Fillon, Hamon, Le Pen: Cheminade distribue bons et mauvais points

Le candidat à l'élection présidentielle, invité de Jean-Jacques Bourdin ce samedi pour son "Entretien d'embauche", a donné son avis sur ses concurrents.

Il est candidat pour la troisième fois à l'élection présidentielle. Ce samedi, Jacques Cheminade fait face à Jean-Jacques Bourdin, sur l'antenne de BFMTV et RMC, pour son "Entretien d'embauche". A 75 ans, ce candidat à l'élection présidentielle, qui se définit comme un adversaire de la "City et de Wall Street", explique:

"Je pense qu'en politique, si les choses ont un sens, il faut combattre cette dictature financière qui gère tout."

Celui qui n'a jamais recueilli plus de 0,27% des suffrages n'a pas hésité à s'exprimer honnêtement au sujet de ses concurrents: 

"Les uns et les autres prétendent mener un certain combat, et font des arrangements par derrière. On peut le voir avec Emmanuel Macron qui prétend servir tout le monde, et qui a servi ses milieux financiers en ne faisant pas la réforme bancaire. Mélenchon, l'ami d'Assad qui prétend être un homme neuf alors qu'il a été sénateur dans la trentaine. Tous ces gens là ont une image publique qui ne correspond pas à leur vie privée". 

De la "compassion" pour François Fillon

Même s'il reconnaît avoir un "regard sévère", Jacques Cheminade a cependant affirmé que Nathalie Arthaud était "quelqu'un d'honnête", avec laquelle il est "en accord avec ses intentions et ses sentiments". François Asselineau, quant à lui, est qualifié "d'ennuyeux mais il dit des vérités". 

Le candidat estime également que "Benoît Hamon est naïf est sympathique", avant de revenir plus longuement sur le cas de François Fillon:

"Je pense qu'on ne frappe pas un homme à terre. Je pense qu'il est à terre parce qu'il a fait le contraire de ce qu'il avait dit. Aux Etats-Unis, il ne serait plus là. En France, il tient grâce à ses réseaux, ses soutiens et tout le reste. Mais quand il dit à Sarkozy que 'jamais le Général de Gaulle n'aurait été mis en examen', et qu'il est mis en examen et se présente quand même, ça ne va pas (...). François Fillon est un ennemi politique, mais parfois, j'ai de la compassion pour lui".

Enfin, pour Jacques Cheminade, la présidente du Front national, Marine Le Pen, incarne "la fausseté même". 

Alexandra Milhat