"On doit examiner les modalités": Élisabeth Borne est favorable à une "suspension" de sa réforme des retraites controversée

La ministre française de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Élisabeth Borne, au palais de l'Élysée à Paris, le 16 juillet 2025. - MAGALI COHEN
La ministre de l'Éducation nationale démissionnaire Élisabeth Borne a affirmé être favorable à la "suspension" de sa réforme des retraites, votée en 2023 quand elle était Première ministre à Matignon, a rapporté ce mardi 7 octobre le Parisien.
"Dans le contexte actuel, pour avancer, il faut savoir écouter et bouger", confie Élisabeth Borne au cours de cette annonce inédite. "Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension", ajoute-t-elle.
Le 10 janvier 2023, la Première ministre, Élisabeth Borne avait présenté un ensemble de mesures très controversées pour revoir le système de retraite français, en reportant l'âge du départ à la retraite à 64 ans.
"Un sujet épidermique dans notre pays"
"De tout temps, effectivement, les retraites ont été un sujet épidermique dans notre pays. L’objet de la réforme de 2023 était de préserver notre modèle en proposant des mesures d’équilibre et de progrès", assure la ministre de l'Éducation nationale démissionnaire Élisabeth Borne.
Deux ans plus tard, Élisabeth Borne fait un volte-face et reconnaît finalement auprès du quotidien qu'il y a des "pistes d’amélioration qui ont été portées par les organisations syndicales, notamment sur la pénibilité et la situation des femmes" qui doivent être révisées.
Pour l'avenir du gouvernement, Élisabeth Borne voudrait "une personnalité sans appartenance partisane et sans ambition présidentielle, qui ne serait pas cataloguée dans un camp".
En attendant, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a jusqu'à mercredi soir pour chercher à aboutir à une "plateforme d'action" pour la "stabilité du pays", est désormais lâché par les siens.