Gaza: le Hamas appelle à la tenue urgente d'un "sommet arabe" après les déclarations de Trump

Des combattants du Hamas sécurisent une zone sur une place avant de libérer quatre otages israéliens à une équipe de la Croix-Rouge dans la ville de Gaza, le 25 janvier 2025. - Omar AL-QATTAA / AFP
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré jeudi 6 février que son mouvement appelait à la tenue urgente d'un "sommet arabe" en réaction à la proposition du président Donald Trump d'une prise de contrôle américaine du territoire palestinien et d'un déplacement de sa population.
"Nous appelons à un sommet arabe en urgence pour faire face au projet de déplacement" des Palestiniens hors de Gaza, a déclaré Hazem Qassem dans un communiqué, exhortant "les pays arabes à résister aux pressions de Trump et à rester fermes", tout en appelant "les organisations internationales à prendre des mesures fortes contre le plan de Trump".
Plan de sortie des Gazaouis
Israël a dit jeudi lancer des préparatifs en vue d'un départ de la bande de Gaza des habitants "qui le souhaitent", après la proposition du président Donald Trump d'une prise de contrôle américaine du territoire palestinien et d'un déplacement de sa population.
L'annonce du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, survient alors que l'idée lancée par Donald Trump a levé un tollé international, l'ONU mettant notamment en garde contre tout "nettoyage ethnique".
Israël Katz a dit avoir "ordonné à l'armée israélienne de préparer un plan qui permettra à tout Gazaoui le souhaitant de partir vers n'importe quel endroit du monde qui accepte de l'accueillir". Le plan, a-t-il ajouté, comprendra "des options de sortie" terrestres et "des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne".
Les quelque 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza ne peuvent actuellement pas quitter le territoire, assiégé par Israël et largement détruit par la guerre contre le Hamas, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien du 7 octobre 2023. Une trêve est entrée en vigueur le 19 janvier.
Donald Trump a lancé mardi l'idée d'une prise de contrôle américaine de la bande de Gaza et répété que sa population pouvait être déplacée vers l'Egypte et la Jordanie voisines - qui ont catégoriquement rejeté cette option - après une rencontre à Washington avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui lui a applaudi l'idée.
L'administration américaine s'est ensuite efforcée de nuancer, le secrétaire d'État, Marco Rubio, affirmant que tout transfert des Gazaouis serait temporaire.
Mais Donald Trump a insisté jeudi: la bande de Gaza sera "remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats", a-t-il écrit sur son réseau social, ajoutant que les Palestiniens "auraient déjà été réinstallés (...) dans la région". "Aucun soldat américain" ne sera nécessaire pour ce faire, a-t-il assuré.