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Stéphane Le Foll demande "un peu de respect" pour Manuel Valls

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Stéphane Le Foll, ex-ministre de l'Agriculture et ex-porte-parole du gouvernement, était ce jeudi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC.

Invité jeudi matin sur BFMTV et RMC, Stéphane Le Foll appelle au calme au Parti socialiste, après la tempête provoquée par Manuel Valls. Doit-il être exclu du PS, après sa volonté d'être candidat aux législatives pour le mouvement En Marche? "Dans cette affaire, il doit y avoir un peu de respect", demande Stéphane Le Foll, "parce que Manuel Valls a été Premier ministre, même s'il a fait des choix, et que moi je conteste qu'en ayant fait son choix de vouloir rejoindre La République En Marche, il ait été obligé de rajouter: 'Et le PS est mort'. Je conteste! Mais je voudrais que tout le monde soit un peu respectueux, que l'on calme un peu les choses, et qu'on se rassemble sur l'essentiel".

Quant à la procédure d'exclusion du PS en cours à l'encontre de Manuel Valls, Stéphane Le Foll veut tourner la page: "Je ne vais pas aller refaire le film, c'est fait. Je laisse tout cela de côté. Manuel Valls a voulu partir du PS, donc il l'a quitté. C'est fait: il l'a dit".

Le parachutage de Mélenchon à Marseille "dérange" Le Foll

Stéphane Le Foll accueille fraîchement la décision de Jean-Luc Mélenchon de se présenter aux législatives à Marseille pour La France insoumise, dans la 4e circonscription, face au député PS sortant Patrick Mennucci. "Jean-Luc Mélenchon a été élu la première fois dans l'Essonne, comme sénateur, en 1986. Ensuite il est devenu député européen en 2009, il était de la région Sud-Ouest. Il a été candidat aux législatives à Hénin-Beaumont, en 2012, et il est candidat maintenant à Marseille. Ca me dérange beaucoup. Ce n'est pas ma conception de la politique. (...) Moi ça fait 57 ans que je suis dans la Sarthe, 57 ans que je vis dans la même circonscription".

Stéphane Le Foll reconnaît avoir été surpris par la réussite éclair d'Emmanuel Macron, après la fondation de son mouvement En Marche! il y a seulement un an. "Ca me surprend. Je me souviens qu'il a fallu 15 ans pour que François Hollande arrive au pouvoir. (...) En même temps, dans ce moment où il y avait une tension très forte, un doute avec le terrorisme, il a incarné une forme d'optimisme. (...) Emmanuel Macron et sa jeunesse ont été un élément catalyseur". Stéphane Le Foll assure qu'il va "participer à la réussite de ce quinquennat".

L'ex-porte-parole du gouvernement et ex-ministre de l'Agriculture est à l'heure du bilan, après la démission du gouvernement mercredi soir. Candidat socialiste dans la Sarthe pour les législatives, il reproche à Benoît Hamon et à Martine Aubry de préparer, chacun de leur côté, de nouveaux mouvements politiques, parallèlement au PS. "Dans cette période-là, ce n'est pas responsable. Il y a une forme d'immaturité à penser que ça répond à quelque chose. Ca ne répond à rien", tranche Stéphane Le Foll, qui appelle les socialistes à "penser collectif". "Si certains veulent quitter le Parti socialiste, qu'ils le fassent, au moins c'est clair", ajoute-t-il.

A.L.M.