Emmanuel Macron ne "peut pas croire" à la censure du gouvernement de Michel Barnier

Une censure du gouvernement de Michel Barnier? Emmanuel Macron ne semble pas y croire, ce mardi 3 décembre, à la veille de l'examen des motions du Nouveau Front populaire et du Rassemblement nationale.
Le président de la République, en visite en Arabie Saoudite, assure qu'il "ne peut pas croire au vote d’une censure", assurant "faire confiance à la cohérence des gens".
"Le Rassemblement national, qui dépose sa motion de censure et qui la vote, je comprends très bien. Mais je ne peux pas croire qu’il aille voter la motion de censure de Nouveau Front populaire qui, dans les motivations, insulte ses électeurs et dénonce son programme! Ou alors ça serait un vote d’un cynisme insoutenable", a grondé Emmanuel Macron devant les journalistes.
De la même façon, il s'attaque au Parti socialiste, qui dans son ensemble soutient la motion du Nouveau Front populaire.
"Je ne crois pas une seule seconde que des députés socialistes, parti de gouvernement s’il en est, qui a assumé encore il y a quelques années des responsabilités, dans le moment que nous vivons, aillent s’amuser à voter une motion de censure avec deux partis extrêmes qui veulent le chaos", s'est fendu Emmanuel Macron, pestant contre la "perte de repère" de son prédécesseur François Hollande.
L'hypothèse de la démission du président écartée
Face à l'instabilité politique, des voix, notamment à gauche jugent que la démission d'Emmanuel Macron pourrait débloquer le blocage politique et institutionnel. Mais le président de la République refuse cette idée, parlant de "politique fiction" et évoquant des appels à la démissionner "pas à la hauteur" de l'instant démocratique.
"Tout ça, c’est de la politique fiction, ça n’a pas de sens. C’est franchement pas à la hauteur de dire ces choses-là. Si je suis devant vous, c’est que j’ai été élu deux fois par le peuple français", ferme-t-il.