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Gouvernement

Sébastien Lecornu estime qu"'il faut trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites"

Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu à Paris, le 7 octobre 2025

Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu à Paris, le 7 octobre 2025 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Sébastien Lecornu estime, ce mercredi soir, qu'un débat doit avoir lieu sur la réforme des retraites alors que sa suspension est demandée par plusieurs partis d'opposition.

La réforme des retraites est un sujet brûlant, au coeur de la crise politique française actuelle. Dans les oppositions, mais aussi au sein du socle commun, les avis sont partagés quant à une potentielle suspension.

"J'ai souvent considéré que le débat sur les retraites sera pour la prochaine présidentielle, et il aura lieu, parce qu’il faudra continuer à travailler sur cette question à l’avenir", explique le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, sur France 2 ce mercredi 8 octobre.

Pour autant, il estime que "c'est une source de blocage" actuellement et "qu'on aurait du mal à dire qu'il ne faut pas avoir de débat".

"Un des dossiers les plus bloquants et difficiles"

Interrogé sur la possibilité d'une suspension à venir, comme le demandent les oppositions, il affirme que "ça sera au nouveau gouvernement de le décider, avec une méthodologie en lien avec l'Assemblée nationale et le Sénat".

"C'est l'un des dossiers les plus bloquants et difficiles. On a plusieurs problèmes à régler sur ce dossier. On joue la capacité à emprunter sur les marchés de la France", indique Sébastien Lecornu, mais il ajoute qu'il "y a des Français et des Françaises qui disent qu’il y a une blessure démocratique. L'idée qu’il n’y a pas eu de vote s'est installée dans le pays".

Face à ces avis divergents et alors que ce sujet bloque dans les négociations, le Premier ministre démissionnaire annonce qu'il "a dit au président de la République qu'il faut trouver un chemin pour que le débat ait lieu".

Sébastien Lecornu a démissionné de son poste de Premier ministre au lendemain de l'annonce de son gouvernement. Il avait, depuis, été missionné par le président de la République Emmanuel Macron pour mener des consultations auprès des différents partis et groupes politiques.

Questionné sur l'idée d'être nommé à nouveau en tant que Premier ministre, il a affirmé que "sa mission était terminée".

Astrid Bergere