de sortir de la crise politique actuelle, "c'est l'élection".
Bien que les perspectives de censure de Sébastien Lecornu s'éloignent pour ce jeudi, la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale "a toujours espoir" de la voir votée par les parlementaires. Et même si la fin du gouvernement Lecornu II n'est finalement pas imminente, elle reste proche selon Marine Le Pen.
"De toute façon, le gouvernement tombera, c'est une évidence", a-t-elle déclaré, ajoutant que cela "ne tiendra pas sur la durée".
Seule solution, donc, la dissolution, "dans trois semaines ou dans trois mois", réclame toujours la cheffe de file du parti d'extrême droite.
"Je savais que le PS trahirait"
Néanmoins, la possibilité d'une dissolution et donc d'un retour aux urnes lors d'élections législatives partielles comme le demande le Rassemblement national depuis plus d'une semaine s'est éloignée ce mardi. Le gouvernement a suspendu la réforme des retraites comme le demandait le Parti socialiste, qui a en retour annoncé après le discours de politique générale du Premier ministre que ses députés ne voteraient pas les motions de censure déposées par le RN et LFI.
"Je savais que le PS trahirait", a lancé Marine Le Pen. Selon la députée du Pas-de-Calais, les socialistes "cherchaient une excuse pour ne pas censurer" et "retourner aux urnes".
Ouvertement contre la réforme des retraites menée par Élisabeth Borne en 2023, le Rassemblement national présentera un contre-budget le 23 octobre prochain. "Et dans ce contre-budget, cette réforme, elle est financée", a assuré Marine Le Pen. Elle n'a pas indiqué si ses députés voteraient la suspension promise par le Premier ministre.