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Les Républicains

Bruno Retailleau refusera de participer à un gouvernement "qui voudrait abroger ou suspendre la réforme des retraites"

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Ce mercredi 8 octobre, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a déclaré qu'il était nécessaire de "trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites". De son côté, le patron des Républicains assure qu'il ne veut pas d'un Premier ministre de gauche ou issu du camp présidentiel.

C'est non pour Bruno Retailleau. Dans un entretien en visioconférence avec des membres de son parti, le président des Républicains a déclaré mercredi 8 octobre qu'il ne participerait pas à un gouvernement "qui voudrait abroger ou suspendre la réforme des retraites".

Dans ce document que BFMTV a pu consulter, Bruno Retailleau a également affirmé qu'il n'entrera pas dans un gouvernement "qui voudrait nommer un Premier ministre de gauche ou même un gouvernement Lecornu bis".

"Ça sera au-dessus de mes forces", a-t-il confié.

Celui qui est encore ministre de l'Intérieur démissionnaire a néanmoins déclaré aux plus de 150 LR qui participaient à cette réunion qu'il s'agissait d'une décision prise "à titre personnel".

L'un des dossiers "les plus bloquants"

Adoptée au forceps en 2023 malgré une mobilisation inédite, la réforme des retraites se retrouve à nouveau au cœur des débats politiques. "Il faut trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites", a affirmé mercredi soir à cet égard le Premier ministre démissionnaire sur France 2.

Combien coûterait une suspension de la réforme des retraites?
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Sébastien Lecornu a reconnu qu'il s'agissait d'"un des dossiers les plus bloquants" des négociations et discussions qu'il a menées ces derniers jours auprès de différentes formations politiques. Ce mercredi en revanche, le Parti socialiste a dit n'avoir reçu "aucune assurance" de la part du Premier ministre démissionnaire sur une suspension de cette réforme.

L'hypothèse d'une réévaluation de ce texte très décrié a fait bondir une partie de la droite, à l'instar de Bruno Retailleau. Le parti Horizons d'Édouard Philippe a estimé ce mercredi auprès de l'AFP que "notre pays ne (pouvait) pas se le permettre". Sur France inter ce jeudi, le patron du Medef a déclaré qu'il "ne (fallait) pas toucher à cette réforme".

Lola Baille avec Salomé Robles