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Russie-Ukraine: une réunion des "principaux pays européens" aura lieu lundi à Paris

Drapeaux français et européen devant le parlement de Strasbourg, 25 mars 2024.

Drapeaux français et européen devant le parlement de Strasbourg, 25 mars 2024. - PATRICK HERTZOG / AFP

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a confirmé qu'une réunion des principaux pays d'Europe se tiendra ce lundi 17 février à Paris pour échanger à propos de la sécurité européenne, en pleines négociations au sujet de l'avenir de l'Ukraine. Au total, les dirigeants de sept pays sont conviés.

Le président français Emmanuel Macron réunira ce lundi 16 février à Paris "les principaux pays européens" pour des discussions portant sur "la sécurité européenne", a confirmé ce dimanche le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, en pleines négociations au sujet de l'avenir de l'Ukraine.

"Le président de la République réunira les principaux pays européens demain pour des discussions portant sur la sécurité européenne", a déclaré Jean-Noël Barrot sur la radio France Inter, sans préciser les participants de cette "réunion de travail".

Selon des information communiquée par l'Élysée à BFMTV, le président tiendra lundi après-midi cette "réunion informelle" qui portera notamment sur "la situation en Ukraine" avec les chefs de gouvernement allemand, britannique, italien, polonais, espagnol, néerlandais et danois. Seront également présents le président du Conseil européen, la présidente de la Commission européenne et le Secrétaire général de l’OTAN.

L'Europe négociera "d'une manière ou d'une autre"

Cette rencontre interviendra au lendemain de la Conférence sur la sécurité de Munich (Allemagne), marquée par un discours hostile du vice-président américain JD Vance à l'encontre de l'Union européenne, accusée notamment de ne pas respecter la "liberté d'expression" et par la confirmation que les Américains envisageaient des négociations sur l'Ukraine sans les Européens.

Concernant l'Ukraine, il a répété que "seuls les Ukrainiens peuvent décider d'arrêter de combattre, et nous les soutiendrons tant qu'ils n'auront pas pris cette décision".

Les Ukrainiens "n'arrêteront jamais tant qu'ils ne seront pas sûrs que la paix qui leur est proposée sera durable" et qu'ils n'auront pas de garantie de sécurité.

"Qui apportera les garanties? Ce seront les Européens", a répété Jean-Noël Barrot, martelant que "oui, les Européens seront d'une manière ou d'une autre partie prenante aux discussions" pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

L'objectif de la réunion de lundi est ainsi "de déterminer ce que les européens peuvent faire aujourd’hui  pour eux-mêmes, en conséquence des initiatives du président Trump et du dialogue qui s’engage entre le président Donald Trump et Vladimir Poutine", nous indique l'Élysée.

"Nous considérons aussi qu’en Ukraine se joue davantage que la paix et la souveraineté en Ukraine. Se joue aussi la souveraineté et la sécurité en Europe. Avec les États-Unis... ou de façon distincte", reconnaît encore la présidence de la République.

"Il faut se défaire des complexes d'infériorité"

Sur la liberté d'expression, "nous n'avons pas de leçon à recevoir", a balayé Jean-Noël Barrot sur France Inter. "Il faut se défaire des complexes d'infériorité", "nous n'allons pas nous laisser intimider", a dit le ministre.

"Nous n'accepterons pas les ingérences quelles qu'elles soient", a-t-il souligné. À une semaine des élections législatives en Allemagne, il a jugé "évidemment inacceptables" les propos de JD Vance critiquant le cordon sanitaire des partis politiques allemands traditionnels à l'encontre de la formation d'extrême droite AfD.

"Nous protègerons notre démocratie et notre débat public, ce sont nos biens les plus précieux, même s'ils sont fragiles", a assuré Jean-Noël Barrot.

Anne Saurat-Dubois avec Glenn Gilet