Jordan Bardella estime que la France est "dans une impasse démocratique"

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, était l'invité de BFMTV ce samedi 30 août, depuis la foire de Châlons-en-Champagne, où il effectue sa rentrée politique. À moins de 10 jours du vote de confiance de François Bayrou, le président du Rassemblement national a estimé que la France est "aujourd'hui dans une impasse démocratique".

"Je crois que l'on arrive au bout d'un système", a-t-il assuré. "Je fais partie de ces Français qui considèrent que la situation actuelle ne pourra pas tenir jusqu'en 2027".

"La politique d'Emmanuel Macron fait souffrir nos compatriotes", a abondé le député européen. "Nous avons besoin d'une majorité claire, d'un cap clair".

"L'ambition que j'ai, c'est au moins d'être Premier ministre de notre pays"

"À partir du moment où le pays est dans une crise où personne ne voit de solution, il n'y a rien de malsain à s'en remettre aux urnes ou au peuple français", a déclaré le député européen à l'adresse d'Emmanuel Macron, écartant toutefois tout soutien à la motion de destitution que souhaite lancer La France insoumise.

Jordan Bardella a en revanche affirmé que les députés RN "voteront évidemment contre la confiance" de François Bayrou le 8 septembre prochain.

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Le président du Rassemblement national souhaite "dire les yeux dans les yeux" au Premier ministre qui recevra les chefs de parti dans les prochains jours "que la politique qu'il conduit est mauvaise".

"Il condamne le pays à une impasse démocratique", a répété l'élu de presque 30 ans, qui ne cache pas son ambition de lui succéder à Matignon. "L'ambition que j'ai, c'est au moins d'être Premier ministre de notre pays", a-t-il lancé. "J'accepterai d'être Premier ministre, le jour où je gagnerai les élections législatives". Soit lorsqu'il détiendra "une majorité absolue" de 289 sièges à l'Assemblée nationale qui lui "permettront de composer une majorité stable mais également un gouvernement".

Pour cela, le président du Rassemblement national a dit "tendre la main" pour que se forme une union à droite. "Moi, je veux tendre la main aux orphelins de la droite, à des élus de droite qui ne sont pas solubles dans le macronisme", a-t-il déclaré pointant du doigt LR qui "s'est dissous dans le macronisme".

En attendant, Jordan Bardella assure qu'il "compte mener son mandat de député européen à son terme sauf circonstances exceptionnelles", telles que "la dissolution de l'Assemblée nationale". "Ma décision n'est pas prise", a-t-il nuancé.

Juliette Brossault