Michel Barnier juge que Marine Le Pen a essayé "d'entrer dans une sorte de surenchère"

L'ESSENTIEL
- Le Premier ministre Michel Barnier a déclenché un 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale. Lire l'article
- En réaction, le Nouveau Front populaire a déposé une motion de censure. Elle devrait être votée à partir de demain, le RN ayant promis de joindre ses voix à la gauche. Lire l'article
- Emmanuel Macron dit quant à lui "ne pas croire au vote d'une censure" contre le gouvernement. Lire l'article
- Le Premier ministre est l'invité de TF1 et France 2 soir. Lire la brève
Michel Barnier lance un nouvel appel à la "responsabilité"
Emmanuel Macron ne peut "pas croire" à la censure du gouvernement de Michel Barnier, qui a une nouvelle fois appelé à la "responsabilité", à la veille d'un vote crucial à l'Assemblée qui lance les spéculations pour Matignon.
Éviter la censure alors que le Rassemblement national, en plus de présenter son propre texte, devrait voter la motion de la gauche ? "Je pense que c'est possible", a assuré le Premier ministre sur France 2 et TF1. Michel Barnier en a appelé au "réflexe de responsabilité" des députés, mettant particulièrement l'accent sur ceux du Rassemblement national qui devront "rendre des comptes" à leurs électeurs s'ils s'associent à la motion de censure de "l'extrême gauche".
Ce direct est terminé, merci de nous avoir suivi sur BFMTV.com Pour suivre la journée du mercredi 4 décembre et les débats sur la motion de censure, il suffit de cliquer ici.
Le député Jérôme Guedj estime que Michel Barnier a "tourné le dos au front républicain" en ne négociant pas avec le NFP
Le député socialiste de l'Essonne Jérôme Guedj est intervenu sur BFMTV à la veille de l'examen et du vote de la motion de censure du NFP contre le gouvernement Michel Barnier.
"S'il y a eu une motion de censure, c'est parce qu'il y a eu un 49.3", a expliqué le parlementaire, estimant que "Michel Barnier tourne le dos au front républicain" en ayant choisi de "ne pas négocier" avec le NFP sur le budget.
Les conséquences de la censure du gouvernement sur le portefeuille des Français
Le Premier ministre, Michel Barnier, a déclenché l'article 49.3 de la Constitution pour tenter de faire adopter, sans vote, le budget 2025 de la Sécurité sociale.
En réaction, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national ont chacun déposé une motion de censure qui, si elle aboutit, permettra un rejet du texte et une démission du gouvernement.
Avant même le vote de la motion de censure, Marine Le Pen estime que Michel Barnier "ne pouvait qu'échouer"
À la suite de l'intervention télévisée de Michel Barnier, Marine Le Pen a réagi sur X à la veille de l'examen de la motion de censure du NFP.
"Avec la nomination de Michel Barnier, les Français attendaient de l’apaisement pour nos institutions, une vision pour le pays et un espoir de redressement", écrit la cheffe des députés RN, "en inscrivant son budget dans la continuité catastrophique d’Emmanuel Macron, le Premier ministre ne pouvait qu’échouer"
"Il avait en revanche le choix, et le devoir, de ne pas mentir", écrit-elle encore.
Le président du Sénat Gérard Larcher appelle au "sursaut" des députés pour "dépasser les rancœurs"
Le président du Sénat Gérard Larcher appelle au "sursaut" des députés pour "dépasser les rancoeurs" à la veille de l'examen de la motion de censure.
"Et si nous faisions enfin preuve d'un vrai sens républicain?", écrit-il encore dans Le Figaro.
"Il a la légitimité populaire": Michel Barnier réagit aux appels à la démission d'Emmanuel Macron
"Il a été élu pour cinq ans, il a la légitimité populaire, il a été clairement élu", a déclaré Michel Barnier à propos d'Emmanuel Macron, dont plusieurs personnalités politiques appellent à la démission en raison du contexte politique.
"On est chacun dans notre rôle", a-t-il ajouté.
Michel Barnier écarte une nouvelle candidature à Matignon en cas de censure de son gouvernement
"J'ai envie de servir (...) qu'est-ce que ça a comme sens si je tombe demain on me retrouve là comme si de rien n'était?", a répondu le Premier ministre, interrogé sur son éventuelle nouvelle candidature à Matignon en cas de censure.
Michel Barnier estime que "si la motion de censure passe, tout sera plus difficile et plus grave" pour les Français
"Si la motion de censure passe, tout sera plus difficile et plus grave", a averti Michel Barnier à la veille de l'examen de la motion de censure du NFP à l'Assemblée nationale.
Michel Barnier assure ne pas être "dans du marchandage" ou "du chantage" avec le RN
"On n'est pas dans du marchandage, on n'est pas dans du chantage", a assuré le chef du gouvernement à propos des concessions faites ces derniers jours au Rassemblement national qui compte néanmoins voter la censure contre le gouvernement.
Marine Le Pen a essayé "d'entrer dans une sorte de surenchère", a encore déclaré Michel Barnier.
"Les voitures officielles, les ors de la République, je m'en fous": Michel Barnier estime que "ce qui se passe dépasse très largement (s)a condition" de Premier ministre
"Les voitures officielles, les ors de la République, je m'en fous, ce n'est pas le sujet, ce n'est pas moi qui sui" en cause. Ce qui se passe dépasse très largement ma condition", a déclaré Michel Barnier.
Michel Barnier estime qu'il reste "possible" que son gouvernement ne soit pas censuré
Michel Barnier, dans une interview accordée au 20 heures de TF1 et France, estime qu'il "est en effet possible" que son gouvernement ne soit pas censuré demain par les députés.
Le chef du gouvernement appelle à un "réflexe de responsabilité (...) au-delà des différences politiques".
"Le saut dans l'inconnu": suivez notre soirée spéciale à la veille de la motion de censure sur BFMTV
À la veille du vote de la motion de censure du NFP qui risque de faire tomber le gouvernement Michel Barnier, suivez notre édition spéciale sur BFMTV.
Emmanuel Macron n'a "aucun" regret sur la dissolution de l'Assemblée nationale
Le président de la République Emmanuel Macron déclare n'avoir "aucun" regret sur la dissolution de l'Assemblée nationale en juin dernier.
Le ministre Sébastien Lecornu, dont le nom circule pour Matignon en cas de censure, estime que "ce n'est pas vraiment le sujet"
Le ministre Sébastien Lecornu, dont le nom circule pour Matignon en cas de censure du gouvernement Michel Barnier, estime dans les colonnes du Parisien que "ce n'est pas vraiment le sujet".
"C'est de la politique fiction": Emmanuel Macron estime que les appels à sa démission ne sont "pas à la hauteur"
Emmanuel Macron, en déplacement en Arabie Saoudite, estime que les appels à sa démission ne sont "pas à la hauteur".
"C'est de la politique fiction", a-t-il déclaré devant des journalistes, "ça n’a pas de sens. C’est franchement pas à la hauteur de dire ces choses là. Si je suis devant vous c’est que j’ai été élu deux fois par le peuple français".
Macron dit "ne pas croire au vote d'une censure" contre le gouvernement Michel Barnier
Emmanuel Macron dit qu'il ne peut "pas croire au vote de la censure" du gouvernement Michel Barnier.
"Je ne peux pas croire qu’il (le Rassemblement national, NDLR) aille voter la motion de censure de Nouveau Front Populaire qui dans les motivations insulte ses électeurs et dénonce son programme! Ou alors ça serait un vote d’un cynisme insoutenable!", a déclaré le président de la République.
Le président de la République déplore le "cynisme insoutenable" du Rassemblement national et "la perte de repères complète" du Parti socialiste.
Motion de censure: la ministre Anne Genetet estime que "ce qui se joue, c'est l'avenir des Français"
La ministre de l'Éducation nationale Anne Genetet a dénoncé sur BFMTV "une alliance de la carpe et du lapin" alors que la motion de censure du NFP doit être votée par le RN pour renverser le gouvernement Michel Barnier.
"Demain ce qui se joue c'est l'avenir des Français", a estimé la membre du gouvernement, "le Premier ministre a toujours dit que sa porte était ouverte et qu'il était ouvert au compromis."
"Je garde l'espoir que le Premier ministre change d'orientation": un député du NFP explique pourquoi il n'a pas signé la motion de censure
Député du Nouveau front populaire, Yannick Monnet n'a pas signé la motion de censure visant à renverser le gouvernement Michel Barnier après le recours à l'article 49.3 de la Constitution.
"Je garde toujours l'espoir que le Premier ministre change d'orientation, parce qu'il s'agit bien de ça (...) il a tout à fait la possibilité de modifier" le budget de la Sécurité sociale, a déclaré le député GDR.
S'il n'a pas signé le texte, il n'exclut toutefois pas de voter cette motion de censure, "ce sont deux choses différentes".
"Si les choses restent en l'état je voterai la motion de censure", a indiqué Yannick Monnet.
"Les négociations sont terminées": ce coup de fil de Marine Le Pen qui a scellé le sort de Michel Barnier
Hier, à Matignon, le Premier ministre a acté le passage en force du projet de financement de la sécurité sociale par l'activation de l'article 49.3. Une décision en conscience, précipitée par la fin des négociations avec Marine Le Pen. Récit d'une bascule
Arthur Delaporte assure que les députés PS voteront la censure "parce que les circonstances l'exigent"
Le porte-parole des députés socialistes, Arthur Delaporte, assure qu'"à aucun moment, le Premier ministre n'a cherché à reprendre les différentes positions" portées par la gauche sur le budget.
"Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on participe à la première chute d'un gouvernement depuis 1962", affirme le député du Calvados sur BFMTV.
"On le fait parce que les circonstances l'exigent", car Michel Barnier "a refusé d'entendre les oppositions" et parce "qu'il a tout fait pour essayer de négocier avec la droite", déclare Arthur Delaporte.
Lecornu, Bayrou... Ces noms qui circulent pour remplacer Barnier à Matignon
Avant même la probable censure de Michel Barnier, Emmanuel Macron réfléchit à son successeur à Matignon. François Bayrou, Sébastien Lecornu... Plusieurs noms circulent déjà pour devenir Premier ministre, comme nous vous l'expliquons dans cet article.
Michel Barnier affirme que la censure "rendra tout plus difficile et plus grave"
Le chef des députés communistes, André Chassaigne, interpelle le Premier ministre. "Vous avez décidé d'engager la responsabilité de votre gouvernement pour imposer votre budget de la Sécurité sociale, si demain, nous entrons en terrain inconnu, c'est de votre responsabilité", déclare-t-il.
Fortement chahuté, Michel Barnier demande "juste du respect, et un peu plus de calme aussi". "Je ne peux pas accepter qu'on dise (...) qu'il n'y a pas de respect du dialogue de la part du gouvernement", déclare le Premier ministre. Il se dit "sûr" que le vote d'une motion de censure "rendra tout plus difficile et plus grave".
Le PS accuse le gouvernement d'avoir refusé le dialogue, Maud Bregeon répond que "pour discuter, il faut être deux"
Le député socialiste Guillaume Garot reproche au gouvernement de ne pas avoir tenté d'avoir un "dialogue sérieux et approfondi avec la gauche" sur les textes budgétaires. Il demande à l'exécutif "un changement de méthode".
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, lui répond que "pour discuter, il faut être deux". "Notre main n'a cessé d'être tendue, vous avez refusé de la saisir", estime-t-elle.
"C'est lamentable!": Bruno Retailleau fustige l'intention du RN de voter la motion de la gauche
Répondant à la députée de la Droite républicaine Emilie Bonnivard, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, juge qu'elle a "raison" de parler de "chaos" en cas de censure du gouvernement demain.
Le vote d'une motion de censure mettrait la France dans "une situation intenable", fustige-t-il.
Bruno Retailleau accuse le RN de "mêler ses voix" à "l'extrême gauche": "c'est lamentable, c'est l'inverse de la politique, la politique, c'est les convictions, c'est pas la tambouille politicienne!".
La députée Ensemble Stéphanie Rist affirme que les élus qui voteront la censure "n'aiment pas la France"
La députée Ensemble Stéphanie Rist interpelle l'hémicycle sur les conséquences qu'aurait le vote d'une motion de censure demain. "Nous savons le coût de l'instabilité", alerte-t-elle, affirmant que "ceux qui voteront la motion demain, je le crois, n'aiment pas la France"
Laurent Saint-Martin, ministre du budget, lui confirme que si la censure du gouvernement est adoptée, "nous aurons plus de déficits et une instabilité" alors que "notre pays, lui, a besoin de retrouver un équilibre financier et de la stabilité politique".
Les questions au gouvernement débutent à 15 heures
La séance de questions au gouvernement doit débuter à 15 heures à l'Assemblée nationale. Elle s'annonce tendue, un jour avant le vote sur les motions de censure qui risquent de faire tomber le gouvernement.
L'entourage de Marine Le Pen "dément avoir décliné des rendez-vous à Matignon"
Répondant à l'entourage de Michel Barnier, qui affirmait ce matin que "ces dernières semaines, la garde rapprochée de Marine Le Pen a refusé à trois reprises une rencontre à Matignon", le camp de Marine Le Pen affirme que "le RN dément avoir décliné des rendez-vous à Matignon".
"La première prise de contact avec le cabinet du Premier ministre a eu lieu le 8 novembre à notre demande", assure l'entourage de la cheffe des députés RN à BFMTV.
"Après les premières discussions, il nous a été répondu que 'l'agenda du Premier ministre était très tendu' et qu'il serait difficile de recevoir Marine Le Pen", ajoute son entourage.
RN, LR, NFP... Qui prévoit de voter la motion de censure contre Michel Barnier et son gouvernement?
Michel Barnier est sur un siège éjectable après avoir utilisé l'article 49.3 de la Constitution pour adopter le budget de la Sécurité sociale ce lundi.
À la suite de cette décision, plusieurs partis ont annoncé leur intention de renverser le gouvernement de Michel Barnier, installé depuis moins de trois mois. Le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national ont chacun déposé une motion de censure. Nous vous expliquons dans cet article qui prévoit de voter en faveur d'une censure du gouvernement.
Motion de censure: Jordan Bardella réfute toute "alliance" avec la gauche
Jordan Bardella répond sur X aux critiques au sein de la macronie et des Républicains sur une "alliance" entre le RN et le Nouveau Front populaire, alors que le RN a annoncé que ses députés voteront en faveur de la motion de censure déposée par la gauche.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a par exemple jugé sur TF1 l'attitude de Marine Le Pen "irresponsable", "parce qu'elle va mêler ses voix et celles de ses députés aux voix de l'extrême gauche".
"Une motion de censure n’est pas une alliance: c’est l’expression d’une défiance, d’un désaccord avec la politique du gouvernement", affirme Jordan Bardella.
"Qu’ils cessent donc leurs mensonges et leurs enfantillages: leur politique est profondément mauvaise pour le pays et il est parfaitement normal que nous en protégions les Français", ajoute le président du RN.
Le député LFI Eric Coquerel demande aux socialistes de faire bloc pour un gouvernement NFP
Le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a appelé mardi les socialistes à faire bloc pour la seule option d'un gouvernement Nouveau Front populaire dans le cas où la motion de censure serait votée mercredi.
"Si on veut avoir une chance qu'il y ait un gouvernement de gauche, il faut tous taper sur le même clou", a déclaré Eric Coquerel à la presse à l'Assemblée nationale.
Gouvernement technique, accord de non-censure, "si on commence à proposer des options, des solutions différentes (...) on voit bien qu'on facilite le travail de M. Macron de ne pas nommer un gouvernement de gauche", selon lui.
"La seule chose qui peut nous unir, c'est de continuer à exiger un gouvernement qui porte le programme du Nouveau Front populaire", a lancé Eric Coquerel qui "conseille" à ses "camarades socialistes" de revenir à l'option NFP, "seule base commune que nous pouvons présenter en ce moment".
Lucie Castets reste ouverte à une nomination à Matignon
Une candidature toujours d'actualité? Lucie Castets affirme ce mardi 3 décembre sur Franceinfo être "préparée à gouverner avec les forces du Nouveau Front populaire et avec des responsables de la société civile qui ont beaucoup à apporter en termes de réflexion sur la politique publique à mener".
Elle assure toutefois ne pas vouloir à tout prix succéder à Michel Barnier. "S'il apparaît qu'une personne est plus adaptée et dans une meilleure position pour jouer ce rôle de Première ministre, je n'en ferai pas une question personnelle", a-t-elle souligné.
Matignon accuse le RN d'avoir refusé trois rendez-vous avant le 49.3
Matignon répond aux critiques du RN. Et plus précisément à l'argument d'un mépris du gouvernement envers l'extrême droite dans les discussions budgétaires, celle-ci estimant notamment que Michel Barnier a trop tardé avant d'echanger avec elle.
"Ces dernières semaines, la garde rapprochée de Marine Le Pen a refusé à trois reprises une rencontre à Matignon au motif qu’ils reviendraient vers nous au bon moment. Étonnant de voir le RN dire qu’ils ont été reçu trop tardivement", souligne l'entourage de Michel Barnier auprès de BFMTV.
Mathilde Panot affirme que la motion de censure du RN "ne sert à rien"
La motion de censure déposée par le Rassemblement national "ne sert à rien", affirme Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, depuis l'Assemblée nationale.
"Nous (les députés du NFP) sommes 193. Notre motion, puisque nous sommes plus nombreux et qu'elle a été déposée en premier, sera examinée en premier", souligne-t-elle. "Donc, c'est la motion portée par le Nouveau Front populaire qui sera adoptée. Celle portée par Marine Le Pen arrive derrière et ne sert à rien."
Éric Coquerel estime que Michel Barnier "accepte des compromis avec l'extrême droite" mais "pas avec le NFP"
Le député insoumis Éric Coquerel, qui portera la motion de censure de la gauche, accuse Michel Barnier de s'être tourné vers le RN au détriment du NFP sur le budget.
"J'observe qu'il accepte éventuellement (...) d'envisager des compromis avec l'extrême droite mais qu'il ne l'accepte pas avec le NFP. Aucun des amendements que nous avions fait adopter en séance (...) n'a été retenu", dit le président de la commission des finances depuis la salle de presse de l'Assemblée.
Les motions de censure examinées à partir de 16h ce mercredi
Les motions de censure déposées par le Nouveau Front populaire et le RN seront examinées à partir de 16h ce mercredi, selon les informations de BFMTV. Le vote devrait avoir lieu, a priori, vers 19h.
Plus d'informations ici.
Marine Le Pen s'interroge sur "le souhait véritable du NFP de voir voter la censure"
Depuis l'Assemblée nationale, Marine Le Pen répond à la gauche qui s'en prend à l'extrême droite dans le texte de sa motion de censure, dénonçant ses "viles obsessions".
"Est-ce qu'on peut s'interroger sur le souhait véritable du NFP de voir voter cette censure? Parce qu'en règle générale quand on présente une censure et qu'on souhaite qu'elle soit votée, on évite d'insulter ceux qui sont amenés à la voter", déclare la leader du RN.
1962, cette seule fois où une motion de censure a fait tomber un gouvernement
Un cas unique, mais plus pour longtemps? En 1962, un gouvernement était renversé pour la première et l'unique fois jusqu'ici, sous la Ve République. Dans un contexte évidemment très différent de celui auquel fait face Michel Barnier, confronté à une censure presque inéluctable.
On revient sur cette motion de censure, adoptée au sortir de la guerre d'Algérie.
"Budget dangereux, injuste et punitif": Le Pen justifie la censure et répond au gouvernement
Depuis quelques heures, Marine Le Pen fait l'objet d'un tir groupé des ministres invités dans différentes émissions matinales en raison de sa décision de voter la censure sur le budget de la Sécurité sociale.
François Durovray juge sur BFMTV que cela vise à "masquer sa situation judiciaire", Bruno Retailleau manque "d'éléments rationnels" pour expliquer ce choix et Laurent Saint-Martin l'accuse de chercher un "prétexte pour mettre le pays à terre".
L'intéressée répond dans un tweet, dénonçant des "explications" "farfelues et ridicules", avant de donner "la seule et unique" raison "qui a guidé [le] choix" de l'extrême droite selon elle:
"Protéger les Français d’un budget dangereux, injuste et punitif qui de surcroît aggrave les déficits déjà monstrueux de sept ans de macronisme."
Olivier Faure estime que le gouvernement cherche à "dramatiser"
Olivier Faure répond au gouvernement qui multiplie les alertes sur les conséquences du vote d'une censure sur le budget.
"Ils sont dans leur rôle, ils cherchent à dramatiser, à dire que c'est eux ou le chaos et qu'on ne peut rien faire d'autre que les suivre", déclare le premier secrétaire du PS sur BFMTV-RMC.
"Si demain la gauche est appelée au pouvoir elle fait un projet de loi de finances rectificative dès janvier", assure-t-il.
Olivier Faure plaide pour un "Premier ministre de gauche" avec "le souci permanent du compromis"
Olivier Faure appelle Emmanuel Macron sur BFMTV-RMC à "nommer un Premier ou une Première ministre de gauche" qui "propose au Parlement un projet de gauche mais avec le souci permanent du compromis."
"S'il fallait faire simple, c'est le Nouveau Front populaire au gouvernement et le front républicain à l'Assemblée", résume le premier secrétaire du PS dans une formule qu'employaient déjà les socialistes avant la nomination de Michel Barnier.
Olivier Faure juge que Michel Barnier "n'a tendu la main qu'à Marine Le Pen"
Olivier Faure estime sur BFMTV-RMC que Michel Barnier n'a "jamais cherché à discuter" avec le Parti socialiste concernant le budget.
"Nous avons cherché pendant deux mois à négocier avec le Premier ministre, à faire des propositions, lui dire qu'il y avait un autre chemin possible, et le Premier ministre n'a tendu la main qu'à Marine Le Pen", dénonce-t-il.
Catherine Vautrin estime qu'"il y a toujours possibilité de discuter"
Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation et numéro 3 du gouvernement, appelle les députés à la responsabilité.
"Quand on a la France au coeur on doit peser le risque qu'on fait prendre au pays", lance-t-elle sur RMC, rappelant que le texte engagé par 49.3 est issu d'un compromis en commission mixte paritaire, où le socle gouvernemental est en position de force.
"Jusqu'au moment où le vote est annoncé il y a possibilité de discuter, il y a madame Le Pen mais aussi 576 autres députés", lance-t-elle.
"Vous pouvez la couvrir de cadeaux, elle dira non": Bruno Retailleau pointe du doigt Marine Le Pen
Face à la décision du RN de censurer Michel Barnier sur le budget de la Sécurité sociale, Bruno Retailleau évoque une "idée de revanche", qu'il ne s'explique pas ou alors seulement avec des "éléments irrationnels."
"Il n'y a pas d'éléments rationnels, parce que le Premier ministre avait fait un certain nombre de concessions. Sur l'électricité, l'aide médicale d'État... Mon sentiment est que vous pouvez couvrir madame Le Pen de cadeaux comme le sapin de Noël, elle dira non. Parce qu'elle a un agenda", déclare le ministre de l'Intérieur sur TF1.
Michel Barnier a fait plusieurs gestes envers le RN ces derniers jours. Il a renoncé à augmenter les taxes sur l'électricité au-delà du niveau en place avant le bouclier tarifaire et également annoncé une réduction du panier de soins de l'aide médicale d'État (AME) pour les sans-papiers.
Hier à quelques heures du retour à l'Assemblée du budget de la Sécurité sociale, Michel Barnier a fait une dernière concession, en s'engageant à ce qu'il n'y ait pas de déremboursement des médicaments en 2025.
Menace de censure: Antoine Armand estime que "c'est le pays qu'on met en danger"
Invité de la matinale de France 2, le ministre de l'Economie et des Finances déplore les conséquences d'une motion de censure qui serait votée par les députés et dont "le résultat serait l'instabilité économique et financière."
"Ce n'est pas le gouvernement et le budget qu'on censure mais le pays qu'on met en danger. Si demain les taux d'intérêt augmentent, si l'impôt augmente, les Français en paieront les conséquences."
Le patron de Bercy rappelle notamment qu'une censure du gouvernement aboutirait à l'entrée de 380.000 ménages dans le barème de l'impôt sur le revenu tandis que 18 millions en paieraient davantage. Par ailleurs, certaines urgences comme les mesures pour les agriculteurs ou les territoires ultra-marins ne pourraient pas être traitées.
Le ministre du Budget estime que le RN "cherchait un prétexte pour voter une motion de censure"
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, charge l'extrême droite qui souhaite censurer Michel Barnier sur le budget de la Sécurité sociale, en dépit des concessions du Premier ministre
"Le Rassemblement national cherchait surtout un prétexte pour mettre le pays à terre, pour voter une motion de censure qu'il avait en tête depuis le début", lâche-t-il sur RTL. "Ça s'appelle de l'irresponsabilité".
Le ministre des Transports estime que Marine Le Pen cherche à "masquer sa situation judiciaire"
"Manifestement, le souhait de madame Le Pen n'est pas l'intérêt du pays", dénonce le ministre délégué chargé des Transports François Durovray sur BFMTV, alors que le RN souhaite voter la censure de Michel Barnier sur le budget de la Sécurité sociale, en dépit des concessions faites par le Premier ministre.
La leader du RN cherche "sans doute à masquer sa situation judiciaire et faire monter les uns et les autres au cocotier", lâche François Durovray.
Une référence à l'affaire des assistants parlementaires du FN, dans laquelle le parquet a requis à la mi-novembre cinq ans de prison, dont trois avec sursis, cinq ans inéligibilité et 300.000 euros d'amende contre Marine Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon appelle une nouvelle fois Emmanuel Macron à démissionner
Après le déclenchement du 49.3 par Michel Barnier, le chef de file de La France insoumise a soutenu la motion de censure déposée par la gauche et une nouvelle fois appelé à ce qu'Emmanuel Macron "démissionne" pour que la France retourne "au suffrage universel".
"Combien d'autres Michel Barnier a-t-il l'intention d'user encore avant de tirer les conclusions qui s'imposent et assumer ses responsabilités?", a interrogé Jean-Luc Mélenchon dans une vidéo publié sur Youtube.
"Puisque le pays n'a pas voulu donner de majorité au parti de M. Macron, puisque l'Assemblée n'a pas donné sa confiance au gouvernement qu'il a nommé, puisqu'il n'y a pas de majorité pour adopter son budget, alors le responsable de cette situation doit prendre ses responsabilités", a encore estime l'insoumis.
Michel Barnier invité de TF1 et France 2 ce soir
Le Premier ministre Michel Barnier sera l'invité de TF1 et France 2 ce mardi soir, à la veille ou l'avant-veille de l'examen des motions de censure déposées à son encontre par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national.
La commission d'enquête sur le dérapage du déficit débute ses auditions
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le dérapage des finances publiques commence ce mardi ses travaux avec les auditions de responsables d'administrations, avant celle de l'ex-ministre Bruno Le Maire le 12 décembre, alors que le gouvernement est en sursis.
À l'initiative de son président Eric Coquerel (LFI), la commission des Finances de l'Assemblée a obtenu pour six mois les pouvoirs d'une commission d'enquête (convocations avec obligation pour la personne de l'honorer, pouvoirs d'investigation, auditions sous serment, etc...), afin d'enquêter sur "les causes de la variation et des écarts des prévisions fiscales et budgétaires" constatés sur les années 2023 et 2024.
En étant renversé, Barnier deviendrait le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République
Confronté à une censure presque inéluctable cette semaine, Michel Barnier est en passe de devenir le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. Il occupe ses fonctions depuis seulement 2 mois et 28 jours.
Jusqu'ici, les passages les plus courts à Matignon sont ceux de Bernard Cazeneuve (5 mois et 9 jours), Gabriel Attal (7 mois et 27 jours) ou encore Édith Cresson (10 mois et 18 jours).
À l'inverse, Georges Pompidou (6 ans, 2 mois et 26 jours), François Fillon (4 ans, 11 mois et 28 jours) et Lionel Jospin (4 ans, 2 mois et 5 jours) occupent le haut du classement.
Olivier Faure invité de BFMTV et RMC
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, est l'invité du "Face-à-face" présenté par Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC ce mardi à 8h30.
À quoi faut-il s'attendre après le 49.3?
Désormais, tout le monde s'entend sur la plus que probable chute de Michel Barnier, menacée par deux motion de censures, l'une du RN, l'autre du NFP, après avoir déclenché l'article 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale.
Reste une question: qu'adviendra-t-il après sa chute? BFMTV.com vous présente le déroulé - probable - de la semaine.
Une députée socialiste annonce qu'elle ne soutiendra pas la motion de censure
La députée socialiste de la Lozère Sophie Pantel a annoncé à nos confrères de France Bleu Gard qu'elle ne voterait pas la motion de censure contre Michel Barnier et son gouvernement.
"En responsabilité, je choisis de ne pas soutenir une motion de censure inefficace dans ce contexte. Les enjeux actuels demandent des solutions réalistes et constructives plutôt que des gestes symboliques qui risquent d’aggraver les crises en cours", a-t-elle développé.
Emmanuel Macron a commencé à tester des noms de successeurs à Michel Barnier auprès de proches dès la semaine dernière
Selon nos informations, Emmanuel Macron a entrepris dès la semaine dernière des rendez-vous physiques et téléphoniques avec différents interlocuteurs. L'objectif: tester des noms de successeurs à Michel Barnier.
Le chef de l'État a aussi interrogé des proches sur le timing à adopter. Plusieurs d'entre eux ont plaidé pour une nomination très rapide.
Michel Barnier fragilisé dans l'attente d'une censure presque inéluctable
Bonjour à toutes et à tous, et bon réveil. Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'actualité politique de ce mardi 3 décembre 2024.
Ambiance de fin de règne au lendemain du déclenchement du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale: le gouvernement de Michel Barnier aborde les échéances parlementaires dans une position extrêmement fragilisée, dans l'attente du couperet de la censure attendue pour mercredi ou jeudi.
La séance de questions au gouvernement prévue dans l'après-midi à l'Assemblée promet d'être tendue.
"La chute de Barnier est actée", a proclamé la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot. Nommé le 5 septembre, il aura tenu trois mois grâce au "soutien sans participation du RN" et, "ce qui le fera tomber, c'est justement que le RN aura cessé de le soutenir", a souligné le député PS Arthur Delaporte.