Israël dit se préparer pour une libération des otages après la réponse du Hamas

Israël a dit samedi 4 octobre se préparer en vue d'une libération rapide des otages détenus par le Hamas après la réponse positive du mouvement islamiste palestinien au plan de paix pour Gaza proposé par Donald Trump.
"À la suite de la réponse du Hamas, Israël se prépare pour la mise en oeuvre immédiate de la première étape du plan Trump pour la libération de tous les otages", a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
Le Hamas s'est dit prêt vendredi à des négociations immédiates en vue de la libération des otages israéliens retenus à Gaza et de la fin de la guerre, dans le cadre du plan proposé par Donald Trump. Celui-ci prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages retenus dans la bande de Gaza, le désarmement du Hamas et le retrait par étapes de l'armée israélienne.
La proposition prévoit également la mise en place d'une autorité de transition chapeautée par Donald Trump et le déploiement d'une force internationale.
"Israël doit arrêter immédiatement les bombardements à Gaza"
Sur son réseau Truth Social, le président américain a jugé que le mouvement islamiste palestinien "était prêt pour une paix durable" après deux ans de guerre.
"Israël doit arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité", a ajouté le président américain.
Le Hamas s'est dit prêt à négocier immédiatement en vue de la libération des otages, de la fin de la guerre et du retrait israélien de Gaza mais n'a pas mentionné la question-clé de son propre désarmement.
De nombreux dirigeants internationaux ont salué l'annonce du Hamas.
La libération des otages et un cessez-le-feu sont "à portée de main", a notamment jugé le président français Emmanuel Macron, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se disant "encouragé".
Le Hamas d'accord pour confier la gestion de la bande de Gaza à une instance palestinienne
Donald Trump avait donné au Hamas jusqu'à dimanche 18 heures, heure de Washington, soit 22 heures GMT ou 1 heure lundi à Gaza, pour accepter sa proposition, que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir.
En cas de refus, le dirigeant américain avait promis "l'enfer" au Hamas, peu après une conversation téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait jugé "crucial" un arrêt des frappes israéliennes.
Dans sa réponse, le Hamas s'est dit prêt à libérer tous les otages vivants et à rendre les corps des otages décédés, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi qu'à des négociations immédiates sur les "détails" de ces libérations.
Sur 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.
Le Hamas a par ailleurs réaffirmé son accord pour confier la gestion de la bande de Gaza à une instance palestinienne composée de "technocrates" indépendants, précisant que les autres questions concernant l'avenir du territoire devraient être discutées dans un cadre palestinien "auquel le Hamas participera et contribuera de manière responsable".
Israël, qui a promis de détruire le Hamas, a toujours refusé tout rôle dans l'après-guerre pour le mouvement palestinien, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.