Vote de confiance: François Bayrou consulte mais les oppositions promettent qu'elles ne changeront pas de position

Le Premier ministre François Bayrou le 31 août 2025 lors de son interview avec les chaînes d'information BFMTV, LCI, France Info et CNews - Alain JOCARD / AFP
À quelques jours d'un vote de confiance qui devrait, sauf immense surprise, précipiter sa chute, François Bayrou multiplie tout autant les interventions que les messages d'optimisme: "Je suis absolument persuadé que ça peut bouger", a encore martelé le Premier ministre ce dimanche 31 août lors d'un entretien à Matignon avec les quatre chaînes d'information en continu, dont BFMTV.
De la méthode Coué? Le chef du gouvernement a beau multiplier les efforts et dramatiser les enjeux, les uns et les autres restent sur leur position. En ce sens, tout porte à croire que les consultations qui débutent ce lundi 1er septembre à Matignon avec les différents partis politiques ne changeront rien à son sort.
Décision "irrévocable" pour les socialistes
Convaincus de ce fait, Écologistes et Insoumis ont préféré décliner l'invitation. Inutile de participer à une "opération de sauvetage", a considéré Manuel Bompard, coordinateur de LFI, sur X, tandis que son homologue des Écologistes, Marine Tondelier s'est justifiée dans une métaphore au micro de France 2:
"Avouez que d'échanger avec quelqu'un qui ne sera plus Premier ministre quelques jours plus tard en termes d'efficacité énergétique ce n'est pas utile."
Dans le reste de la gauche, les communistes se rendront à Matignon ce lundi, avant les socialistes, attendus ce jeudi. Mais, il s'agit simplement d'une "politesse républicaine", a indiqué le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, ce dimanche sur BFMTV. Car la décision est "irrévocable": les siens voteront contre la confiance le 8 septembre prochain.
Le PS, qui avait refusé de voter la censure contre François Bayrou sur le budget, se prépare déjà à la chute du gouvernement.
"Nous sommes volontaires pour être les suivants", a martelé Olivier Faure vendredi devant ses partisans, lors des universités d'été du parti, à Blois (Loir-et-Cher), cherchant à présenter la gauche comme une alternative.
"Le Premier ministre ne (nous) fera pas changer d'avis"
Au Rassemblement national aussi, la messe est dite. "Le Premier ministre ne fera pas changer d'avis le groupe du Rassemblement national que préside Marine Le Pen à l'Assemblée nationale", a prévenu Sébastien Chenu, vice-président du parti d'extrême droite, ce dimanche sur RTL.
Pour autant, nous "nous nous rendront" à Matignon mardi "avec Marine Le Pen" pour dire à François Bayrou que "la politique qu'il conduit est mauvaise", a indiqué le président de la formation frontiste, Jordan Bardella, dans une interview à BFMTV.
Si l'extrême droite, comme la gauche, votent bien contre la confiance le 8 septembre, François Bayrou tombera.
En attendant, le chef du gouvernement, qui a promis de se "battre comme un chien", devrait encore et encore s'efforcer de convaincre.