Budget 2026: Marine Le Pen indique qu'"en l'état, il est impossible pour le RN de ne pas censurer" le gouvernement de François Bayrou

L'ESSENTIEL
- François Bayrou a présenté les orientations budgétaires de son gouvernement ce mardi, avec pour objectif de trouver 43,8 milliards d'économies pour ramener le déficit à 4,6% du PIB. Lire l'article
- Après toutes ces annonces, François Bayrou est sous le coup de nouvelles menaces de censure, notamment par le PS et le RN. Lire l'article
- Gérald Darmanin a reconnu ce matin sur BFMTV-RMC que le budget "a peu de chances d'être voté". Lire la brève
- Emmanuel Macron a salué lors du conseil des ministres un plan qui a "la vertu du courage, de l'audace et de la lucidité. Lire l'article
Pour Emmanuel Macron, le projet budgétaire de François Bayrou est "une stratégie solide dont le pays a besoin"
Ce direct est désormais terminé. Au lendemain de la présentation des orientations budgétaires par François Bayrou, Emmanuel Macron estime que le projet du Premier ministre est "une stratégie solide, claire (...) et dont le pays a besoin".
Les oppositions restent opposées au projet budgétaire. Marine Le Pen a de nouveau brandi la menace de la censure. Dans une interview au Parisien, elle indique qu'"en l'état, il est impossible pour le RN de ne pas censurer" le gouvernement de François Bayrou.
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La députée insoumise Aurélie Trouvé estime que la suppression des jours fériés va "appauvrir un certain nombre de travailleurs"
La députée insoumise de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé estime que "la suppression des jours fériés, c’est une mesure scandaleuse".
"Ça va appauvrir un certain nombre de travailleurs qui étaient payés en heures majorées", déplore-t-elle sur notre antenne.
Aurélie Trouvé qualifie les orientations budgétaires de François Bayrou de "stupides", qui s'en prend "aux pouvoirs d'achat des ménages".
Le ministre de l'Industrie déplore "un déficit de travail" qui crée en France des "difficultés économiques"
"Nous avons en France un déficit de travail qui explique nos difficultés économiques, budgétaires et aussi en matière de compétitivité industrielle", constate le ministre de l'Industrie Marc Ferracci sur BFMTV.
Il précise que "tout est négociable" et que "le gouvernement est évidemment prêt à discuter des modalités" concernant une hausse du temps de travail.
La procureure de la République de Paris se félicite que la justice soit épargnée par "les restrictions de personnel et de budget"
Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, se félicite sur BFMTV que "la justice soit mise à côté des restrictions de personnel et de budget" annoncées par François Bayrou hier.
"Je veux croire que ce qui a été annoncé par le garde des Sceaux d'un budget préservé nous permettra d'entreprendre ce chemin de perfection", poursuit-elle sur notre antenne.
Marine Le Pen indique qu'"en l'état, il est impossible pour le RN de ne pas censurer" le gouvernement de François Bayrou
Dans une interview au Parisien, Marine Le Pen indique qu'"en l'état, il est impossible pour le RN de ne pas censurer" le gouvernement de François Bayrou.
"Il faudrait que François Bayrou inverse quasiment totalement les grandes masses qu’il a annoncées. J’y crois peu", poursuit-elle.
"J’ose espérer que l’été portera conseil et que le Premier ministre s’apercevra que ses propositions sont inadmissibles pour les Français", indique Marine Le Pen.
La porte-parole du gouvernement explique que le temps de travail supplémentaire "ne sera pas valorisé", mais "permettra de nourrir la croissance française"
Sur BFMTV, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas explique que le temps de travail supplémentaire "ne sera pas valorisé" mais "permettra de participer à l'effort collectif puisqu'en créant de la valeur (...) qui permettra de nourrir la croissance française et avoir des recettes fiscales".
La porte-parole du gouvernement se félicite de "l'accueil plutôt favorable" des marchés financiers
Sur BFMTV, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se félicite que "les marchés financiers accueillent plutôt favorablement l'architecture du budget" présenté hier par François Bayrou.
Elle évoque la "nécessité d'entamer un redressement de nos finances pour ne pas tomber dans une notion de dépendance aux marchés financiers".
Gabriel Attal juge qu'il "est indispensable d'agir" mais reconnaît des mesures "pas très populaires"
Gabriel Attal juge qu'il "est indispensable d'agir sans anathèmes ni faux semblants", car "maîtriser nos dépenses aujourd'hui, c'est rendre possibles les investissements de demain dans les secteurs prioritaires et d'avenir."
Mais l'ancien Premier ministre reconnaît des mesures "pas très populaires" et écrit que "certains sujets restent à débattre, à préciser ou à corriger".
Emmanuel Macron estime que les orientations budgétaires présentées par François Bayrou sont "une stratégie solide, claire (...) et dont le pays a besoin"
Depuis Lourdes, Emmanuel Macron estime que les orientations budgétaires présentées par François Bayrou sont "une stratégie solide, claire (...) et dont le pays a besoin". Celles-ci "consistent à accroître la production" et à "continuer à accompagner la juste rémunération du travail".
Selon le président de la République, "François Bayrou a eu raison de donner le cap".
"J'attends de toutes les forces politiques qu'elles proposent d'autres idées. Si d'autres ont des idées plus intelligentes pour accroître l'activité et pour baisser les économies, le Premier ministre les recevra", a poursuivi Emmanuel Macron.
Bruno Retailleau appelle à "réformer" l'aide médicale d'État
"On ne peut plus vivre sur le train de vie, il faudra faire des économies et augmenter le temps de travail", a poursuivi Bruno Retailleau.
Pour le ministre de l'Intérieur, ces économies pourraient être fait en transformant l'AME, qu'il appelle à "réformer".
"Ce budget doit être juste, pour être juste, il doit concerné ceux qui côtisent, mais à plus forte raison ceux qui ne côtisent pas et à encore plus forte raison ceux qui viennent clandestinement sur notre sol."
Il explique ainsi avoir proposé à François Bayrou, sur le budget du ministère de l'Intérieur, "160 milions d'euros recettes pour en faire en sorte que les droits de timbre on les aligne, les tarifs, sur la moyenne des tarifs européens".
Il ajoute: "Je pense qu'il faut réformer l'aide médicale d'État." Une de ses propositions consiste ainsi à augmenter de 50 à 100 euros le ticket modérateur "pour tous les Français qui côtisent". "Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas pour l'AME un dispositif d'un ticket d'entrée." En outre, le ministre de l'Intérieur soutient que les personnes visées par une mesure d'OQTF ne "devraient pas avoir accès à l'AME".
Bruno Retailleau estime "qu'il ne fait aucun doute que la France est menacée"
Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé à Lognes (Seine-et-Marne) sur le plan d'économies bâti par François Bayrou. "Il ne fait absolument aucun doute que la France est menacée", a-t-il clamé.
Bruno Retailleau base son argumentaire sur les 3.000 milliards d'endettement de la France, soulignant "qu'on perd son indépendance et qu'il y a un apauvrissement du pays".
Il ajoute: "Si demain on continue comme cela alors il y aura une crise financière, le péril est là."
Pour Édouard Philippe, "quasiment rien dans ce que propose François Bayrou ne règle le problème"
L'ancien Premier Ministre Édouard Philippe ne se montre pas très enthousiaste concernant le plan d'économies proposé hier par François Bayrou.
Il estime dans les colonnes du Parisien que "quasiment rien dans ce qu'il propose ne règle le problème".
"Je préfère un plan d’urgence proposé par le Premier ministre, plutôt qu’un plan d’urgence proposé par le FMI. Mais ce n’est qu’un plan d’urgence", juge encore l'ex-chef de gouvernement.
LFI dénonce des "annonces antidémocratiques" qui se résument à une "déclaration de guerre sociale"
Lors de la conférence de presse de La France insoumise, Mathilde Panot a soutenu que la feuille de route du gouvernement est "une véritable déclaration de guerre sociale faite au peuple de France.
"Si ces annonces sont mises en place, ça détruira le pays", a-t-elle lancé, en évoquant non une "année noire" pour les Français et les services publics.
La députée et présidente de son groupe à l'Assemblée nationale dénonce des "annonces antidémocratiques". Éric Cocquerel a quant à lui qualifié ce budget de "trumpiste".
La France insoumise confirme qu'elle "censurera" François Bayrou.
Un plan qui a la "vertu du courage, de l'audace et de la lucidité" selon Emmanuel Macron
Le plan d'économies présenté par François Bayrou a la "vertu du courage, de l'audace et de la lucidité", a soutenu Emmanuel Macron lors du conseil des ministres, selon la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.
Le président de la République a "remercié le Premier ministre, encouragé le gouvernement et rappelé que le nerf de notre nation, c'était bien sûr la croissance", a-t-elle ajouté.
Supprimer deux jours fériés est "générateur de croissance et de richesse"
"Travailler deux jours est générateur de croissance et de richesse." La ministre chargée des comptes publics Amélie de Montchalin a défendu la proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés.
Le choix des jours à supprimer n'est quant à lui pas fixé.
Un plan "équitablement réparti" selon Amélie de Montchalin
Amélie de Montchalin défend un plan "équitablement réparti" malgré les critiques, notamment à gauche, d'un budget sans justice sociale.
"L'État est à nouveau exemplaire", assure-t-elle, tout en évoquant la proposition de "partager l'effort" avec les collectivités territoriales.
Le gouvernement à la recherche d'un "compromis"
À partir du plan de François Bayrou pour le budget 2026, le gouvernement va "rechercher un compromis", ajoute Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics en sortie du conseil des ministres.
"Dans les deux hémicycles, nous avons la ferme conviction qu'il y a sur tous les bancs des femmes et des hommes qui veulent d'entendre sur l'essentiel."
Parmi les priorités dans le budget, elle évoque notamment "la sécurité de Français" ou encore la transition écologique qu'elle juge "essentielle et existentielle".
Le gouvernement défend "une feuille de route claire et ambitieuse"
"Le gouvernement a une feuille de route claire et ambitieuse. On peut le faire", a assuré sa porte-parole Sophie Primas en sortie du conseil des ministres. Elle soutient un projet "réaliste, crédible et juste".
Elle souligne la nécessité de ce "sursaut budgétaire" car la France est "au pied du mur de la dette". "Nous devons le faire, nous pouvons le faire et nous allons le faire."
"Mettre de l'ordre dans nos comptes, c'est redonner de l'espoir aux jeunes générations de notre Nation."
"Il existe un chemin, nous serons au rendez-vous."
Le budget égalité femmes-hommes "légèrement augmenté" en 2026
Malgré une "année blanche" en 2026 annoncée par François Bayrou, la ministre Aurore Bergé a assuré sur franceinfo que le budget alloué à l'égalité entre les femmes et les hommes sera maintenu l'an prochain.
"Il sera même en légère augmentation pour financer l'aide universelle d'urgence" conçue pour aider les victimes de violences conjugales à quitter leur domicile, a ajouté la ministre chargée de l'Égalité femmes-hommes. Son entourage, contacté par l'AFP, annonce une hausse "d'environ 2%".
"On ne rogne pas sur les dépenses qu'on a jugées comme étant déterminantes et essentielles."
Le député LFI Hadrien Clouet dénonce un ensemble de propositions "pourries"
Hadrien Clouet avait déjà dénoncé hier un "projet dangereux, néfaste, cruel et injuste" sur X. Sur RFI ce matin le député LFI-NFP de Haute-Garonne a condamné "un ensemble de propositions qui sont toutes plus pourries les unes que les autres".
"La manière dont il va faire (44 milliards d'euros d'économie, NDLR), c'est en faisant contribuer exclusivement les classes moyennes et les milieux populaires, tout ça pour maintenir la fortune des familles les plus privilégiées", estime-t-il.
Il regrette un manque cruel de justice sociale.
La droite propose trois mesures pour "améliorer" le plan de François Bayrou
Les Républicains souhaitent améliorer le plan de François Bayrou sur trois volets.
Ils réclament alors "un véritable plan de lutte contre l'assistanat". Ils demandent également à "s'attaquer enfin aux dépenses indues à l'immigration", qui ont selon Laurent Wauquiez "explosé".
Enfin, le président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale réitère sa proposition d'aller "plus loin" sur la baisse des dépenses demandée à l'État.
L'augmentation d'impôts et un découragement du travail, des "lacunes" pour Laurent Wauquiez
Le président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale soulève "deux grosses lacunes" à la feuille de route du Premier ministre.
"Force est de constater qu'il recourt de façon importante à des augmentations d'impôts", dénonce tout d'abord Laurent Wauquiez. "Or l'un des problèmes de la France c'est d'avoir beaucoup trop d'impôts".
"L'effort maximal doit être sur la baisse de la dépense (publique, NDLR) et pas sur les augmentations d'impôts."
Deuxième point noir pour Laurent Wauquiez, le plan "pèse fortement sur la France qui travaille". "On décourage le travail", assure-t-il.
Une feuille de route composée d'une "partie des propositions" des Républicains
Laurent Wauquiez salue une partie de la feuille de route de François Bayrou, dont une partie est composée de "propositions que nous avons poussé depuis de nombreux mois".
Il cite ainsi les agences et les opérateurs de l'État "qui nous coûte si chers et ne sont pas des services attendus des Français", la "lutte contre les arrêts de travail abusifs", le "chantier de mettre en route une aide sociale unifiée".
La droite va s'engager à "corriger et améliorer" le plan de François Bayrou
Laurent Wauquiez assure que la droite républicaine sera au rendez-vous pour sortir de la situation financière compliquée de la France et travaillera avec les autres forces politiques en ce sens.
"La période actuelle suppose que l’on soit capables de travailler ensemble au-delà des différences politiques pour aller chercher des solutions."
Il évoque un plan qui n'est pas "parfait", qui doit "être corrigé et amélioré", et "c'est en ce sens que nous allons nous engager".
Laurent Wauquiez dénonce "les réactions irresponsables de ceux qui rejettent tout en bloc"
Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale, a évoqué la "situation dangereuse" des finances de la France et a estimé que le plan présenté par François Bayrou "a au moins le mérite de chercher des solutions dans une situation extrêmement compliquée".
En ce sens, il a dénoncé "la somme des réactions irresponsables de tous ceux qui rejettent tout en bloc."
"La conviction de la droite républicaine c'est que ce n'est pas comme ça que l'on sortira le pays de l'impasse", a-t-il lancé.
Charles de Courson estime que "la priorité est de réduire la dépense publique"
Le rapporteur général du budget de l'Assemblée nationale Charles de Courson a estimé sur Europe 1/CNews que "la priorité est de réduire la dépense publique" et non de "continuer à augmenter les prélèvements obligatoires".
Toutefois, sur les 44 milliards d'économie prévus dans le plan présenté par François Bayrou, "il y a 14 milliards d’augmentation des prélèvements obligatoires", poursuit le député Liot de la Marne, en citant comme exemple la suppression de deux jours fériés avec une contribution demandée aux entreprises.
Ainsi, Charles de Courson critique le choix de François Bayrou de ne va pas aller assez loin dans les coupes budgétaires de l'État.
Éric Lombard indique que l'abattement forfaitaire pour les retraités sera de 2.000 euros par an
L'abattement de 10% pour frais professionnels dont bénéficient actuellement les retraités dans le calcul de l'impôt sur le revenu sera remplacé en 2026 par un forfait de 2.000 euros par an, a annoncé le ministre de l'Économie, Éric Lombard.
"On va transformer la déduction de 10% des revenus en une déduction de 2.000 euros pour tout le monde", a déclaré Éric Lombard sur France 2.
"Pour tous les retraités qui sont au début de l'échelle des impôts (...), leur fiscalité va baisser. Et effectivement en compensation, la fiscalité des retraités qui gagnent plus de 20.000 euros par an sera légèrement augmentée, c'est une mesure de justice sociale", a-t-il ajouté.
Vallaud estime que "les positions du gouvernement n'offrent pas de base de négociation" et demande "une vraie discussion"
Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, dénonce dans plusieurs tweets "la brutalité" des propositions présentées par François Bayrou sur le budget.
Celles-ci "ne sont pas acceptables et n’offrent pas de base de négociation. Nous demandons une vraie discussion", explique l'élu des Landes.
"Si le gouvernement Bayrou persiste dans sa brutalité, alors il connaîtra le même sort que Michel Barnier: la censure", prévient-il.
Enfin, Boris Vallaud indique que "d’ici la rentrée, les socialistes poseront sur la table leurs propositions et les grands principes d’un budget juste qui prépare l’avenir."
Les annonces de François Bayrou en détail
Suppression de deux jours fériés, "année blanche", augmentation des moyens pour les Armées... Nous vous résumons dans cet article l'ensemble des annonces faites par François Bayrou ce mardi lors de la présentation des orientations budgétaires du gouvernement.
Jean-Philippe Tanguy affirme que "les jours fériés ne sont pas un cadeau ou une dépense publique"
Le député RN Jean-Philippe Tanguy s'oppose à la suppression de deux jours fériés voulu par François Bayrou.
"Les jours fériés ne sont pas un cadeau ou une dépense publique. C'est une organisation sociale, culturelle, il y a plein de choses à dire, mais ce n'est pas une économie de l'État", affirme-t-il.
L'élu d'extrême droite soupçonne que cette annonce soit une manœuvre du gouvernement: "Monsieur Bayrou, qui a sorti hier les deux jours fériés, cherche en fait à négocier avec les forces politiques. Il fait le gros rouge qui tâche (...) et en fait à la fin il va lâcher sur les jours fériés", avance-t-il, avant de poursuivre:
"Si c'est ça, c'est encore plus grave. Le moment d'endettement de la France est suffisamment impressionnant et inquiétant pour ne pas faire de la politique politicienne."
Gérald Darmanin reconnaît que le budget "a peu de chances d'être voté"
"Nous avons peu de chances de faire voter ce budget", reconnaît Gérald Darmanin sur BFMTV-RMC, alors que le camp gouvernemental n'a pas la majorité à l'Assemblée nationale, et que les oppositions votent traditionnellement contre les différents projets budgétaires, considérés comme des marqueurs de la politique de l'exécutif.
L'essentiel pour le gouvernement est surtout de s'éviter la censure après l'utilisation, très probable, de l'article 49.3 pour faire adopter les textes budgétaires.
Gérald Darmanin se dit conscient de "la fragilité du pouvoir"
"Mes cartons n'ont jamais vraiment été défaits". Gérald Darmanin se dit conscient de "la fragilité du pouvoir" sur BFMTV-RMC, alors que les oppositions menacent de censurer François Bayrou, au lendemain de ses annonces sur les orientations budgétaires du gouvernement.
Dans le même temps, le ministre de la Justice tacle le Rassemblement national.
"Je pense que quand on est un peu trop prétentieux (...) quand on a autant de difficultés à faire comprendre aux Français que l'on pourrait diriger le pays, on reste un peu modeste", cingle-t-il.
Gérald Darmanin estime qu'"il faut travailler davantage"
Gérald Darmanin est désormais interrogé sur la suppression de deux jours fériés, voulue par François Bayrou, mais aussi sur la solution proposée par le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR), dont il est proche, qui souhaite laisser les "entreprises et salariés s’organiser pour travailler 14 heures de plus dans l’année comme ils le souhaitent".
"Le principe, c'est quoi? C'est qu'il faut travailler davantage", juge le ministre de la Justice sur BFMTV-RMC, sans trancher pour l'une des deux options.
Gérald Darmanin affirme que François Bayrou "ouvre la porte à la discussion"
Gérald Darmanin présente François Bayrou comme un "homme de dialogue". Si "l'idée générale est qu'il faut que nous rétablissions nos comptes publics", "le Premier ministre ouvre la porte à la discussion", considère le ministre de la Justice sur BFMTV-RMC.
"J'espère que les socialistes, qui sont des gens raisonnables, viendront discuter pour faire des propositions et j'imagine que le Premier ministre pour trouver un compromis sur le budget trouvera les moyens de modifier telle ou telle mesure", dit-il.
Gérald Darmanin se félicite que François Bayrou ait choisi "le travail et la politique de l'offre"
"Pour la France, ce qui n'est pas acceptable, c'est de ne pas avoir de budget ou de se faire dégrader par les agences de notation", déclare Gérald Darmanin sur BFMTV-RMC, au lendemain des annonces de François Bayrou sur le budget, largement dénoncées par les oppositions qui menancent de censurer le gouvernement.
Le Premier ministre "a choisi le travail (...) et la politique de l'offre moi ça me va très bien", explique le garde des Sceaux.
Marine Le Pen dénonce une "purge fiscale et sociale" après l'annonce d'une "année blanche"
Marine Le Pen y voit une "purge fiscale et sociale". La leader du Rassemblement national dénonce sur X la volonté du gouvernement de mettre en place une "année blanche" pour toutes les prestations sociales, y compris les pensions de retraite, c'est-à-dire un gel sans revalorisation au rythme de l'inflation.
Un gel qui vaut également pour les barèmes de l'impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée.
Cette année blanche équivaut au "coût de la hausse de la contribution de la France à l’Union européenne", estime la triple candidate à la présidentielle, alors que sa formation d'extrême droite réclame précisément de faire des économies sur ce poste.
"Comment accepter une telle gabegie alors que les Français ont massivement voté pour geler cette dépense en soutenant aux élections européennes la liste de Jordan Bardella?", interroge-t-elle.
Sophie Binet accuse François Bayrou de "préparer un appauvrissement généralisé du pays"
Sophie Binet dénonce fermement les annonces faites par François Bayrou sur le budget.
"C'est très inquiétant, il nous prépare un appauvrissement généralisé du pays, une année noire pour les travailleuses et les travailleurs. Nous allons concrètement toutes et tous perdre des centaines d'euros, voire plus l'année prochaine puisque les prix vont augmenter en moyenne de 1,7% (...) mais toutes les prestations (sociales) ne vont pas suivre", pointe la secrétaire générale de la CGT sur RTL.
Le gouvernement prévoit 29 milliards d'euros d'augmentation des dépenses publiques
Le gouvernement prévoit un total de dépenses publiques en 2026 de 1.722 milliards d'euros, soit 29 milliards de plus que l'estimation de ces dépenses pour l'année 2025, selon un document consulté mercredi par l'AFP.
Selon le gouvernement, ce niveau correspond à "un effort de modération de la dépense de l'ordre de 30 milliards d'euros", car les dépenses publiques "progressent naturellement en raison, notamment, de la dynamique des dépenses de santé ou de l'augmentation de la charge de la dette".
Les dépenses publiques (qui rassemblent les dépenses de l'État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales) se seraient établies à environ 1.752 milliards d'euros "sans effort de notre part et en intégrant le nouvel effort de défense" annoncé par Emmanuel Macron dimanche, précise le document, intitulé "Plafonds de dépenses du projet de loi de finances pour 2026".
La CFE-CGC se dit "très en colère" face à un "projet qui consiste à taper sur les salariés, les chômeurs et les malades"
Président de la CFE-CGC, François Hommeril réagit sur BFMTV aux annonces budgétaires de François Bayrou.
"Je suis très en colère. Quel est ce projet qui consiste à taper sur les salariés, chômeurs et les malades?", déclare-t-il.
"François Bayrou constate une situation économique catastrophique, mais quel est le motif de cette catastrophe? C'est quand même un peu la politique qui est menée en France depuis 10 ans qui finalement vide les caisses, creuse le trou de la dette sans aucune efficacité économique", ajoute-t-il.
Astrid Panosyan-Bouvet estime que François Bayrou a "rappelé certaines réalités évidentes"
Depuis les annonces budgétaires de François Bayrou, les oppositions menacent clairement de renverser le gouvernement à l'automne prochain.
"Cela veut dire que le Premier ministre a mis les pieds dans le plat, qu'il a rappelé certaines réalités évidentes", considère Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée de l'Emploi et du Travail, sur TF1.
"Ce que dit le Premier ministre aujourd'hui, c'est que l'on arrive à la dernière possibilité d'avoir encore des choix sans avoir à subir les choix de nos créanciers, ceux à qui nous devons de l'argent", défend-elle, ajoutant: "Cela passe par un ralentissement de la dépenses publique et également une augmentation de la production et du travail."
Et de conclure: "Ce sont des premières orientations sur lesquelles on doit discuter avec les différents partis politiques. Mais je pense que ce rythme qui doit nous permettre à partir de 2029 de stabiliser la dette est non-négociable."
Gérald Darmanin et Jean-Philippe Tanguy invités de BFMTV
Le garde des Sceaux Gérald Darmanin, anciennement ministre des Comptes publics, est l'invité de BFMTV-RMC au lendemain des annonces du Premier ministre François Bayrou sur les orientations budgétaires du gouvernement.
Il sera interrogé par Guillaume Daret dans le "Face-à-face" à 8 heures 30.
Un peu plus tard, à 9 heures, le député du RN Jean-Philippe Tanguy sera également présent sur BFMTV.
70% des Français opposés à la suppression de deux jours fériés
Un sondage Toluna-Harris Interactive pour RTL montre que 70% des Français sont opposés à la suppression de deux jours fériés, comme l'a proposé le Premier ministre.
Parmi les sondés, 47% se disent même "tout à fait opposés". Selon le sondage, c'est la proposition du chef du gouvernement la plus rejetée de toute la feuille de route budgétaire.
Les oppositions politiques vent debout, le menace d'une censure plane
Les annonces de François Bayrou ont soulevé les forces d'oppositions politiques. De La France insoumise au Rassemblement national, les critiques fusent sur ce que les partis dénoncent comme une "purge sociale et fiscale" ou encore une "saignée d'une brutalité inouïe".
Dès lors, plusieurs députés comme Olivier Faure (PS) ont assuré qu'ils ne voteront pas certains points du budget 2026, notamment la suppression de deux jours fériés dont l'un pourrait être le jour de l'armistice de la Seconde Guerre mondiale.
D'autres, comme le RN, ont fait rapidement planer la menace d'une censure du gouvernement Bayrou.
Lire notre article complet sur les réactions politiques ici.
François Bayrou propose la suppression de deux jours fériés
C'est l'une des annonces qui a le plus fait réagir hier: le Premier ministre a proposé, dans le deuxième volet de son plan, de supprimer deux jours fériés pour que "toute la nation" travaille plus.
L'objectif: "réconcilier notre pays avec le travail, avec l'épanouissement au travail".
Il a notamment cité comme exemple le lundi de Pâques et le 8-Mai.
Lire notre article complet ici.
Un effort de 5,3 milliards d'euros demandé aux collectivités locales
Après des difficultés à boucler leurs budgets 2025, les collectivités locales vont devoir à nouveau fournir des efforts. Le Premier ministre leur a demandé 5,3 milliards d'euros d'économies l'année prochaine.
"C'est 13% de l'effort global demandé, soit moins que la part des collectivités dans la dépense publique qui s'élève à 17%", a précisé le ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation François Rebsamen.
De quoi largement inquiéter les collectivités, qui dénoncent déjà une mesure qui va les "asphyxier".
Une "année blanche" pour tous les ministères, à l'exception des Armées
Lors de sa présentation hier, François Bayrou a confirmé un gel budgétaire pour repartir en 2026 sur des enveloppes similaires à 2025 pour les budgets de différents ministères, à l'exception des Armées.
"Aucun département ministériel ne sera exempté. Tous les ministères seront solidaires de cet effort collectif", a-t-il déclaré.
Les annonces de François Bayrou font grincer des dents
Bonjour et bienvenue sur ce direct au lendemain de la présentation par François Bayrou de la feuille de route budgétaire de la France en 2026.
À travers de nombreuses annonces, parfois chocs, le Premier ministre tente de réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies. D'ores et déjà, les forces d'oppositions politiques dénoncent les propositions du chef du gouvernement.