Israël-Hamas: ce que contient l'accord qui prévoit une trêve à Gaza

Un char de l'armée israélienne se met en position près de la frontière sud d'Israël avec la bande de Gaza, le 14 janvier 2025, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas. - Jack GUEZ / AFP
Israël et le Hamas ont accepté un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d'otages, ont rapporté une source proche des discussions entre les parties.
Les grandes lignes de l'accord négocié sont connues depuis la mi-2024. Il doit entrer en vigueur à compter du dimanche 19 janvier à 7h30, et prévoit un cessez-le-feu ainsi que la libération de 33 otages israéliens.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a cependant annoncé que des questions restaient "à régler" dans l'accord de cessez-le-feu avec le Hamas mais qu'il espérait conclure "cette nuit".
Dans la matinée du jeudi 16 janvier, le bureau de ce dernier a accusé le Hamas de remettre en cause "certains points" de cet accord et de créer une "crise" de dernière minute avant la finalisation de l'accord de libération des otages.
Un accord en trois phases
En échange de ces 33 otages, deux sources palestiniennes proches des négociations menées par le Hamas ont déclaré mardi 14 janvier qu'environ 1.000 prisonniers palestiniens seraient libérés au cours de cette première phase de cessez-le-feu qui doit durer 42 jours.
Les otages seraient libérés "par groupes, en commençant par les enfants et les femmes".
Les détails concernant les phases deux et trois seront finalisés lors de la mise en œuvre de la première phase", a précisé le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.
La deuxième phase porterait sur la libération des otages restants, "les soldats et les hommes en âge d'être mobilisés", ainsi que le retour des corps des otages morts, selon le Times of Israel.
Un responsable israélien a cependant prévenu mardi qu'Israël ne quitterait "pas Gaza tant que tous les otages ne seront pas rentrés, les vivants et les morts".
Il resterait alors d'autres questions en suspens à régler sur l'après-guerre et la reconstruction, telles que la gouvernance de l'enclave, la quête de milliards de dollars d'investissement ou l'octroi de garanties de sécurité à Israël.
La deuxième trêve depuis le 7-Octobre
Les négociations indirectes qui piétinaient depuis des mois s'étaient accélérées ces derniers jours en vue d'une trêve associée à une libération d'otages retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Cette attaque a déclenché en riposte une offensive israélienne qui a réduit en ruines une grande partie du territoire et provoqué une crise humanitaire majeure.
Le cessez-le-feu met fin au cauchemar de ses 2,4 millions d'habitants, dont la plupart ont fui leur foyer pour tenter d'échapper aux combats et aux bombardements. Une seule trêve d'une semaine avait jusqu'ici été observée fin novembre 2023 et les négociations menées depuis se sont heurtées à l'intransigeance des deux camps.
Un accord qui doit encore être validé par le gouvernement israélien
Avant de pouvoir entrer en vigueur, l'accord final devra être validé par un vote du gouvernement israélien.
Le communiqué du bureau du Premier ministre israélien avance ainsi que "face à la position ferme du Premier ministre Netanyahu, le Hamas a cédé à la dernière minute à sa demande de modifier le déploiement des forces (israéliennes) le long du corridor de Philadelphie", zone tampon à l'intérieur de la bande de Gaza le long de la frontière avec l'Egypte. La question de son contrôle ou non par l'armée israélienne était l'un des points d'achoppements dans les négociations.