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Trêve à Gaza: qui sont les trois otages israéliens libérés ce samedi par le Hamas?

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Trois nouveaux otages ont été libérés ce samedi 8 février par le Hamas, dans le cadre de la première phase de l'accord signé avec Israël à la mi-janvier.

Les libérations d'otages du Hamas se poursuivent. Trois d'entre eux ont été libérés par le mouvement islamiste palestinien ce samedi 8 février, dans le cadre de la première phase de l'accord signé avec Israël mi-janvier. Or Levy, Eli Sharabi et l'Israélo-allemand Ohad Ben Ami sont rentrés en Israël.

De son côté, l'État hébreu va libérer 183 prisonniers. Il s'agit du cinquième échange depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier dernier. Le dernier en date, la semaine dernière, avait permis la libération du Franco-israélien Ofer Kalderon.

• Eli Sharabi, enlevé au kibboutz de Beeri

Âgé de 52 ans, Eli Sharabi a été enlevé le 7 octobre 2023 par le Hamas au kibboutz de Beeri. Son épouse d'origine britannique Lianne, ses deux filles, Noya et Yahel, ainsi que leur chien ont été tués lors de l'attaque du Hamas qui avait mis le feu au domicile familial. C'est grâce aux analyses ADN que les corps avaient pu être identifiés.

"Aujourd’hui plus que jamais, nous voulons lui montrer qu’il n’a jamais été seul. Nous voulons qu’il sache qu’il retourne auprès d’un peuple qui l’a soutenu, en Israël et dans le monde entier, qui ne l’a pas oublié ni abandonné", s'est réjouie sa famille dans un communiqué.

Le frère aîné d'Eli Sharabi, Yossi Sharabi, pris en otage séparément, est présumé mort par l'armée israélienne.

• Or Levy, survivant du "bunker de la mort"

Père de famille de 33 ans, Or Levy a été enlevé au festival Supernova. Il y était arrivé quelques minutes avant le Hamas, avec sa femme Eynav, qui, elle, a été tuée par l'organisation terroriste. Le couple s'était réfugié dans un abri qui, depuis, a été surnommé "le bunker de la mort". La mère d'Or Levy s'était félicitée de la libération à venir de son fils à nos confrères de Channel 13.

"Mon cœur est sur le point de sortir de ma poitrine. Je suis très émue, surtout pour le fils d'Or, Almog. Almog sait que son père sera libéré demain. Il a dit 'Papa revient' et a sauté de joie sur le lit", a-t-elle raconté.

• Ohad Ben Ami,

Ohad Ben Ami a la double nationalité israélienne et allemande. Le 7 octobre, l'homme de 56 ans a été enlevé avec sa femme, Raz Ben Ami, à leur domicile dans le kibboutz de Beeri. Cette dernière avait été relâchée par le Hamas le 29 novembre 2023, lors de la première trêve entre le mouvement palestinien et Israël.

En janvier dernier, sa fille avait partagé ses craintes de ne pas voir son père être libéré par le Hamas. "Je ne peux plus attendre, mon âme n'en peut plus. Je pense à lui à chaque instant, à chaque minute. Je pense tout le temps (...) au moment où il sera là", avait raconté Ella Ben Ami, au Jérusalem Post.

Tous les soirs dans Le Titre à la Une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Zacharie Legros vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
Cessez-le-feu à Gaza: les coulisses d'un accord fragile entre Israël et le Hamas
16:10

18 otages ont déjà été libérés par le Hamas ces derniers jours. D'ici la fin de la première phase de trêve, 33 otages doivent être libérés mais au moins huit d'entre eux sont morts. En échange, 1.900 Palestiniens quitteront les prisons israéliennes.

Concernant une éventuelle seconde phase de l'accord de trêve, les négociations ont débuté ce mardi au Qatar. Cette deuxième phase est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre à Gaza, avant une étape finale dédiée à la reconstruction du territoire palestinien.

Mais l'accord entre le Hamas et Israël est fragile, notamment du fait des déclarations récentes de Donald Trump. Le président américain a proposé une prise de contrôle américaine de Gaza et un déplacement de sa population, notamment en Égypte ou Jordanie, pour pouvoir la reconstruire. Après avoir insisté jeudi sur ce projet, le président américain a affirmé ce vendredi qu'il n'était "absolument pas pressé".

Amman et le Caire ont rejeté son idée, qui a suscité un tollé international, l'ONU mettant en garde contre tout "nettoyage ethnique". Elle a été vertement condamnée par le Hamas et l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Matthieu Heyman