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Israël-Hamas: Joe Biden annonce qu'un accord de trêve à Gaza est "sur le point" d'être conclu

Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, à Washington, aux Etats-Unis le 8 décembre 2024

Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, à Washington, aux Etats-Unis le 8 décembre 2024 - Pete Marovich / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Le président américain sortant a assuré que son administration travaille "instamment pour conclure cet accord" entre Israël et le Hamas.

Joe Biden a affirmé lundi qu'un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien était "sur le point" d'être conclu.

"Nous sommes sur le point de voir une proposition, que j'ai présentée en détails il y a plusieurs mois, enfin aboutir", a déclaré le président américain lors d'un discours sur son bilan diplomatique au département d'Etat, affirmant que son administration travaillait "instamment pour conclure cet accord", à une semaine de passer la main à Donald Trump.

Après 15 mois de guerre, les négociations visant à libérer les 94 otages toujours retenus à Gaza, dont 34 sont morts selon l'armée, et à conclure un accord de trêve, se sont intensifiées ces derniers jours.

Une seule trêve d'une semaine avait été conclue fin novembre 2023, et avait permis la libération d'une centaine d'otages. Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l'attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.

"Les négociations progressent" selon Israël

Lundi, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a rencontré des émissaires de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi qu'une délégation du Hamas pour discuter d'un accord de trêve. La Maison Blanche a également indiqué que Joe Biden s'était entretenu avec Cheikh Tamim.

"Nous sommes proches d'un accord et nous pouvons y parvenir cette semaine", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. "Je ne fais pas de promesse ou de prédiction, mais c'est à portée de main", a-t-il ajouté.

Un haut responsable palestinien proche du Hamas ainsi que le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, ont eux aussi fait état de progrès.

"Israël souhaite réellement libérer les otages et travaille dur pour parvenir à un accord. Les négociations progressent", a déclaré Gideon Saar. "Le cycle actuel de négociations est le plus sérieux et le plus approfondi et a permis de réaliser des progrès significatifs", a affirmé le responsable palestinien sous couvert d'anonymat. Il a précisé que le projet d'accord était en cours de finalisation afin d'établir les détails du nombre d'otages qui seraient libérés en échange de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël. Les discussions incluent aussi la question de l'aide humanitaire à destination de Gaza, a-t-il ajouté.

Trump promet "l'enfer" si les otages ne sont pas libérés

Le ministre israélien d'extrême droite Bezalel Smotrich s'est en revanche fermement opposé, lundi, à tout accord qui mettrait fin à la guerre. Il a affirmé qu'il ne soutiendrait pas un "accord de reddition qui inclurait la libération d'hyper-terroristes, l'arrêt de la guerre, et la perte de ce qui a été acquis au prix de beaucoup de sang versé et de l'abandon d'un grand nombre d'otages".

Selon les commentateurs israéliens, un accord serait désormais à portée de main, notamment en raison de la décision du Premier ministre Benjamin Netanyahu d'ignorer les pressions de ses ministres d'extrême-droite, renforcée début novembre par le ralliement du parti de centre-droit de Gideon Saar.

Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a récemment promis "l'enfer" à la région si les otages n'étaient pas libérés avant son retour au pouvoir.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.210 personnes, en majorité des civils, selon un décompte basé sur des données officielles israéliennes. Au moins 46.584 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

H.G. avec AFP