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"Un blocage institutionnel": Jordan Bardella appelle Emmanuel Macron à "en revenir aux urnes" soit "par la dissolution, soit par la démission"

Jordan Bardella, à l'occasion de la sixième édition du salon Impact PME, à Station F à Paris, France, le 24 juin 2025.

Jordan Bardella, à l'occasion de la sixième édition du salon Impact PME, à Station F à Paris, France, le 24 juin 2025. - HENRIQUE CAMPOS

Le président du Rassemblement national déplore ce mardi soir un "blocage institutionnel", après l'annonce par François Bayrou d'un vote de confiance le 8 septembre prochain et se dit "prêt" à prendre la succession du Premier ministre.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a appelé Emmanuel Macron ce mardi 26 août sur TF1 à "en revenir aux urnes (...) soit par la dissolution, soit par la démission", déplorant un "blocage institutionnel". Selon lui, il s'agit de la "seule possibilité pour sortir de cette impasse politique (...) suscitée" par Emmanuel Macron.

Un peu plus tôt dans la journée, l'entourage du président français a indiqué à RMC qu'il ne "souhaite" pas une nouvelle dissolution, mais ne se "privera pas a priori d'un pouvoir constitutionnel".

Jordan Bardella "prêt" à gouverner

Chez nos confrères, l'eurodéputé d'extrême droite se dit "prêt bien sûr" à "incarner" une alternance à François Bayrou.

"Nous aurons le courage de mettre en œuvre le projet de redressement qu'attendent une majorité de Français", a expliqué Jordan Bardella au 20 heures de TF1.

François Bayrou a annoncé ce lundi qu'il sollicitera un vote de confiance par l'Assemblée nationale, le 8 septembre prochain. Le Rassemblement national avait alors indiqué que les élus d'extrême droite n'accorderont pas la confiance au Premier ministre. La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen a même estimé que "seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin".

Pour François Bayrou, c'est "le chaos" ou "la responsabilité"

À gauche, l'opposition au gouvernement, du Parti socialiste à La France insoumise en passant par le Parti communiste et les Écologistes, a déjà annoncé qu'ils voteraient contre ce vote de confiance. Résultat, l'avenir de François Bayrou à la tête du gouvernement au-delà du 8 septembre semble s'écrire en pointillés, huit mois après son arrivée à Matignon.

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14:50

En compilant les députés de chacun de ces partis, il semble peu probable que François Bayrou reste Premier ministre au terme de ce vote de confiance le 8 septembre prochain. En additionnant les voix du Rassemblement national, de l'Union des droites, du Parti communiste, des Écologistes, de La France insoumise et du Parti socialiste, ce sont 330 députés qui devraient voter contre le maintien de François Bayrou à Matignon. Un chiffre suffisant pour provoquer la chute du gouvernement.

Du côté du gouvernement, François Bayrou a estimé ce mardi que les députés ont "13 jours" pour choisir entre "le chaos" ou "la responsabilité" et a appelé les oppositions de "réfléchir" et de renoncer à leurs "réflexes spontanés". Selon un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et publié ce mardi, plus de 7 Français sur 10 ne souhaitent pas que le chef du gouvernement obtienne le vote de confiance. Dans le détail, 45% des Français sont "pas du tout" pour le vote de confiance et 27% ne le sont "pas vraiment".

Matthieu Heyman