"Trop tôt": Barrot écarte pour l'instant l'envoi de troupes françaises en Ukraine pour maintenir la paix

Le ministre des Affaires étrangères était interrogé ce mardi 18 février, au lendemain d'un sommet européen à l'Elysée autour de la question de la défense européenne et du conflit Ukraine-Russie.

Un sujet épineux. Invité mardi 18 février sur Franceinfo, le ministre de l'Europe et des affaires étrangères Jean-Noël Barrot a été interrogé sur la possibilité d'envoi de troupes européennes en Ukraine avec un objectif de maintien de la paix. Selon le ministre, la question ne peut se poser en ces termes actuellement.

"Ce n'est pas une question qui se pose aujourd'hui. (...). Il est trop tôt pour en parler. (...). Cette question se posera le moment venu, une fois que la paix aura été trouvée pour qu'elle soit garantie", dit-il.

Ces dernières heures, le Royaume-Uni et la Suède avaient mis cette hypothèse en avant afin d'offrir des garanties de sécurité à Kiev. Pour Jean-Noël Barrot, il convient tout d'abord de mettre en place "une paix de manière durable" avant que la question d'un potentiel envoi d'hommes sur place ne se pose.

"Si nous voulons éviter que la ligne de front se rapproche de nous, il faudra un traité de paix qui garantisse que la Russie n’agressera plus l’Ukraine. Il faudra apporter des garanties pour que l’agression ne se reproduise pas. Quelle sera la forme de ses garanties? Il est trop tôt pour en parler", ajoute-t-il.

"Totalement opposé"

Mardi matin encore, le président du Rassemblement national était interrogé sur le même sujet sur BFMTV-RMC. Ce dernier s'est dit "totalement opposé" à ce que la France "envoie des troupes sur le front ukrainien."

"C’était une proposition du président de la République Emmanuel Macron il y a quelques mois, il avait isolé la France sur la scène européenne par cette proposition, et si vous interrogez les Français, ils ne sont pas favorables à ce qu’on envoie nos soldats sur le front ukrainien face à une puissance, la Russie, qui est nucléaire", argue-t-il.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV