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Guerre en Ukraine: Bardella se dit "totalement opposé" à l'envoi "de troupes sur le front"

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Le président du RN a jugé sur BFMTV-RMC que la position d'Emmanuel Macron sur l'éventuel envoi de troupes en Ukraine "avait isolé la France sur la scène européenne."

Invité ce mardi 18 février sur BFMTV-RMC, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a été interrogé sur la position du Royaume-Uni et de la Suède qui "n'excluent pas" l'idée d'un envoi de soldats de maintien de la paix en Ukraine.

"Je suis totalement opposé à ce qu’on envoie évidemment des troupes sur le front ukrainien", a-t-il déclaré, sans répondre précisément à l'idée d'une force de maintien de la paix qui serait instaurée à l'issue du conflit.

La France "isolée"

"C’était une proposition du président de la République Emmanuel Macron il y a quelques mois, il avait isolé la France sur la scène européenne par cette proposition", a jugé le président du RN, en faisant allusion aux déclarations début 2024 d'Emmanuel Macron, qui refusait d'"exclure" un envoi de troupes occidentales en Ukraine.

"Si vous interrogez les Français, ils ne sont pas favorables à ce qu’on envoie nos soldats sur le front ukrainien face à une puissance, la Russie, qui est nucléaire", ajoute Jordan Bardella.

Et le responsable politique de rappeler que "la France a des engagements à l’Est de l’Europe, notamment auprès des Balkans, et assure la sécurité notamment de l’espace aérien d’un certain nombre de pays."

"Ce sont des missions dans le cadre Otan et elles doivent évidemment se poursuivre. On a des troupes françaises en Roumanie, et c’est l’honneur de la France de se faire respecter par une présence en termes de base militaire à l’étranger", martèle-t-il.

"Trop tôt"

Interrogé sur le même sujet par France info, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a estimé que la question ne peut se poser en ces termes actuellement.

"Ce n'est pas une question qui se pose aujourd'hui. (...). Il est trop tôt pour en parler. (...). Cette question se posera le moment venu, une fois que la paix aura été trouvée pour qu'elle soit garantie", dit-il.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV