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"On tranchera s'ils considèrent que ce n'est plus leur heure": Bayrou répond à la CFDT qui ne veut plus négocier sur les retraites

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La CFDT a refusé de reprendre les discussions après l'échec du conclave des retraites.

Si les partenaires sociaux "considèrent que ce n'est plus leur heure", "on tranchera", a indiqué François Bayrou, ce vendredi 27 juin, en visite à Briançon. "Nous avons montré que la démocratie sociale pouvait défricher le chemin. Au bout du chemin, le gouvernement prendra sa décision", a ajouté le Premier ministre, indiquant que le Parlement voterait sur ce texte lors du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026.

"Je n'ai aucun doute que des millions de femmes savent que pour elles, cela a une importance réelle. Des millions de salariés qui travaillent dans une situation de pénibilité savent que ça va apporter qelque chose", estime François Bayrou.

Plus tôt dans la journée, la CFDT, premier syndicat français, a décliné l'invitation faite par le gouvernement aux partenaires sociaux de reprendre des discussions, jusqu'à la mi-juillet, pour un accord sur les retraites, dans l'espoir d'en tirer bénéfice lors du débat budgétaire de l'automne.

"Nous ne voulons pas de nouvelles séances de négociations", alors que "le conclave est terminé depuis lundi", a indiqué à l'AFP la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, à l'issue d'un bureau national.

Elle a précisé que les deux ultimes points de blocage relevés par François Bayrou pour parvenir à un accord avec le patronat, sur la pénibilité et le financement global du système, étaient "deux éléments extrêmement importants et structurants des discussions".

La CFDT est l'un des trois syndicats - avec la CFTC et la CFE-CGC - à avoir discuté jusqu'au terme du conclave lancé par le Premier ministre pour amender l'impopulaire réforme de 2023. Les négociations, qui devaient à l'origine se conclure fin mai, ont pris fin lundi sur un constat de désaccord avec le patronat (Medef, CPME).

Mais le gouvernement les a invités à continuer à discuter, en fixant à "mi-juillet" le nouvel horizon pour aboutir.

P.L avec AFP