Covid-19: comment le protocole sanitaire a évolué dans les écoles

Elèves d'une école à Eysines (Gironde), faisant la queue pour un test salivaire, le 25 février 2021 - PHILIPPE LOPEZ / AFP
Malgré l'aggravation de l'épidémie de Covid-19 dans une grande partie de la France, l'exécutif a décidé de maintenir les établissements scolaires ouverts. La fermeture des écoles doit rester "une décision de dernier recours", a encore martelé Olivier Véran, jeudi, lors de la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement.
Ce vendredi, Jean-Michel Blanquer a cependant annoncé la mise en place d'un protocole sanitaire renforcé dans les 19 départements qui font l'objet de mesures de restrictions renforcées. Le ministre de l'Education nationale a indiqué que chaque classe sera fermée "au premier cas de contamination", à partir de la semaine prochaine.
Au début de la crise sanitaire, l'ensemble des établissements scolaires avaient été fermés le 16 mars 2020. Les protocoles sanitaires se sont ensuite multipliés, du premier déconfinement progressif en mai 2020 au retour des vacances de Noël en 2021. BFMTV.com fait le point sur les différentes mesures qui ont été prises au fil des mois.
· 11 mai 2020: la réouverture des écoles
Les écoles maternelles et primaires avaient repris progressivement les cours à partir du 11 mai 2020, les collèges à partir du 18 mai.
À cette époque, le gouvernement avait fixé une jauge maximale à 15 enfants par classe. Parmi les principales mesures, les jeux de ballons et de contacts avaient été interdits, tandis que l'aération et le nettoyage des classes, les lavages des mains fréquents et les récréations échelonnées avaient été annoncés.
Si un cas suspect se déclarait parmi les élèves, il fallait procéder à l'isolement immédiat de ce dernier avec masque dans une pièce dédiée. Il fallait ensuite prendre sa température, contacter ses parents afin qu'ils viennent le chercher, puis le personnel de santé de l’Education nationale pour identifier les personnes qui pouvaient avoir interagi avec l’enfant jusque dans les 48h précédant l’apparition des symptômes.
Si un adulte montrait des symptômes, il devait lui aussi être isolé et être pourvu d'un masque jusqu'à son départ de l'établissement.
Le 22 juin, Emmanuel Macron avait annoncé le retour obligatoire des enfants et des élèves dans les crèches, les écoles et les collèges. La distanciation entre élèves était alors passée de 4m² à un mètre latéral.
· 1er septembre 2020: la rentrée des classes
Le 20 juillet, en prévision de la rentrée des classes, un nouveau protocole sanitaire avait de nouveau assoupli les règles. La distanciation physique ne s'appliquait plus dans les espaces extérieurs. Et dans les espaces clos (salles de classe, bibliothèques, cantines...), elle n'était plus obligatoire.
Le 1er septembre, le port du masque était rendu obligatoire pour tous les professeurs et personnels, ainsi que pour les élèves de la sixième à la terminale.
La fermeture d'une classe pouvait être déclenchée au-delà de 3 cas détectés, mais cela était décidé au cas par cas avait annoncé Jean-Michel Blanquer.
· 2 novembre 2020: le retour des vacances de Toussaint
Après les vacances de la Toussaint, le 2 novembre, un nouveau protocole sanitaire renforcé avait été mis en place face à l'envolée de l'épidémie de Covid-19.
Il prévoyait notamment le port du masque à partir du CP, une limitation du brassage des élèves avec des arrivées et départs étalés dans le temps, des "déplacements limités au maximum" et des récréations "par groupes".
Au lycée, quand les conditions sanitaires ne permettaient pas une présence à 100% des élèves, des solutions "hybrides", entre présentiel et distanciel, étaient proposées. 50% du temps scolaire de l'élève devait en tout cas être fait en présentiel.
· 14 janvier 2021: le retour des vacances de Noël
Quelques semaines après le retour des vacances de Noël, l'arrivée du variant britannique sur le territoire français avait amené les autorités à serrer la vis.
Dans les cantines, le brassage des élèves avait été interdit. Les cours d'éducation physique et sportive avaient été suspendus à l'intérieur et l'enseignement "hybride", entre présentiel et distanciel, avait été maintenu dans les lycées. Les classes devaient également être fermées au cas par cas.
Le 1er février, en raison de la circulation des variants, les mesures avaient été une nouvelle fois renforcées. Un cas de variant anglais entraînait automatiquement la fermeture de la classe.
Le 12 février, le protocole était allégé et cette règle supprimée. La fermeture en cas de la présence d'un cas de variant anglais ne restait d'actualité qu'en maternelle. Concernant les variants sud-africain et brésilien, la classe était cependant automatiquement fermée en cas d'une personne contaminée.