"D'une complexité abyssale": quand Macron ne se disait "pas favorable" à la suppression de jours fériés

En pleine préparation de son plan pour le budget 2026, François Bayrou a soumis la proposition de supprimer deux jours fériés. Le président de la République a assuré le soutenir ce mercredi 16 juillet, une position qu'il ne partageait pourtant pas il y a quelques années.

"Ensuite est-ce qu'il faut revenir sur les jours fériés? Je ne suis pas favorable à cette méthode". En 2019, lors d'une conférence de presse dans un contexte de crise des gilets jaunes, le président de la République avait partagé sa stratégie sur l'activité et le travail.

"Je n'y suis pas favorable (à propos de la suppression de jours fériés, NDLR) parce qu'on a déjà essayé, parce que ça n'a pas très bien marché. C'est une complexité absolument abyssale pour tout le monde et à la fin, ça renvoie à des complexités", avait-il poursuivi. Ajoutant: "Si on pouvait s'économiser en plus le débat quels jours fériés, ce serait formidable."

Ce mercredi 16 juillet 2025, son Premier ministre François Bayrou a finalement annoncé vouloir retirer deux jours fériés, citant "comme exemple" le "lundi de Pâques" et "le 8-Mai".

"Une stratégie dont le pays a besoin"

Emmanuel Macron a salué, par le biais de la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, son "courage" et dit soutenir son ministre, dans un contexte de préparation au budget 2026. "François Bayrou a eu raison de donner le cap", a-t-il ensuite déclaré lors d'une prise de parole à Lourdes, ce mercredi.

Le président de la République estime que les orientations budgétaires présentées par François Bayrou sont "une stratégie solide, claire (...) et dont le pays a besoin".

Représenté par une majorité relative à l'Assemblée nationale, le gouvernement encourt un risque important d'être censuré sur le budget 2026,

Arthus Vaillant