Michel Barnier juge encore "possible" de ne pas être censuré ce mercredi

Le Premier ministre, Michel Barnier, a jugé ce mardi 3 décembre sur TF1 et France 2 qu'il était "possible" que son gouvernement ne soit pas censuré mercredi. "Je le souhaite et c'est en effet possible", a-t-il déclaré.
"Je pense que c'est possible qu'il y ait ce réflexe de responsabilité où, au-delà des différences politiques, des divergences, des contradictions normales dans une démocratie, on se dise qu'il y a un intérêt supérieur. Je pense que l'intérêt supérieur du pays, le bien commun, l'intérêt national, ça veut dire quelque chose", a-t-il affirmé depuis Matignon.
Aujourd'hui, "ce n'est pas moi qui suis en cause", "cela dépasse très largement ma seule condition", a-t-il ajouté.
La conférence des présidents de groupe à l'Assemblée a fixé à mercredi 16 heures l'examen des motions de censure déposées par la gauche et le RN. Celle de la gauche, qui sera votée en premier, a toutes les chances d'être adoptée puisque le RN a annoncé la soutenir. En ajoutant leurs voix, la gauche et le RN peuvent réunir autour de 330 suffrages, largement au-delà des 288 requises.
Les concessions au RN n'ont pas suffi
Lundi, le Premier ministre a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été "au bout du dialogue" avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national.
Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti d'extrême droite n'auront toutefois pas suffi: "Censurer ce budget est, hélas, la seule manière que nous donne la Constitution pour protéger les Français d'un budget dangereux, injuste et punitif", a justifié mardi Marine Le Pen sur X.
L'adoption d'une telle motion serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l'histoire de la Ve République.