Trêve à Gaza: le Hamas affirme que 1.000 prisonniers palestiniens seraient libérés en cas d'accord avec Israël

Des prisonniers palestiniens accueillis par la foule après avoir été libérés des prisons israéliennes en échange d'otages libérés par le Hamas, à Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 26 novembre 2023. - Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
Une avancée majeure. Deux sources palestiniennes proches des négociations menées par le Hamas en vue d'une trêve dans la bande de Gaza ont déclaré mardi à l'AFP qu'environ 1.000 prisonniers palestiniens seraient libérés au cours de la première phase d'un accord de cessez-le-feu, en échange de 33 otages.
"Israël va libérer environ 1.000 prisonniers palestiniens, dont plusieurs condamnés à de lourdes peines", a déclaré l'une des deux sources.
Ces déclarations font écho aux informations données à des journalistes par un responsable du gouvernement israélien sous couvert d'anonymat, selon lesquelles "plusieurs centaines de terroristes seraient libérés" au cours de la première phase de la trêve dans le territoire palestinien.
Accord "très proche"
Depuis le week-end passé, des négociations indirectes entre Israël et le mouvement palestinien Hamas avaient repris au Qatar en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, centrées dans l'immédiat sur la libération d'otages enlevés le 7-Octobre.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affirmé mercredi qu'un accord était "très proche", mais de nombreux points de blocage persistent. Des pourparlers s'étaient déja tenus en décembre à Doha, mais le Hamas et Israël s'étaient accusés mutuellement de les bloquer.
Début janvier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé autoriser les négociateurs israéliens à poursuivre ces discussions afin d'obtenir la libération des otages retenus à Gaza.
Les pourparlers portent notamment sur les modalités d'un arrêt des combats, durant lequel aurait lieu un échange entre des personnes prises en otage lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et des prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.
Le Hamas demande également une entrée massive d'aide humanitaire, la possibilité pour les Gazaouis déplacés par la guerre de rentrer chez eux, le retrait des troupes israéliennes et la réouverture des points de passage entre Gaza et l'extérieur.
Benjamin Netanyahu a de son côté exclu un retrait complet des troupes de Gaza, et les autorités israéliennes répètent refuser pour l'après-guerre une gouvernance du territoire palestinien par le Hamas.