"Copé? Je ne le vois pas démissionner", assure Franz-Olivier Giesbert

Franz-Olivier Giesbert note un "un certain affolement" chez Jean-François Copé - -
Jean-François Copé a été lourdement mis en cause cette semaine par Le Point, qui l'accuse d'avoir favorisé une société amie avec l'argent du parti. Le président de l'UMP a annoncé dimanche l'annulation de sa participation à l'émission de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC lundi matin. Franz-Olivier Giesbert, l'un des patrons du Point, le remplace. Voici ce qu'il fallait retenir de son interview:
# La prédiction: "je ne vois pas Copé démissionner"
Le président de l'UMP Jean-François Copé fera une "déclaration solennelle" lundi, à 11 heures, au siège du mouvement, a annoncé dimanche le parti. Un rendez-vous qui témoigne de la grande fébrilité du patron de l'UMP, "un certain affolement" même, selon Franz-Olivier Giesbert.
Selon le directeur du Point, Jean-François Copé "devrait nommer une commission" lors de ce rendez-vous, mais "il n'a pas un comportement gaullien, je ne le vois pas démissionner", a-t-il ajouté.
# Le sentiment personnel: "une manière de faire de la politique que je ne supporte pas"
Jean-François Copé a "une manière de faire de la politique que je ne supporte pas", a poursuivi Franz-Olivier Giesbert. "Il a une ambition démesurée pour 2017" et la présidentielle. "Il n'a qu'une ambition, c'est d'être candidat en 2017. Quitte à casser les autres, regardez NKM à Paris", a-t-il encore fustigé.
L'hebdomadaire Le Point devrait être visé par plusieurs plaintes en diffamation, celle de Jean-François Copé mais aussi celle de Bygmalion, annoncée vendredi.
# Point remaniement: "un gouvernement qui ne fonctionne pas"
Les rumeurs persistantes de remaniement sont-elles justifiées? "Il est temps", a estimé Franz-Olivier Giesbert, car "ce gouvernement ne fonctionne pas du tout".
Pronostiqué à intervalles réguliers par la presse ou des ministres et députés sous couvert de l'anonymat, un remaniement pourrait être mené à l'issue des municipales des 23 et 30 mars, avant que le gouvernement n'engage au printemps sa responsabilité devant le Parlement sur le pacte proposé par François Hollande aux entreprises.