DIRECT. Crise politique: Jordan Bardella sera "très probablement" candidat aux législatives en cas de dissolution

L'ESSENTIEL
- Emmanuel Macron a donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour "mener d'ultimes discussions avec les forces politiques". Lire l'article
- Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l'Intérieur, ne ferme pas la porte à "un gouvernement de cohabitation". Lire la brève
- Édouard Philippe affirme qu'Emmanuel Macron "s'honorerait" à organiser une "élection présidentielle anticipée", une fois un budget voté. Lire l'article
- Jordan Bardella sera "très probablement" candidat aux législatives en cas de dissolution de l'Assemblée nationale. Lire l'article
Boris Vallaud questionne "la légitimité" de Sébastien Lecornu pour mener de nouvelles discussions
Chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud se montre très sceptique face aux ultimes négociations menées par Sébastien Lecornu jusqu'à mercredi à la demande d'Emmanuel Macron.
"J’ai du mal à comprendre avec quelle légitimité supplémentaire il revient dans cette discussion, porteur de quelles propositions nouvelles, je ne le sais pas non plus", tance-t-il sur France Inter.
Avant de questionner, en référence aux précédentes négociations menées par Sébastien Lecornu après sa nomination: "Pourquoi réussirait-il en 48 heures ce qu’il n’a pas réussi à faire en 27 jours?"
Le RN "prêt à tendre la main aux LR sur un accord de gouvernement"
Invité de BFMTV-RMC, Jordan Bardella se dit prêt à accepter le poste de Premier ministre dans le cas où le Rassemblement national obtient la majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit 289 sièges de députés.
À défaut, le chef du RN se dit "prêt à tendre la main aux LR sur un accord de gouvernement" et obtenir ainsi une majorité relative et "pour assurer la stabilité d'une majorité".
"Dans l'intérêt du pays, je ne ferai preuve d'aucun sectarisme et je souhaite que cette majorité soit la plus large possible. Pour gagner il faut rassembler. (...) Je souhaite faire le rassemblement le plus large possible."
François-Xavier Bellamy dénonce "une tentative de revenir en force" d'Emmanuel Macron
Vice-président délégué du parti Les Républicains, François-Xavier Bellamy dénonce sur France Inter une "tentative de revenir en force" d'Emmanuel Macron lors de la nomination du gouvernement de Sébastien Lecornu.
Sa formation avait mis en cause sa participation dimanche, rejetant notamment le retour de Bruno Le Maire, nommée aux Armées avant de finalement reculer face à la levée de boucliers suscitée par sa nomination.
Après les élections législatives de 2024, "nous nous étions engagés autour de Michel Barnier, parce qu'(...) Emmanuel Macron avait choisi de nommer un Premier ministre qui ne venait pas de son camp", se justifie François-Xavier Bellamy.
Reste que son parti s'était ensuite engagé avec François Bayrou, patron du Modem et allié d'Emmanuel Macron. Certes, "mais François Bayrou était sans doute plus indépendant à l'égard d’Emmanuel Macron que ne l’était Sébastien Lecornu", objecte le député européen.
Jordan Bardella "très probablement" candidat à des législatives anticipées en cas de dissolution
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella annonce sur BFMTV-RMC que sa candidature à de possibles élections législatives anticipées, dans le cas où le président de la République dissoudrait l'Assemblée nationale, "est une probabilité".
C'est "très probable". "(...) Je prendrai mes responsabilités, et j'irai aux élections législatives."
Jordan Bardella réitère son appel à dissoudre l'Assemblée nationale
"On est face à un gouvernement qui tente coûte que coûte de maintenir son gouvernement au pouvoir", lance Jordan Bardella sur BFMTV-RMC.
"Je demande une nouvelle fois au président de la République d'entendre les souffrances du pays et de dissoudre l’Assemblée nationale."
Il estime toutefois que si Emmanuel Macron "le refuse", il sera "contraint d'engager sa propre responsabilité".
Édouard Philippe affirme qu'Emmanuel Macron "s'honorerait" à organiser une "élection présidentielle anticipée", une fois un budget voté
Édouard Philippe souhaite sur RTL qu'Emmanuel Macron nomme un Premier ministre avec pour fonction "de faire adopter ce budget" et qu'à l'issue de cela "il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée".
"C'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget ait été adopté", soutient Édouard Philippe.
Édouard Philippe dénonce "un jeu politique affligeant" et regrette que l'État "n'est plus tenu"
Édouard Philippe juge que la France traverse "une crise politique" et dénonce sur RTL "un jeu politique affligeant".
"Cette crise politique, c'est l'affaissement de l'État. Aujourd'hui, l'État n'est plus tenu", soutient le candidat à la présidentielle.
Le Parti socialiste ne se rendra pas à la réunion de la gauche organisée par Marine Tondelier
Une réunion "pour analyser la situation politique" et "être prêt à tout" réunissant les représentants du Nouveau Front populaire est organisée à 9 heures par Marine Tondelier, qui avoue ne pas encore savoir qui exactement sera présent. "Tout le monde est invité, on verra qui sera présent", explique la cheffe des écologistes sur France 2.
"Le Parti socialiste a dit qu'il ne voulait pas être présent, mais je sais déjà qu'il y aura La France insoumise, Clémentine Autain, des représentants de François Ruffin, du parti Génération.s..." La présence des communistes est encore incertaine.
Édouard Philippe confirme qu'il a refusé le ministère des Armées et note ne pas être "totalement aligné" sur le président
L'ancien Premier ministre assure ne pas être "totalement aligné" sur le président de la République, expliquant notamment le fait qu'il ait refusé d'entrer au gouvernement aux Armées.
Édouard Philippe ajoute qu'il "n'a pas envie de renoncer" à sa liberté de parole.
Édouard Philippe "comprend" Emmanuel Macron mais assure qu'il lui arrive d'être "en désaccord net" avec ses décisions
Édouard Philippe, ancien Premier ministre et candidat à l'élection présidentielle, dit sur RTL qu'il "comprend" le chef de l'État, "mais il m'arrive d'être en désaccord net avec les décisions qu'il prend".
Marine Tondelier favorable à un scénario de "cohabitation"
"Emmanuel Macron a trois choix", estime la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts Marine Tondelier sur France 2. "La démission, la dissolution et la cohabitation, celle qu’ont demandé les Français en votant il y a un peu plus d’un an."
"C’est le choix de la cohabitation qui est notre préférence", assure-t-elle.
Bruno Retailleau ne ferme pas la porte à "un gouvernement de cohabitation"
Invité de CNews-Europe 1, Bruno Retailleau prend ses distances avec la macronie, indiquant qu'il ne faut plus parler de "socle commun", regroupant le parti Les Républicains et le bloc central.
"Aujourd’hui, je dis qu’il y a deux choses différentes: il y a un bloc central et il y a LR", déclare le ministre démissionnaire de l'Intérieur et patron du parti de droite.
Ainsi si LR participe à un exécutif, ce sera pour "un gouvernement de cohabitation", dit-il. Avant de dénoncer la composition du gouvernement décidé dimanche soir, parlant d'"une tentative de dissoudre LR dans une sorte de majorité présidentielle."
Gabriel Attal confirme avoir échangé avec Olivier Faure et Marine Tondelier, "heureusement qu'on se parle"
Le secrétaire général du parti Renaissance confirme avoir parlé avec Olivier Faure du PS et Marine Tondelier des Écologistes, lors d'un passage à TF1 en coulisse "pour échanger".
"C'était une loge maquillage, ça aurait pu être un placard à balais", ironise l'ex-Premier ministre qui lance qu'"heureusement qu'on se parle".
Gabriel Attal réitère son appel à la désignation d'un négociateur
Le secrétaire général du parti Renaissance pousse à nouveau pour la désignation d'un négociateur afin de trouver un budget et une équipe gouvernementale stable.
Cela devra être "une personnalité qui part son parcours puisse mettre tout le monde autour de la table".
Un négociateur qui devra ne pas être un Premier ministre en exercice comme auparavant, "commode pour certains partis" qui décident donc de ne pas négocier.
Manuel Bompard défend le "devoir" pour la gauche de discuter malgré les fortes tensions avec le PS
Revenant sur l'alliance de la gauche née des dernières élections législatives, le coordinateur insoumis Manuel Bompard estime sur RTL que "le devoir de toutes celles et ceux qui ont fait cette démarche est de se réunir pour proposer un chemin face à la situation de blocage" actuelle.
"Moi je le souhaite, mais manifestement les socialistes ne le souhaitent pas", poursuit le député des Bouches-du-Rhône.
Une manière de renvoyer la responsabilité de l'union de la gauche au Parti socialiste, qui n'a pas accepté la rencontre proposée par LFI ce lundi peu après l'annonce de la démission de Sébastien Lecornu, qui pose la question d'une éventuelle dissolution.
Gabriel Attal juge que la méthode "utilisée depuis un an (...) n'a pas fonctionné"
Le député des Hauts-de-Seine, président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale et secrétaire général du parti Renaissance, estime sur France Inter ce matin que la méthode "utilisée depuis un an (...) n'a pas fonctionné".
Gabriel Attal "ne comprend plus" Emmanuel Macron: "si on m'avait dit il y a deux ans que j'aurais prononcé cette phrase je ne l'aurais pas cru"
Sur France Inter, Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance, assure qu'il "dit les choses telles (qu'il les) pense et les ressent" quelques heures après avoir assuré sur TF1 qu'il "ne comprend plus" Emmanuel Macron.
"Ça me coûte personnellement, (...) si on m'avait dit il y a deux ans que j'aurais prononcé cette phrase je ne l'aurais pas cru", assure l'ancien Premier ministre.
"La démission ça n'existe pas": Aurore Bergé assure que "le président de la République ne démissionnera pas"
Aurore Bergé tranche sur TF1 que "le président de la République n'a pas (à démissionner) et ne démissionnera pas" à 48 heures de la fin des ultimes discussions à Matignon autour de Sébastien Lecornu.
"La démission ça n'existe pas", estime la porte-parole démissionnaire du gouvernement.
Aurore Bergé juge qu'un Premier ministre et un gouvernement de gauche ouvrent "la voie à une censure quasi-immédiate"
Sur TF1, Aurore Bergé juge qu'un Premier ministre de gauche et la formation d'un gouvernement uniquement avec cette partie de l'échiquier politique "ouvre la voie à une censure quasi-immédiate".
Aurore Bergé trouve "pas très élégante" la sortie de Gabriel Attal qui "ne comprend plus" Emmanuel Macron
Aurore Bergé, porte-parole démissionnaire du gouvernement, ministre démissionnaire chargée de l'égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, juge sur TF1 "pas très élégante" la sortie de Gabriel Attal disant hier qu'il "ne comprend plus" Emmanuel Macron.
"Mon patron, c'est le président de la République", tranche la députée dont le président du groupe reste bien Gabriel Attal à l'Assemblée nationale.
Le décret déchargeant Bruno Le Maire des affaires courantes aux Armées, après sa démission, publié au Journal officiel
C'est désormais officiel, Bruno Le Maire, ministre des Armées pendant 14 heures, est bel et bien démissionnaire. Toutefois, il n'expédira pas les affaires courantes comme le veut le poste de ministre démissionnaire d'un gouvernement.
Car un décret publié ce matin Journal officiel indique que l'ex-élu "est, à sa demande, déchargé de l’expédition des affaires courantes".
"Les attributions du ministre d’État, ministre des armées et des anciens combattants, sont exercées par le Premier ministre", poursuit le JO.
Présidents des assemblées, socle commun...Qui participe ce matin aux "ultimes discussions" à Matignon?
Dès ce matin, le Premier ministre démissionnaire démarre un nouveau cycle de consultations. À 9 heures, les chefs de partis du "socle commun" ont rendez-vous à Matignon: Gabriel Attal (Renaissance), Marc Fesneau (Modem) et Hervé Marseille (UDI).
Le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet seront aussi de la partie.
Toutefois, le frondeur Bruno Retailleau ne se rendra pas à l'hôtel de Matignon. Le patron LR a demandé une rencontre bilatérale avec Sébastien Lecornu.
Les "ultimes discussions" ont débuté dès hier soir avec un appel entre Lecornu et Retailleau
Selon les informations révélées hier soir par BFMTV, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a échangé par téléphone avec Bruno Retailleau.
Les deux hommes ont prévu de se revoir.
Le président du Rassemblement national est l'invité du Face à face
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, sera l'invité d'Apolline de Malherbe sur BFMTV-RMC à 8h30 en direct.
Sébastien Lecornu reçoit ce matin les chefs de partis du socle commun
Sébastien Lecornu reçoit ce matin, à 9 heures, les chefs de partis du socle commun.
Emmanuel Macron a donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour "mener d'ultimes discussions"
S'il a accepté sa démission, Emmanuel Macron a tout de même confié à Sébastien Lecornu d'ultimes négociations pour les 48 prochaines heures, soit jusqu'à ce mercredi soir. Une demande "acceptée" par le principal intéressé.
"Je dirai au chef de l’État mercredi soir si cela est possible ou non, pour qu’il puisse en tirer toutes les conclusions qui s’imposent", a indiqué Sébastien Lecornu.
Gabriel Attal "ne comprend plus les décisions" d'Emmanuel Macron
L'ancien Premier ministre Gabriel Attal a déclaré hier soir "ne plus comprendre les décisions" d'Emmanuel Macron.
"Le président a essayé trois fois la même chose depuis un an. Je pense qu'on peut essayer autre chose", a déclaré Gabriel Attal sur TF1, appelant à "partager le pouvoir".
"Les partis politiques doivent accepter avec un négociateur indépendant d'avoir des discussions sincères", a-t-il poursuivi.
Une majorité des Français saluent la démission de Sébastien Lecornu, mais déplore "un spectacle navrant"
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 75% des Français approuvent la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu. 86% des Français déplorent "un spectacle navrant" et une situation politique sans issue pour 82% des personnes interrogées.
Pour près de la moitié des Français (47%), le responsable de cette crise politique est Emmanuel Macron. Un peu plus de la moitié des personnes sondées (51%) appelle à sa démission.
Après sa démission, Sébastien Lecornu "accepte" de "mener d'ultimes discussions avec les forces politiques"
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct consacré à l'actualité politique en France. Sébastien Lecornu a présenté hier matin sa démission à Emmanuel Macron qui l'a acceptée. Le chef de l'État a demandé au chef du gouvernement démissionnaire de "mener d'ultimes discussions avec les forces politiques", une requête "acceptée" par Sébastien Lecornu.