UMP : rencontre Copé / Fillon pour sortir de la crise à 17h30

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Une nouvelle rencontre entre Jean-François Copé et François Fillon, qui devait se tenir mercredi en fin de journée, doit avoir lieu jeudi à 17h30 à l'Assemblée Nationale.
Officiellement, l'entourage de Jean-François Copé, président proclamé et contesté de l'UMP, a expliqué ce report par des questions d'agenda. Mais des proches de François Fillon ont fait valoir qu'il y avait "sans doute un point de blocage".
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L'ex-Premier ministre souhaite un nouveau vote "dans les meilleurs délais", quand Jean-François Copé propose de soumettre aux militants en janvier 2013 le principe d'un nouveau vote après les municipales de mars 2014.
Ambiance ni "chaleureuse ni amicale" mais "concentrée et sérieuse"
Un scrutin tout de suite ? Mais ce serait "assassin pour notre famille politique !" s'est exclamée tôt mercredi Michèle Tabarot, élue secrétaire générale de l'UMP sur le ticket Copé.
"La stratégie de Copé, c'est de gagner du temps quoi qu'il arrive", s'agace un député filloniste.
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Les trois précédentes rencontres, en tête-à-tête, ont eu lieu "dans une ambiance qui n'a rien de chaleureuse ni d'amicale, mais concentrée et sérieuse", dit-on encore dans l'entourage de François Fillon.
Sarkozy à la peine pour réconcilier Copé et Fillon
Au risque de se retrouver affaibli, Nicolas Sarkozy a pour le moment toutes les peines du monde à réconcilier les deux adversaires en lutte pour sa succession à la tête de l'UMP qui semblent s'être affranchis de sa tutelle.
"Excédé" selon ses proches par la situation à l'UMP, le parti qu'il a présidé de fin 2004 à son élection en 2007, Nicolas Sarkozy avait haussé le ton en fin de semaine dernière, selon plusieurs sources UMP.
Si le président proclamé et contesté de l'UMP et l'ancien Premier ministre n'avaient pas trouvé un accord d'ici au mardi suivant, il dirait "publiquement" qu'ils étaient tous les deux "disqualifiés" pour conduire le parti, selon ces sources.
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Le gong a sonné et les deux rivaux de l'UMP ne s'étaient toujours pas accordés, mercredi, malgré plusieurs rendez-vous en tête-à-tête, pour mettre un point final à une saga débutée il y a plus de deux semaines.
Pour Copé et Fillon, la manœuvre est également délicate
"Tous deux savent que la parole de Nicolas Sarkozy, resté extrêmement populaire auprès des militants UMP, importe. Ils se battent comme des chiffonniers, mais si Sarkozy met sa menace à exécution, ils seront, sinon morts politiquement, du moins très carbonisés", estime le politologue Jean-Daniel Lévy.
À force d'attendre, ils prennent aussi le risque de se voir débordés par les "non-alignés", ces "quadras" du parti qui donnent de la voix, notamment Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, signataires d'un appel en faveur de nouvelles élections à l'UMP et de la dissolution du groupe filloniste R-UMP à l'Assemblée.
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Jean-François Copé a eu beau affirmer mercredi en conférence de presse que "les non-alignés n'ont plus la même force qu'il y a trois ou quatre jours", leur groupe a reçu à la mi-journée de nouveaux soutiens, dont celui de Patrick Balkany, fidèle parmi les fidèles de... Nicolas Sarkozy.