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Édouard Philippe appelle Emmanuel Macron à organiser une "élection présidentielle anticipée" après l'adoption d'un budget

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Après la démission de Sébastien Lecornu, Édouard Philippe estime qu'Emmanuel Macron doit nommer un Premier ministre dont la fonction principale sera de "faire adopter un budget" et annoncer ensuite "une élection présidentielle anticipée".

Tandis qu'Emmanuel Macron doit faire face à une tempête politique après la démission précipitée de Sébastien Lecornu, Édouard Philippe, a affirmé sur RTL ce mardi 7 octobre souhaiter qu'Emmanuel Macron nomme un nouveau Premier ministre avec pour fonction "de construire un budget", avant ensuite d'organiser "une élection présidentielle anticipée".

"Il me semble qu'il s'honorerait s'il nommerait un Premier ministre avec pour fonction d'exécuter les affaires courantes et de construire un budget et de le faire adopter", affirme-t-il sur RTL.

Puis, "il (Emmanuel Macron) annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée. C'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté", soutient l'ex-chef de gouvernement.

Partir "de façon ordonnée"

Pour autant, Édouard Philippe affirme ne pas être en faveur d'une destitution du président de la République, contrairement aux députés de la France insoumise. "Ce n'est pas l'enjeu, ce n'est pas l'instrument qu'il faut préserver. On ne contraint pas le président de la République à partir", insiste-t-il.

"Une démission immédiate et brutale aurait un impact terrible, elle interdirait une élection présidentielle qui se passerait dans de bonnes conditions", soutient Édouard Philippe.

Convaincu que des élections présidentielles anticipées devront avoir lieu, l'ancien Premier ministre appelle à différencier "l'homme" de la "fonction".

"Le président de la République a cette responsabilité immense d'être le chef de l'État. Ce n'est pas une critique de l'homme (...) Moi, je ne le déteste pas, j'ai travaillé avec lui, j'ai de l'estime pour lui, j'ai même parfois de l'affection pour lui, mais ce n'est pas la question de l'homme, c'est la question de la fonction", martèle Édouard Philippe au micro de RTL.

"Il doit aujourd'hui face à cet affaissement de l'État, prendre la décision qui est à la hauteur de sa fonction et pour moi, c'est de garantir la continuité des institutions en partant de façon ordonnée", résume l'ancien Premier ministre.

Orlane Edouard