BFMTV
Politique

Royal salue le "sans faute" de Macron et charge Valls

placeholder video
Ségolène Royal, sur notre antenne ce mercredi, a rendu un hommage appuyé à la campagne d'Emmanuel Macron et à son parcours durant cette période de transition. Elle s'est montrée très sèche à l'endroit de Manuel Valls.

Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, est enthousiaste devant la trajectoire du candidat Emmanuel Macron, devenu depuis le prochain président. Au micro de Ruth Elkrief ce mercredi sur BFMTV, elle a ainsi lancé: "Je pense que jusqu’ici il a fait un sans faute, à la fois dans cette élection car il a relégué l’extrême-droite plus bas qu’on aurait pu le penser au début, (…) et depuis son élection jusqu’à aujourd’hui, force est de constater qu’il fait un sans-faute."

Ségolène Royal pense qu'une majorité présidentielle se dégagera

D'ailleurs, le prochain chef de l'Etat ne doit pas nourrir d'inquiétude, selon elle, en ce qui concerne les législatives: "Je pense que les Français vont lui donner une majorité absolue. Les électeurs sont à la fois exigeants et cohérents. Toute élection se mérite mais la logique des institutions veut qu’il ait une majorité." Et pas question, pour Ségolène Royal, de voir dans l'ancien ministre de l'Economie et secrétaire adjoint de l'Elysée le continuateur de François Hollande:

"Non, ce n’est pas la continuité. C’est une nouvelle étape, une nouvelle histoire, une nouvelle génération. Il ne faut pas chercher à capter cette élection, il faut libérer ce résultat. Il faut projeter la France dans le futur. La France a un potentiel considérable il faut le libérer. C’est ce qu’incarne Emmanuel Macron, avec une nouvelle forme de gouvernance également."

Des piques contre Manuel Valls

La volonté d'Emmanuel Macron de réformer le Code du travail par ordonnances ne risque-t-il pas de le voir être confronté à un mouvement social similaire à celui suscité par la loi El Khomri? Ségolène Royal a botté en touche, en indiquant qu'"il y a eu des raisons à ces manifestations", citant "l’usage du 49.3 dans des conditions particulièrement brutales, contre une majorité parlementaire." Cette pique adressée à l'évidence à Manuel Valls ne devait pas être comprise comme une critique du principe des ordonnances: "Pour pouvoir gouverner par ordonnances, il faut une loi d’habilitation votée par le Parlement sur un sujet précis", a distingué la ministre. 

Interrogée plus directement au sujet de l'ancien Premier ministre, qu'elle a accusé ce mercredi matin de "polluer une semaine extrêmement importante", Ségolène Royal ne s'est pas faite plus chaleureuse. Elle a ainsi lâché au sujet des difficultés, voire de l'impossibilité rencontrées par Manuel Valls à obtenir l'investiture de la "République En Marche!": "Il y a simplement des règles d’investitures et elles doivent être suivies." 

Elle n'a pas reconnu à son ancien supérieur le mérite d'avoir annoncé qu'il voterait en faveur d'Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle: "Normalement, le vote est secret. L’essentiel, c’est la France. Faisons attention à ce que le débat politique ne se dégrade sur des sujets secondaires."

R.V.