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DIRECT. Sébastien Lecornu nommé Premier ministre: Manuel Bompard l'appelle à demander un vote de confiance

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Emmanuel Macron a choisi ce mardi 9 septembre dans la soirée Sébastien Lecornu, jusqu'alors ministre des Armées, comme nouveau chef du gouvernement après la chute de François Bayrou. L'homme de 39 ans a fait partie de tous les gouvernement depuis juin 2017.

L'ESSENTIEL

  • Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, succédant à François Bayrou. Lire l'article
  • Peu après sa nomination, le nouveau chef du gouvernement a partagé sa volonté d'agir pour une "stabilité politique et institutionnelle". Lire l'article
  • Ministre depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017, celui qui était jusqu'alors ministre des Armées est un très proche du chef de l'État. Lire l'article
  • De l'extrême droite à la gauche, l'opposition s'est montrée critique face au choix de l'Élysée de nommer Sébastien Lecornu comme locataire de Matignon. Lire l'article

LFI assure atteindre "quasiment les 100 députés" signataires de la motion de destitution d'Emmanuel Macron

Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, affirme sur BFMTV-RMC que la motion de destitution du président de la République a été "déposée" hier à l'Assemblée nationale, "signée par plus de 80 députés".

Ce dernier explique que "depuis le nomination de monsieur Lecornu", d'autres députés ont souhaité se joindre à l'initiative. "Je pense qu'on va atteindre quasiment les 100 députés" signataires assure-t-il.

La décision de destitution doit être votée par les deux tiers de chacune des deux assemblées du Parlement. Or, "Monsieur Bayrou a précisément été renversé par deux tiers des députés lundi", note Manuel Bompard. Il appelle donc les députés ayant voté contre la confiance à "être cohérent" et voter la motion de destitution.

Manuel Bompard appelle le nouveau Premier ministre à demander un vote de confiance

Le coordinateur national de La France insoumise appelle sur BFMTV-RMC Sébastien Lecornu à demander comme François Bayrou un vote de confiance pour "suivre les usages démocratiques et républicains".

S'il ne le fait pas, une motion de censure sera déposée dès la première séance de l'Assemblée nationale.

"Je crois avoir entendu que du côté communiste, écologiste, des réactions très froides à cette nomination. Nous proposerons aux autres députés de gauche de déposer cette motion de censure", avertit Manuel Bompard, en excluant les socialistes qui "laissent de la place aux négociations".

Gérald Darmanin souhaite rester ministre de la Justice

Incertain de maintenir sa place à la tête du ministère de la Justice, Gérald Darmanin ne passe pas par quatre chemins et affirme qu'il souhaite conserver ses fonctions.

"Je n'ai pas d'autres envies que de rester au ministère de la Justice (...) je ne souhaite pas faire du tourisme ministériel", déclare-t-il sur RTL.

La nomination de Sébastien Lecornu est "une provocation" d'Emmanuel Macron pour Manuel Bompard

Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, assure sur BFMTV-RMC que la nomination de Sébastien Lecornu est "une provocation" du président Macron.

"Renommer une personne qui a été membre de tous les gouvernements d'Emmanuel Macron depuis 2017. (...) En le nommant lui vous donnez le signal que vous n'avez pas l'intention d'écouter les gens", juge le député.

Sébastien Lecornu sera "un homme d'écoute et de dialogue", pour Gérald Darmanin

Face aux sceptiques, qui reprochent à Emmanuel Macron d'avoir choisi un Premier ministre trop proche de son camp, le ministre démissionnaire de la Justice, répond que Sébastien Lecornu saura faire la différence.

"Il ne faut pas juger les gens pour ce qu'ils sont, mais pour ce qu'ils font", énonce telle une maxime Gérald Darmanin sur RTL.

"Sébastien Lecornu - je le sais, je l'espère, je l'aiderai - tendra la main, et sera un homme d'écoute et de dialogue. Il n'y aura pas de toute façon d'autre avenir pour le Premier ministre, comme le gouvernement et comme notre pays sans dialogue", poursuit-il.

Laurent Wauquiez appelle à faire "entendre la voix des Républicains" et pas "juste prendre des postes" au gouvernement

Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale, assure sur CNews-Europe 1 qu'il "se bat" pour que "la voix des Républicains soit entendue" et pas "juste prendre des postes et ne pas défendre ses idées".

Gérald Darmanin dit avoir "toute confiance" en le nouveau Premier ministre

Invité de RTL, le ministre démissionnaire de la Justice, Gérald Darmanin, réitère sa "confiance" en Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre.

"Moi, j'ai toute confiance en ce Premier ministre. Il a une capacité de dialogue, je le connais personnellement et depuis extrêmement longtemps. C'est quelqu'un qui vient du peuple", assure-t-il.

Laurent Wauquiez affirme que les députés LR se positionneront par rapport au "programme gouvernemental"

Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale et député LR de la Haute-Loire, appelle à ne pas tomber "dans le piège du casting" et pose la question suivante: "il vient pourquoi faire?"

Selon lui, les LR ne sont pas encore certains de participer au gouvernement. "Il faut écrire noir sur blanc ce qu'on va faire".

"Ce qui compte pour moi, c'est qu'est-ce que va être le programme gouvernemental. C'est uniquement par rapport à ça que les députés Droite républicaine se détermineront", juge la patron des députés de la droite.

Le PS "ne demande pas la dissolution", garantit Boris Vallaud

Alors que le Rassemblement national (RN) réclame depuis plusieurs jours la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, Boris Vallaud tient un point d'honneur à clarifier la position du PS.

"Nous ne demandons pas la dissolution, mais nous ne la redoutons pas. Si elle doit advenir, nous irons aux urnes", assure le socialiste sur RTL.

"Sans changement de politique, les conséquences seront les mêmes", avertit Boris Vallaud

Sceptique face au choix du nouveau Premier ministre, Boris Vallaud affirme qu'on "a déjà donné sa chance" à Sébastien Lecornu par le passé.

"Sébastien Lecornu est ministre d'Emmanuel Macron depuis huit ans, (...) comprenez le scepticisme qui peut être le nôtre", dénonce Boris Vallaud. "Sans changement de politique, les conséquences risquent d'être les mêmes", avertit le socialiste.

Les grandes fortunes françaises "doivent être mis à contribution", défend Boris Vallaud

Au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre, Boris Vallaud dit attendre ses premières propositions.

"Rétablir les comptes sans écraser les vies", c'est ce que propose le président du groupe PS à l’Assemblée nationale sur RTL, tout en réclamant "plus de justice fiscale avec la taxation des hauts patrimoines".

Les grandes fortunes françaises "doivent être mis à contribution. Ça ne peut pas être les classes populaires", affirme Boris Vallaud.

Boris Vallaud dit avoir de "la colère" contre le gouvernement

Sur RTL, le président du groupe parti socialiste (PS) à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, dit avoir de "la colère" contre le gouvernement et de "la tristesse" pour les Français.

"Le sentiment qui est le nôtre est celui de la colère avec en plus de la tristesse supplémentaire pour l'humiliation qui est infligé aux Français et aux Françaises qui attendent du changement après deux échecs consécutifs du gouvernement", soutient Boris Vallaud.

Pour Michel Barnier la dissolution "c'est pas pour maintenant" mais seulement en cas de blocage "de madame Le Pen ou du PS"

L'ex-Premier ministre Michel Barnier affirme sur TF1 que "la dissolution, c'est pas pour maintenant", arguant que la mesure ne serait "pas comprise" par les Français.

Toutefois, en cas de nouveau blocage "à cause de madame Le Pen ou du PS, alors il faudra retourner vers les citoyens et leur demander leur avis", juge l'ancien chef du gouvernement.

Michel Barnier "souhaite bonne route" à Sébastien Lecornu et assure que les LR continueront de prendre "ses responsabilités"

Les LR "continueront de prendre (leurs) responsabilités (...)" et travailleront avec le Premier ministre Sébastien Lecornu en vue d'entrer au gouvernement, estime sur TF1 Michel Barnier. "Je lui souhaite bonne route (...) qu'il réussisse à faire un budget".

"Nous n'avons pas de ligne rouge, on ne s'appelle pas LFI ou le RN, on a des demandes", assure l'ancien chef du gouvernement.

Michel Barnier estime que Sébastien Lecornu est "le choix d'un fidèle"

Sur TF1, l'ex-Premier ministre Michel Barnier juge que Sébastien Lecornu est "le choix d'un fidèle".

Loyal mais pas courtisan, loyal mais pas béni oui-oui: quelle relation entretiennent le nouveau Premier ministre et le président Macron?

Quand il n'est pas d'accord il le dit, mais n'en fait pas étalage publiquement, affichent les proches de Sébastien Lecornu qui juge le nouveau Premier ministre comme loyal mais pas courtisan, loyal mais pas béni oui-oui.

Le Premier ministre choisira sa propre méthode, un changement radical par rapport à ses prédécesseurs.

C'est un homme de consensus. Parler à la droite lui est facile, parler à la gauche lui est possible: à la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, il a noué par exemple de bonnes relations avec les communistes.

Discrétion, sobriété, travail... La méthode Lecornu tranche avec celle de ses prédécesseurs

Les proches du nouveau Premier ministre persistent à dire qu'il n'était pas candidat pour Matignon. Pourtant, ce loyal parmi les loyaux d'Emmanuel Macron est bien le nouveau patron du gouvernement.

Ce dernier vit sa nouvelle charge sans fanfaronner, d'abord par caractère: ce n'est pas un grand expansif, c'est un calme, sérieux, discret publiquement qui n'aime pas la lumière. Trop sérieux parfois disent certains de ses proches.

Il ne fanfaronne pas non plus parce que l'hôtel de Brienne (le siège du ministère des Armées, NDLR) c'était quasi "un rêve de gosse". Il doit abandonner ce poste et ça n'est pas une joie pour lui, estime son entourage. 

Il ne fanfaronne pas, pour des raisons de timing aussi: Sébastien Lecornu prend ses fonctions un jour de blocage du pays et est très conscient du symbole. Ildoit trouver un consensus politique que personne n'a réussi à trouver avant lui.

Marine Tondelier accuse Sébastien Lecornu d'être "un Premier ministre homophobe"

Invitée hier soir sur l'antenne de France info, la secrétaire nationale des Écologistes a accusé le nouveau Premier d'être "homophobe".

En 2012, lors du vote sur le mariage pour tous, Sébastien Lecornu s'était opposé à ce texte de loi et déclaré que "le communautarisme gay m'exaspère autant que l'homophobie" ou que le mariage "se construit entre un homme et une femme".

"Les Écologistes avaient une condition pour examiner l'éventualité d'entrer dans un gouvernement, c'était que le Premier ministre soit de gauche ou écologiste. Monsieur Lecornu n'étant ni l'un, ni l'autre, mais étant par ailleurs homophobe (...) on ne va pas perdre notre temps", lâche Marine Tondelier.

"Nous le censurerons", "lignes rouges"... La classe politique critique face à la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon

Dès l'annonce de la nomination de Sébastien Lecornu, les principales figures de l'opposition ont exprimé leur désapprobation face à ce choix.

La cheffe de file des députés La France insoumise Mathilde Panot a déjà prévenu que les députés LFI "censureront" Sébastien Lecornu, estimant que sa nomination "est une provocation".

Toujours à gauche, le Parti socialiste déplore via un communiqué qu'"Emmanuel Macron s'obstine dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera".

De son côté, la cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, estime que le chef de l'État "tire la dernière cartouche du macronisme". Jordan Bardella prévient que le RN "jugera sans illusion le nouveau Premier ministre sur pièces, à ses actes, à ses orientations pour donner un budget à la France", brandissant déjà les "lignes rouges" de son parti.

Sébastien Lecornu, un proche d'Emmanuel Macron présent dans tous les gouvernements depuis 2017

Sébastien Lecornu est un fidèle d'Emmanuel Macron. Il est d'ailleurs le seul ministre à être au gouvernement depuis son arrivée au pouvoir en 2017.

D'abord secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire (2017-2018), ministre délégué chargé des Collectivités territoriales (2018-2020) ou encore ministre des Outre-mer (2020-2022), il a été ministre des Armées ces trois dernières années.

Ancien membre des Républicains, il est un proche d'Édouard Philippe et de Gérald Darmanin, qui était jusqu'alors ministre de la Justice.

Sébastien Lecornu veut agir pour une "stabilité politique et institutionnelle"

Peu après sa nomination, Sébastien Lecornu a annoncé vouloir agir pour une "stabilité politique et institutionnelle". Le nouveau Premier ministre a dit "mesurer" les "attentes" des Français.

"Le Président de la République m'a confié la tâche de construire un Gouvernement avec une direction claire: la défense de notre indépendance et de notre puissance, le service des Français et la stabilité politique et institutionnelle pour l'unité du pays", a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux.

L'entourage du Premier ministre a confié auprès de BFMTV que Sébastien Lecornu "a d'ores et déjà commencé ses consultations".

La passation de pouvoir entre François Bayrou et Sébastien Lecornu aura lieu ce midi

Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct consacré à l'actualité politique en France, après la nomination par Emmanuel Macron de Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre.

La passation de pouvoir avec François Bayrou, qui n'a pas obtenu la confiance des députés, aura lieu ce midi à Matignon. Une date qui coïncide avec d'importantes mobilisations sociales dans le cadre du mouvement "Bloquons-tout!".

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