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Mauvaise semaine pour Sarkozy et l'UMP

L'UMP et la Sarkozie dans la tempête après une avalanche de mauvaises nouvelles - Ici Nicolas Sarkozy, le 28 février dernier

L'UMP et la Sarkozie dans la tempête après une avalanche de mauvaises nouvelles - Ici Nicolas Sarkozy, le 28 février dernier - -

A deux semaines des municipales, l'UMP peut méditer la célèbre phrase de Jacques Chirac: "Les emm..., ça vole toujours en escadrille."

Avis de gros temps à l'UMP. A 16 jours des municipales, la droite se retrouve prise dans une tempête de mauvaises nouvelles, entre les accusations portées contre son président Jean-François Copé, la diffusion d'enregistrements clandestins de l'ère Sarkozy et les ennuis judiciaires qui pourraient s'abattre sur l'ancien président.

Deux semaines avant un scrutin censé lui servir de tremplin pour la reconquête des coeurs français, l'UMP pourrait méditer la célèbre phrase de Jacques Chirac: "Les emm..., ça vole toujours en escadrille." Retour sur la sale semaine de l'ex-président de la République.

> Une nouvelle affaire pour trafic d'influence

Dernier épisode en date de ce feuilleton: les soupçons qui pèsent sur Nicolas Sarkozy, en première ligne dans un dossier de trafic d'influence et de violation du secret de l'instruction.

Après avoir été placé sur écoute par la justice dans l'enquête sur les accusations de financement de sa campagne de 2007 par la Libye de Kadhafi, comme l'a révélé Le Monde vendredi, l'ancien président aurait sollicité un haut magistrat du parquet général de la Cour de cassation, Gilbert Azibert. Lequel l'aurait renseigné sur une procédure en cours en lien avec l'affaire Bettencourt. En échange, l'ancien président serait intervenu pour l'aider à obtenir un poste de conseiller d'Etat à Monaco.

"Je démontrerai le moment venu qu'il s'agit d'une affaire politique", a affirmé Me Thierry Herzog. L'avocat de Nicolas Sarkozy dément toute tentative de la part de son client d'influencer le cours de la justice. "Cela n'a aucun sens".

> La trahison de Buisson

La semaine avait déjà été éprouvante pour l'ancien chef de l'Etat, qui a découvert via la presse que son ancien conseiller officieux, Patrick Buisson, avait enregistré ses conversations privées à l'Elysée avec lui et - ou ses autres conseillers. Le Canard enchaîné et le site Atlantico ont publié les transcriptions de plusieurs de ces écoutes. Il en existerait, sous forme de fichiers numériques, des centaines d'heures.

Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni-Sarkozy ont saisi la justice en référé (procédure d'urgence) pour le retrait des enregistrements. Le référé sera examiné lundi. Interrogés pour connaître leur réaction, les deux médias se sont refusés à tout commentaire.

> Les soupçons de favoritisme sur Copé

L'UMP doit également faire face aux accusations portées contre son président. Selon Le Point, Jean-François Copé aurait notamment favorisé, au détriment des finances de son parti, la société de communication de deux de ses amis qui auraient surfacturé leurs prestations pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Jusqu'ici toutefois, l'hebdomadaire n'a apporté aucune preuve pour étayer ses accusations.

> Sarkozy parlera-t-il à Nice?

Il n'empêche. Elles ternissent l'image de Jean-François Copé, qui se remettait à peine de l'impact négatif de son grave différend avec François Fillon.

Nicolas Sarkozy dira peut-être publiquement ce qu'il en pense. Lundi, l'ancien président est attendu à Nice pour inaugurer le centre Pompidou (maladie d'Alzheimer), en compagnie d'une de ses fidèles, Bernadette Chirac.

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H.F. avec AFP