"J'ai dit ça?": Donald Trump "n'arrive pas à croire" qu'il a qualifié Volodymyr Zelensky de "dictateur"

Le président des États-Unis a été interrogé sur ses propos à l'encontre de Volodymyr Zelensky qu'il a qualifié de "dictateur sans élections" le 19 février dernier.

Donald Trump a minimisé ce jeudi 27 février ses propos de la semaine dernière sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qu'il avait qualifié de "dictateur".

"J'ai dit ça?", a déclaré à la presse le président américain aux côtés du Premier ministre britannique Keir Starmer à la Maison Blanche. "J'arrive pas à croire que j'ai dit ça. Question suivante", a ajouté Donald Trump, affirmant avoir "de très bonnes relations" avec Volodymyr Zelensky, qu'il recevra vendredi pour la signature d'un accord sur les minerais ukrainiens. Pour Washington, il s'agit d'une compensation de l'aide militaire et financière versée depuis 2002.

Plus tard dans la journée lors d'une conférence de presse, le président américain a dit avoir "beaucoup de respect" pour son homologue ukrainien.

Des mots forts de Trump à l'encontre de Zelensky

Depuis mi-février, les relations entre les États-Unis se sont refroidies. "Zelensky a fait un travail épouvantable, son pays est brisé et des millions de personnes sont mortes inutilement", avait écrit sur Truth Social le président américain qualifiant Volodymyr Zelensky de "comédien au succès modeste".

Le président américain a aussi accusé son homologue ukrainien d'avoir démarré la guerre.

"Vous auriez dû y mettre un terme il y a trois ans. Vous n'auriez jamais dû la commencer", a-t-il lancé à propos de la guerre, déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

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Autre diatribe lancée par Donald Trump à l'encontre de Volodymyr Zelensky, sa supposée impopularité dans son pays, estimant "qu'il est à 4% d'opinions favorables". Or, selon l’Institut international de sociologie de Kiev, 57% des Ukrainiens interrogés au cours de la première moitié du mois de février disent "avoir confiance" en leur président.

Le dirigeant américain reproche aussi le manque de démocratie en Ukraine, estimant que le président de l'Ukraine "refuse de tenir des élections". Cela s'explique en réalité par la loi martiale en vigueur depuis février 2022.

Alors que les négociations pour une paix en Ukraine se précisent, Donald Trump a averti mercredi que Kiev pouvait "oublier" une adhésion à l'Otan, ce que jugeait Zelensky "nécessaire à la survie" de son pays.

C'est dans ce contexte particulièrement tendu que le président de l'Ukraine se rend à Washington ce vendredi. Une rencontre qui aurait été annulée par les États-Unis si Emmanuel Macron n'était pas intervenu auprès de Donald Trump, selon les informations de BFMTV.

M. H. avec AFP