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Michel Barnier estime qu'"il faudrait une dissolution" de l'Assemblée en cas de censure du gouvernement

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Le Parti socialiste a indiqué qu'il allait déposer une motion de censure, après l'échec du conclave sur les retraites. Pour l'ancien Premier ministre Michel Barnier, invité sur BFMTV ce mercredi 25 juin, si la censure est votée, alors il faudrait une dissolution de l'Assemblée nationale.

Aucun consensus n'a émergé du conclave sur la question des retraites, qui s'est achevé lundi 23 juin. Pendant quatre mois, syndicats et patronats ont échangé afin de négocier sur la réforme des retraites, en vain. À la suite de cet échec, le Parti socialiste a annoncé déposer une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou.

Pour l'ancien Premier ministre Michel Barnier, "s'il devait y avoir à nouveau une censure, un blocage sur le budget par exemple ou sur un autre sujet, alors il faudrait une dissolution".

"Il faudrait redonner la parole au peuple, qui est le juge suprême, comme disait le général de Gaulle", estime-t-il ce mercredi sur BFMTV.

"Marine Le Pen prendra une décision opportuniste"

En revanche, il a rejeté l'idée d'une démission du président de la République, comme l'a demandé David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l'association des maires de France.

"Chacun s'exprime comme il le souhaite, en tout cas, moi je ne demanderai pas cela parce que je respecte les institutions et ceux qui les représentent. Cette décision appartient au chef de l'État", a-t-il indiqué.

Comme lors de la motion de censure qui a fait chuter le gouvernement de Michel Barnier en décembre 2024, c'est le Rassemblement national qui devrait faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.

Sébastien Chenu, vice-président du parti d'extrême droite, a indiqué ce mercredi 25 juin sur France Inter que le parti ne voterait pas cette motion de censure. Le parti d'extrême droite pourrait plutôt décider d'attendre l'automne, au moment du budget, pour en déposer une, comme l'a indiqué le député RN.

Mais selon l'ancien Premier ministre Michel Barnier, "Marine Le Pen prendra une décision opportuniste, en fonction de ses intérêts".

Astrid Bergere