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Cinéma

Mort de Robert Redford: 10 rôles cultes qui ont marqué la carrière de ce géant d'Hollywood

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L'acteur et réalisateur emblématique d’Hollywood, s’est éteint à 89 ans. Retour sur les rôles les plus marquants de son impressionnante carrière, marquée par plus de 70 films et neuf réalisations.

On a tous dans notre panthéon personnel un film avec Robert Redford. L'acteur et réalisateur Robert Redford est mort ce mardi 16 septembre, a annoncé son agent au New York Times. Il avait 89 ans.

Véritable géant du grand écran, à la fois archétype du héros hollywoodien et porte-flambeau du cinéma indépendant américain, il avait tourné dans plus de 70 films et réalisé neuf longs-métrages.

• "Butch Cassidy et le Kid" (1969)

Sans doute le rôle qui a propulsé Robert Redford au rang de star internationale. Aux côtés de Paul Newman qui joue Butch Cassidy, l'acteur incarne Sundance Kid, un hors-la-loi charmeur et insouciant. Un rôle qui était à l'origine envisagé pour Steve McQueen.

Réalisé par George Roy Hill, ce long-métrage narre les méfaits de ces deux malfrats, charismatiques et gouailleurs, qui élaborent un plan ingénieux pour leur permettre de dévaliser deux fois le même convoi.

Si l'humour du duo iconique, passe mal auprès de la critique de l'époque, le public répond toutefois présent: le western est un succès et propulse Robert Redford dans la cour des grands.

L'engouement est tel que le film est désormais une référence des buddy movies et que Redford baptisera son festival de cinéma indépendant du nom de son personnage: Sundance.

• "Jeremiah Johnson" (1972)

Dans le western de Sydney Pollack, présenté en 1972 en compétition à Cannes, Robert Redford, barbu et le cheveu long, incarne un vétéran de la guerre des Etats-Unis contre le Mexique au milieu du 19e siècle, parti vivre en ermite dans les montagnes Rocheuses. La nature, que l'acteur s'engagera à préserver tout au long de sa vie, y est omniprésente et majestueuse.

• "L'Arnaque" (1973)

Après le succès de Butch Cassidy et le Kid, Robert Redford retrouve à nouveau Paul Newman sous la direction de George Roy Hill, cette fois comme escroc dans le Chicago des années 30.

Paul Newman et Robert Redford dans "L'Arnaque"
Paul Newman et Robert Redford dans "L'Arnaque" © Universal Pictures

Dans ce long-métrage, les deux hommes montent ainsi une arnaque ambitieuse pour se venger d’un dangereux gangster new-yorkais Doyle Lonnegan. Succès critique, L'Arnaque sera récompensé par 7 Oscars, dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur montage et du meilleur scénario original.

La performance remarquée de Redford dans le rôle de Johnny Hooker, vaudra également au comédien la seule nomination de sa carrière pour l’Oscar du meilleur acteur. Une récompense qui reviendra finalement à Jack Lemmon pour son rôle dans Sauvez le tigre.

• "Gatsby le Magnifique" (1974)

Robert Redford prête la beauté de ses traits à Jay Gatsby, le héros de Francis Scott Fitzgerald. De folles rumeurs courent sur ce mystérieux millionnaire, qui donne de fastueuses réceptions dans sa magnifique villa. Ce film de Jack Clayton, sorti en 1974 est la troisième adaptation du roman paru en 1925.

Après Robert Redford, quarante ans plus tard, c'est Leonardo DiCaprio qui se glissera à nouveau dans le costume Jay Gatsby, dans une nouvelle adaptation produite et réalisée par Baz Luhrmann.

• "Les Hommes du Président" (1976)

Fasciné par l’affaire du Watergate - ce scandale politique qui a conduit à la démission du président américain Richard Nixon en 1974 - Robert Redford acquiert les droits du livre écrit par les journalistes du Washington Post, Bob Woodward et Carl Bernstein, à l’origine de l’affaire, afin de l’adapter au cinéma.

Le film aux quatre Oscars, réalisé par Alan J. Pakula, sort à peine deux ans après la chute de Nixon. Robert Redford y incarne ainsi Bob Woodward, aux côtés de Dustin Hoffman dans la peau de son collègue journaliste Carl Bernstein. Œuvre phare du cinéma sur le pouvoir de la presse face aux dérives politiques, ce film est considéré comme l’un des rôles phares de Robert Redford.

"Quarante-cinq ans après le Watergate, la vérité est à nouveau en danger", tonnait l'acteur dans le Washington Post en avril 2017. Il comparait alors la haine du président Trump envers les journalistes avec celle de l'administration de Richard Nixon.

• "Les Trois Jours du Condor" (1975)

Dans ce film signé Sydney Pollack, l'acteur campe le rôle de Joseph Turner, dit "Condor", un analyste de la CIA. Quand tous ses collègues sont assassinés, il se retrouve traqué et doit survivre tout en cherchant à comprendre le complot derrière ces meurtres.

Succès critique et commercial, ce classique du cinéma politique des années 1970, sorti en plein climat de défiance post-Watergate et de la guerre du Vietnam, résonne fortement avec l’époque et contribue à renforcer l’image de Robert Redford dans des rôles liés à la politique et à l’espionnage.

• "Le Meilleur" (1984)

Roy Hobbs, joueur de base-ball, est au sommet de son art lorsqu'une femme lui tire brutalement dessus. Son courage et sa détermination lui permettent néanmoins de revenir sur les terrains et, forcément, de mener son équipe à la victoire.

Particulièrement à son avantage au milieu de l'arène - la scène de son "home run" victorieux est devenue culte -, Robert Redford porte sur ses épaules ce film au scénario un peu convenu.

• "Out of Africa" (1985)

Classique parmi les classiques, Out of Africa inspiré des mémoires de la Danoise Karen Blixen, suit une aristocrate danoise, incarnée par Meryl Streep qui part s'installer en Afrique après une déception amoureuse.

Arrivée au Kenya, à l'époque encore une colonie britannique, Karen, délaissée par son mari, s'éprend de l'insaisissable aventurier Denys Finch Hatton, un rôle dans lequel Robert Redford se glisse à merveille. Véritable succès au box office, ce long-métrage réalisé par Sydney Pollack remportera se voit couronné de sept Oscars, dont celui du meilleur film en 1986.

• "Et au milieu coule une rivière" (1992)

Troisième réalisation de Robert Redford, après Des gens comme les autres et Milagro, ce film, adapté du roman semi-autobiographique de Norman Maclean raconte l'histoire de deux frères, Norman et Paul, et leur relation à la pêche à la mouche sur les rivières du Montana.

L’intrigue se déroule sur plusieurs décennies, explorant l'enfance, l'adolescence et la vie adulte de Norman et Paul, joués respectivement Craig Sheffer et Brad Pitt. Robert Redford prête sa voix à Norman, plus âgé, le narrateur de l'histoire.

• "L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux" (1998)

Réalisé et interprété par Robert Redford, le film adapte le roman de Nicholas Evans. L'acteur y joue Tom Booker, un dresseur de chevaux réputé pour sa capacité à murmurer aux oreilles des animaux traumatisés, sollicité par une femme (Kristin Scott Thomas) pour aider sa fille et son cheval, tous deux marqués par un accident.

Robert Redford et Scarlett Johansson dans "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux".
Robert Redford et Scarlett Johansson dans "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux". © Touchstone Pictures

Succès au box-office, ce long-métrage, tourné dans les grands espaces du Montana avec avec Kristin Scott Thomas et Scarlett Johansson, conforte Robert Redford dans sa double casquette d’acteur et de réalisateur.

Carla Loridan