Olivier Faure affirme que les socialistes "sont volontaires" pour succéder à François Bayrou

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a demandé ce vendredi 29 août à Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre issu de la gauche, en cas de chute du gouvernement de François Bayrou le 8 septembre.
"Nous sommes volontaires pour être les suivants!", a-t-il lancé devant les universités d'été de son parti, à Blois (Loir-et-Cher). Prônant "une autre manière de gouverner", il a pris "l'engagement de ne pas utiliser le 49.3, ce qui mécaniquement nous obligera à trouver des compromis texte par texte".
"Nous ne proposons pas seulement un plan alternatif à celui de François Bayrou, nous proposons une autre manière de gouverner", a-t-il insisté, alors que le PS doit présenter samedi ses propositions de budget qui mettront la priorité "à l'investissement et à la justice fiscale", a-t-il expliqué, devant plusieurs centaines de militants et des représentants des Écologistes, du PCF, des ex-Insoumis, de Place publique, et de Générations.
Olivier Faure dit non à un "gouvernement de Faure à Retailleau"
Il affirme que la gauche prouvera "qu'il est possible de désendetter le pays sans enfoncer les classes populaires et moyenne", et "que le désendettement ne peut signifier l'asphyxie de l'activité".
"La gauche revient", s'est écrié le premier secrétaire du PS, qui a semblé se positionner pour la fonction de Premier ministre.
Il a dit vouloir "en finir avec cette fable thatchérienne 'Bayrou ou le chaos'". "Ce n'est pas Bayrou ou l'apocalypse, dès demain ce sera son projet ou le nôtre", a-t-il encore martelé.
"La dette c'est vous! Les irresponsables, c'est vous! Les ingénieurs du chaos, c'est vous!", a-t-il dénoncé à l'attention de François Bayrou et du camp présidentiel.
Face à l'hypothèse d'un "gouvernement de Faure à Retailleau", évoqué par le ministre François Rebsamen, Olivier Faure a dit avoir "le sens de l'humour mais pas celui de la trahison des convictions". "Je ne suis pas fait de ce métal", a-t-il ajouté.
À plusieurs reprises, il a insisté sur l'unité de la gauche: "Le moment est venu de réveiller un espoir. Nous le ferons avec les formations politiques et les organisations de la société civile qui recherchent non pas le chaos mais la justice", a-t-il expliqué, semblant exclure de cet arc La France insoumise.
Un peu plus tôt, lors d'un meeting commun de la gauche avec Lucie Castets, éphémère candidate en 2024 du Nouveau Front populaire pour Matignon, la patronne des Écologistes Marine Tondelier, le député François Ruffin, et plusieurs autres responsables de gauche, avaient cependant plaidé pour une large union de la gauche avec LFI.