"Un mouvement qui doit appartenir à tout le monde": Marine Tondelier met en garde contre la "récupération" du mouvement du 10 septembre

Sur notre antenne ce vendredi, la secrétaire générale des Écologistes Marine Tondelier craint une récupération politique du mouvement du 10 septembre, né sur les réseaux sociaux, qui "bloquerait" certains Français pour y prendre part.

C'est la crainte de Marine Tondelier: voir le mouvement du 10 septembre être récupéré par des personnalités politiques. Sur notre antenne ce vendredi 22 août, la secrétaire nationale des Écologistes appelle à "un mouvement qui doit appartenir à tout le monde", estimant qu'"il faut respecter le fait que chaque Français est à sa place" au sein de cette initiative. "J'ai horreur de la récupération", poursuit-elle.

Pour elle, la réussite du mouvement se jugera au "nombre de Français qui vont y participer". Et une éventuelle récupération politique pourrait "bloquer certains" à sauter le pas et à prendre part à cette journée de manifestation.

"La cocotte-minute est très en pression"

Sur BFMTV, Marine Tondelier rappelle son "soutien" à cette initiative, listant les "raisons pour les Français d'être en colère", citant les "reculs écologistes de ce gouvernement" ou encore "les cadeaux fiscaux aux plus riches". Face à "la colère qui monte" et "le ras-le-bol général", Marine Tondelier prévient que "la cocotte-minute est très en pression".

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Dans une interview à Libération ce mercredi, la secrétaire nationale des Écologistes appelait déjà à s'inscrire "dans le respect" à cette journée du 10 septembre.

"Hors de question de tout gâcher en organisant une compétition de nombre de drapeaux ou de mettre les manifestants mal à l’aise parce qu’ils auraient l’impression de marcher dans les pas de tel ou tel candidat à la présidentielle", détaillait-elle prudemment à nos confrères.

Un peu plus tôt dans la journée, le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à la "grève générale", plaidant en faveur d'"un jour de blocage général.

"Il s'est créé des assemblées citoyennes et qu'il va s'en créer encore d'autres", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, lors des universités d'été du parti à Châteauneuf-sur-Isère, à propos de ce mouvement de protestation aux contours encore peu définis.

Né sur les réseaux sociaux, le mouvement "Bloquons tout" appelant à une mobilisation le 10 septembre a reçu le soutien de la France insoumise, des Écologistes, des communistes puis des socialistes. Plusieurs syndicats, dont la CGT et Force ouvrière, réuniront la semaine prochaine leurs instances internes pour décider d'actions, tandis que plusieurs fédérations syndicales rejoignent l'appel à "tout bloquer" du 10 septembre.

Matthieu Heyman