Corps repêchés dans la Seine: la mère d'une des victimes estime que son fils a été victime d'"un guet-apens"

Les corps de quatre hommes ont été découverts dans la Seine, à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) en août. La mère de l'un d'eux estime que son fils a été victime d'un "guet-apens" et demande que "justice soit rendue" à son fils.

Un mois après la découverte de quatre corps dans la Seine, au niveau de Choisy-le-Roy (Val-de-Marne), la mère d'une des victimes, portée disparue le 11 août, soulève la piste d'un "guet-apens", lors d'un entretien accordé à Libération, samedi 13 septembre.

Le parquet avait indiqué fin août que le lieu de découverte des corps était connu pour être un "lieu de rencontres homosexuelles éphémères". Néanmoins, sa mère ne pense pas que son fils fréquentait ces lieux.

"Il ne m'a jamais parlé de cet endroit. Je suis très étonnée, c'est pour ça que je dis que c'est un guet-apens", déclare-t-elle au quotidien. Ajoutant: "Il y a quelqu'un qui l'a poussé là."

Son ADN retrouvé sur le jogging du suspect

Son fils, Franz, avait été le premier corps identifié, par comparaison ADN. Cet homme de 48 ans, de nationalité française, résidait à Créteil et était, selon le récit dressé par sa mère, bisexuel.

D'après une source proche de l'enquête à BFMTV, confirmant les informations du Parisien, son ADN a été retrouvé, via une trace de sang, sur le jogging du suspect. Le corps de Franz présentait des traces de strangulation.

Que "justice soit rendue"

Décrit comme "convivial et proche des gens" et "globe-trotter", le quadragénaire était conseiller chez France Travail. "Depuis un mois, il y a une journée où je pleure, l’autre où je ne pleure pas. J’essaie de continuer mes activités, ça me fait oublier", déplore sa mère.

"Je veux l’embrasser, voir son corps et regarder ce qu’on lui a fait. Il doit y avoir des marques ", ajoute-t-elle, appelant pour que "justice soit rendue" à son fils.

Les quatre hommes retrouvés morts dans le Val-de-Marne ont tous ont été tués en moins de 16 jours, d'après la chronologie du parquet de Créteil.

Un suspect mis en examen

Un homme -à l'identité encore "incertaine" et qui s'appellerait "Monji"- a été mis en examen pour le meurtre de ces quatre hommes, a appris BFMTV auprès du parquet de Créteil.

À l'issue de sa présentation devant un juge des libertés et de la détention, il a été placé en détention provisoire, a fait savoir son avocat Me Antoine Ory, à BFMTV.

L'association Stop homophobie a lancé un appel à témoins et s'est constituée partie civile dans ce dossier, évoquant une "possible motivation homophobe derrière cette série de crimes".

Arthus Vaillant