BFMTV
Politique

"Grâce" aux affaires, Fillon y croit encore

François Fillon avance que la multiplication des affaires judiciaires provoquerait un effet de saturation de l'électorat, solidifiant sa base autour de lui.

Il ne lâche pas. En marge de son déplacement au Pays basque, François Fillon s'est confié à des journalistes, comme l'a rapporté sur notre antenne Jean-Rémi Baudot. Le candidat "Les Républicains" estime être encore en position de se qualifier au second tour et de battre Marine Le Pen.

Selon lui, Emmanuel Macron ne répond pas au "désir d'alternance" des Français. Arc-bouté sur la forte affluence de militants lors de ses meetings, le vainqueur de la primaire de la droite affirme que le supposé acharnement médiatique dont il s'estime victime joue en sa faveur: "plus vous parlez des affaires, et plus vous cristallisez le vote", avance-t-il. Cette semaine, le candidat et ses lieutenants ont multiplié les attaques à l'encontre de l'exécutif, accusant notamment François Hollande, à la tête d'un "cabinet noir" selon lui, d'organiser des fuites dans la presse.

François Fillon pense à un "vote caché"

A ses yeux, les révélations de la presse solidifieraient donc le socle de son électorat au lieu de le déliter. Une affirmation cependant contredite par les dernières vagues de sondages - rejetées par le candidat et son entourage - attestant d'une érosion des intentions de vote en sa faveur. Comme pour la primaire, François Fillon utilise l'argument du "vote caché", majorité silencieuse prête à le soutenir dans les semaines à venir. 

Le candidat appuie notamment son argumentaire sur son face-à-face tendu avec la romancière Christine Angot lors de L'émission politique de France 2, qui d'après François Fillon "lui a fait du bien". "Les électeurs de droite sont effectivement très remontés contre les médias", confirme notre journaliste Jean-Rémi Baudot, ajoutant cependant "qu'ils n'inventent pas les faits qui sont reprochés à François Fillon".

Louis Nadau