"Emmanuel Macron doit partir": La France Insoumise demande "l'examen immédiat" de la motion de destitution du président

Les insoumis Manuel Bompard, Mathilde Panot et Jean-Luc Mélenchon lors de l'université d'été de LFI près de Valence le 25 août 2024 - BFMTV
Moins de 24 heures après l'annonce des membres du gouvernement Lecornu, ce dernier a remis sa démission surprise à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée ce lundi 6 octobre. Immédiatement, la France Insoumise a réclamé le départ du chef de l'État.
"Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d’Emmanuel Macron", ont publié à l'unisson sur leurs réseaux sociaux les membres du parti tels que Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, Aurélie Trouvé ou encore Mathilde Panot.
"Macron doit partir", avait écrit cette dernière quelques minutes avant sur X. Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a quant à lui déclaré à la mi-journée dans une conférence de presse que le président était "à l'origine du chaos" après avoir provoqué des élections légistatives anticipées "dont il n'a pas voulu assumer le résultat".
Il dénonce "un acharnement du président de la République à vouloir décider le contraire de ce qui avait été dit par les élections". "Personne n'a obtenu la majorité absolue, mais un bloc était arrivé en tête", rappelle-t-il.
"La seule solution, c'est qu'il s'en aille"
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a, quant à lui, réclamé la dissolution de l'Assemblée nationale et un retour aux urnes. Un recours non suffisant pour LFI, qui estime que le problème est "au sommet de l'État".
"On n'a jamais eu peur des élections donc on y retournera s'il y a une dissolution", explique le député du Nord David Guiraud sur BFMTV. "Mais il y a une chose que l'on a tendance à oublier: c'est qu'au sommet de l'État, il y a une tribu de sociopathes qui ont confisqué le pouvoir."
"Une dissolution a déjà eu lieu, et le Nouveau Front populaire l'avait gagné. Qu'est-ce qu'il s'est passé? Ce n'est pas un Premier ministre du Nouveau Front populaire qui a été nommé", dénonce le député.
"On a au sommet de l'État quelqu'un qui fait ce qu'il veut, qui n'en a plus rien à faire. La seule solution, c'est qu'il s'en aille."
Depuis ce lundi matin, les Insoumis repartagent massivement la pétition sur la plateforme de l'Assemblée nationale demandant la destitution du président. Elle a gagné quelques centaines de signatures depuis l'annonce de la démission de Sébastien Lecornu.
L'appel au départ d'Emmanuel Macron a été également suivi par David Lisnard (Nouvelle énergie), maire de Cannes et président de l'Association des maires de France. "L’intérêt de la France commande qu’Emmanuel Macron programme sa démission, pour préserver les institutions et débloquer une situation qui était incontournable depuis la dissolution absurde", a-t-il écrit sur X.