"Totalement favorable": Donald Trump ouvert au déploiement de troupes européennes en Ukraine

Le président américain Donald Trump a indiqué ce mardi 18 février qu'il est "totalement favorable" au déploiement de troupes européennes pour maintenir la paix en Ukraine et fournir ainsi des garanties de sécurité à Kiev.
"Si (les Européens) veulent le faire, c'est bien, je suis totalement pour. Je pense que c'est une bonne idée. Si on a un accord de paix alors avoir des troupes d'Europe serait une bonne chose", a poursuivi le président américain depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.
Il a précisé qu'il n'envisageait pas d'envoyer des soldats américains. "Nous n'aurons pas à en déployer car nous, les États-Unis, sommes très éloignés géographiquement", selon Donald Trump.
Ces derniers jours, plusieurs pays européens se sont exprimés sur la possibilité d'envoyer des soldats en Ukraine. Ce dimanche, auprès du quotidien Daily Telegraph, le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit "prêt à envisager un engagement des forces britanniques au sol aux côtés d'autres si un accord de paix durable était conclu".
Le dirigeant britannique a assuré ne pas dire cela "à la légère" et mesuré "la responsabilité qu'implique le fait de mettre potentiellement en danger" l'armée britannique. Mais "aider à garantir la sécurité de l'Ukraine, c'est aider à garantir la sécurité de notre continent et la sécurité du pays", s'est-il justifié.
Pour la France il est "trop tôt pour en parler"
La Suède, elle, "n'exclut pas" l'envoi de soldats de maintien de la paix en Ukraine, selon la ministre des Affaires étrangères Maria Malmer Stenergard, tout en mettant la priorité sur les pourparlers de paix.
Ce mardi matin, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a lui estimé qu'il était "trop tôt pour en parler". "Cette question se posera le moment venu, une fois que la paix aura été trouvée pour qu'elle soit garantie", a-t-il dit sur France info.
"La France ne s’apprête pas à envoyer des troupes au sol, belligérantes dans un conflit, sur le front", a précisé Emmanuel Macron ce mardi dans un entretien à la presse régionale.
La Belgique, elle, a ouvert la porte à un déploiement de soldats, le ministre de la Défense Theo Francken estimant au journal Het Laatste Nieuws "qu'avec suffisamment de garanties, c'est possible".
À l'inverse, d'autres pays ont totalement exclu l'envoi de troupes en Ukraine. Selon la Premier ministre italienne Giorgia Meloni, déployer des soldats est la solution "la plus complexe et la moins efficace" pour assurer la paix en Ukraine. Même son de cloche pour la Pologne, un des alliés les plus solides de Kiev, ou la Hongrie de Viktor Orban, proche de Vladimir Poutine.
Très logiquement, la Russie s'est dite opposée au déploiement de troupes de membres de l'Otan en Ukraine. "Nous avons expliqué aujourd'hui que le déploiement (en Ukraine) de troupes de forces armées des pays de l'Otan, mais sous un autre drapeau, sous le drapeau de l'Union européenne ou sous des drapeaux nationaux ne change rien. C'est bien sûr inacceptable", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Ce dernier était en Arabie Saoudite ce mardi où il a rencontré Marco Rubio, chef de la diplomatie américain.