Vote de confiance: Édouard Philippe craint que la dissolution "finisse par devenir inéluctable"

Sur BFMTV ce mercredi, l'ancien Premier ministre Édouard Philippe a prévenu que, "si la défiance est votée, l'instabilité politique viendra s'ajouter au risque financier".

Pour Édouard Philippe, l'avenir de l'Assemblée nationale ne tient que sur un fil. Sur BFMTV ce mercredi 27 août, l'ancien Premier ministre a indiqué craindre "que la dissolution, si la confiance n'est pas votée, finisse par devenir inéluctable".

Pour l'heure, François Bayrou n'est pas en position de force en vue du vote de confiance prévu le 8 septembre prochain et Édouard Philippe ne s'y trompe pas: "l'arithmétique, à ce stade, ne lui est pas favorable". Le Rassemblement national, le Parti socialiste, le Parti communiste, les Écologistes et La France insoumise ont annoncé qu'ils voteraient contre la confiance au chef du gouvernement.

Un "pari risqué" pour François Bayrou

Celui qui est maire du Havre et candidat à l'élection présidentielle note la "très grande responsabilité des parlementaires", estimant que "si la défiance est votée, l'instabilité politique vient s'ajouter au risque financier".

L'ancien chef du gouvernement appelle à "une clarification politique", car "rien ne peut se faire dans ce pays sans propositions claires et une majorité solide pour les mettre en œuvre". Alors, "le pays ne pourra prendre aucune mesure pour se redresser", prévient-il.

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14:50

Estimant qu'il s'agit d'un "pari risqué" pour François Bayrou, il explique sur BFMTV que ce "n'est jamais une mauvaise idée" de "poser la question de la confiance au Parlement".

Mais, "sans majorité, l'exercice est redoutablement difficile", prévient l'ancien Premier ministre.

Ce dernier alerte aussi sur la situation financière "très préoccupante" du pays. "La France n'est pas dans une bonne situation financière. Il faut en tirer des conséquences dans la construction du budget de cette année, et des années suivantes", poursuit Édouard Philippe depuis la Rencontre des Entrepreneurs de France à Roland-Garros.

Un constat partagé par celui qui est encore chef du gouvernement. Dans sa conférence de presse de rentrée ce lundi, François Bayrou a alerté sur le "danger immédiat" du surendettement". "La dépendance à la dette est devenue en France chronique" et "la charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la Nation", a-t-il encore déploré.

Le Premier ministre va recevoir les chefs de partis et présidents de groupes parlementaires dès lundi, a appris BFMTV de Matignon confirmant une information du Parisien. Avec un objectif: essayer de renverser une tendance qui lui est loin d'être favorable pour l'heure.

Loïc Besson, avec Matthieu Heyman