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Israël prévient qu'une visite d'Emmanuel Macron "n'aura pas lieu d'être" tant qu'il ne reviendra pas sur sa décision de reconnaître un État palestinien

Gideon Sa'ar, ministre des Affaires étrangères d'Israël, s'exprime lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies, le 5 août 2025 à New York.

Gideon Sa'ar, ministre des Affaires étrangères d'Israël, s'exprime lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies, le 5 août 2025 à New York. - MICHAEL M. SANTIAGO

Le ministre israélien des Affaires étrangères a appelé ce jeudi la France à "reconsidérer" sa décision de reconnaître un État palestinien.

Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a affirmé ce jeudi 4 septembre qu'une visite du président français Emmanuel Macron en Israël n'était pas à l'ordre du jour tant qu'il ne reviendrait pas sur sa décision de reconnaître un État palestinien.

Dans un entretien avec son homologue français Jean-Noël Barrot, Gideon Saar a appelé la France à "reconsidérer" son initiative visant à reconnaître un État palestinien, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, précisant "qu'aussi longtemps que la France poursuivra ses efforts et initiatives allant à l'encontre des intérêts d'Israël, une telle visite (de Macron en Israël) n'aura pas lieu d'être".

Une crise entre la France et Israël

Fin juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l'État de Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre. Dans la foulée, plus d'une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, l'Australie et la Belgique ont appelé d'autres nations du monde à faire de même.

Cette déclaration a provoqué une crise entre les deux pays, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ayant accusé le mois dernier le président français "d'alimenter le feu antisémite" en France.

Dans son entretien avec Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie israélienne a estimé que l'initiative française "compromet la stabilité au Moyen-Orient et porte atteinte aux intérêts nationaux et sécuritaires d'Israël".

M. H. avec AFP